PUBLIE LE : 04-08-2019
Le moins que l’on puisse dire est que la décantation en cours est décisive, même si elle se réalise, contexte oblige, dans la polémique et la surenchère. La décision de l'Instance nationale de dialogue et de médiation d'entamer, sans délai, son travail constitue un pas extrêmement positif, dans la mesure où l’on avance. Résultat sans doute d’incompréhension ou de manque de communication, il y a eu un échange de paroles pour le moins assez dur entre différents protagonistes, sur la question des préalables qui a failli causer des ruptures non souhaitables. Fort heureusement, mus par le sens des responsabilités et fidèles à l’appel patriotique, le panel et son coordonnateur ont privilégié le fait de ne pas trop palabrer et d’entamer immédiatement leur mission. A l’évidence, une telle attitude positive, parce que patriotique et démocratique au demeurant, n’a pas été du goût de ceux qui toujours sont là pour saborder toute initiative de dialogue et installer le doute et la confusion dans les esprits. Certains, à tort, ont attribué aux propos du chef d’état-major une portée qui n’a rien à voir avec une quelconque «intransigeance». Bien au contraire, en se prononçant clairement pour le rejet de tout préalable et de tout diktat, il lève d’éventuels malentendus et balise le travail du panel qui consiste justement à piloter un dialogue inclusif et ouvert avec les acteurs issus des formations politiques, du mouvement associatif, des syndicats et du mouvement citoyen qui sont disposés et disponibles à mettre fin à la crise à laquelle nous sommes confrontés. C’est plutôt à la fin du processus du dialogue et non au début, donc résultante d’un débat collectif approfondi, que des mesures consensuelles de nature à contribuer à la réunion des meilleures conditions possibles à la tenue d’une présidentielle crédible, libre et transparente dans un climat apaisé, pourraient être recommandées. Et les larges garanties offertes par les pouvoirs publics à la fois de n’être pas partie prenante du dialogue et de respecter l’indépendance de l’Instance du dialogue ainsi que les résultats auxquels elle aboutirait, sont d’une grande clarté et signifiées bien avant par le chef de l’Etat, lui-même, et soutenues par le chef d’état-major. La mise au point de ce dernier semble s’adresser beaucoup plus aux partisans de la transition aux contours imprécis et incertains, qui multiplient les prétextes pour refuser tout dialogue, qu’à la majorité des acteurs de la scène politique pour qui l’intérêt suprême du pays passe avant tout intérêt particulier ou partisan. Une chose est sûre, les aspirations légitimes du mouvement seront concrétisées une à une, de manière pacifique et graduelle. Et jusqu’à présent, l’accompagnement de l’Armée nationale populaire ne relève pas du virtuel mais du concret et du palpable, contrairement aux chants de sirènes qui, sous l’emballage de la «transition» et de «l’alternative démocratique», veulent tout simplement arrêter le processus de lutte contre la corruption, réhabiliter leurs parrains, accaparer de nouveau le pouvoir sans passer par les urnes, ou conduire le pays au chaos ! De tels chantages ne passeront pas car la maturité du peuple est telle qu’il ne veut plus de tutelle et qu’il a la ferme volonté d’imposer la sienne en reprenant le chemin de la légalité constitutionnelle et en veillant à ce que le futur président de la République soit issu des urnes et seulement des urnes pour mener les réformes indispensables. C’est pourquoi, aussi bien la mise sur pied du panel de médiation que la création d’une Autorité indépendante d’organisation des élections, la révision de la loi électorale et la fixation de la date des prochaines présidentielles sont loin d’être des «choses techniques» mais constituent bel et bien un grand enjeu politique.
EL MOUDJAHID
Le moins que l’on puisse dire est que la décantation en cours est décisive, même si elle se réalise, contexte oblige, dans la polémique et la surenchère. La décision de l'Instance nationale de dialogue et de médiation d'entamer, sans délai, son travail constitue un pas extrêmement positif, dans la mesure où l’on avance. Résultat sans doute d’incompréhension ou de manque de communication, il y a eu un échange de paroles pour le moins assez dur entre différents protagonistes, sur la question des préalables qui a failli causer des ruptures non souhaitables. Fort heureusement, mus par le sens des responsabilités et fidèles à l’appel patriotique, le panel et son coordonnateur ont privilégié le fait de ne pas trop palabrer et d’entamer immédiatement leur mission. A l’évidence, une telle attitude positive, parce que patriotique et démocratique au demeurant, n’a pas été du goût de ceux qui toujours sont là pour saborder toute initiative de dialogue et installer le doute et la confusion dans les esprits. Certains, à tort, ont attribué aux propos du chef d’état-major une portée qui n’a rien à voir avec une quelconque «intransigeance». Bien au contraire, en se prononçant clairement pour le rejet de tout préalable et de tout diktat, il lève d’éventuels malentendus et balise le travail du panel qui consiste justement à piloter un dialogue inclusif et ouvert avec les acteurs issus des formations politiques, du mouvement associatif, des syndicats et du mouvement citoyen qui sont disposés et disponibles à mettre fin à la crise à laquelle nous sommes confrontés. C’est plutôt à la fin du processus du dialogue et non au début, donc résultante d’un débat collectif approfondi, que des mesures consensuelles de nature à contribuer à la réunion des meilleures conditions possibles à la tenue d’une présidentielle crédible, libre et transparente dans un climat apaisé, pourraient être recommandées. Et les larges garanties offertes par les pouvoirs publics à la fois de n’être pas partie prenante du dialogue et de respecter l’indépendance de l’Instance du dialogue ainsi que les résultats auxquels elle aboutirait, sont d’une grande clarté et signifiées bien avant par le chef de l’Etat, lui-même, et soutenues par le chef d’état-major. La mise au point de ce dernier semble s’adresser beaucoup plus aux partisans de la transition aux contours imprécis et incertains, qui multiplient les prétextes pour refuser tout dialogue, qu’à la majorité des acteurs de la scène politique pour qui l’intérêt suprême du pays passe avant tout intérêt particulier ou partisan. Une chose est sûre, les aspirations légitimes du mouvement seront concrétisées une à une, de manière pacifique et graduelle. Et jusqu’à présent, l’accompagnement de l’Armée nationale populaire ne relève pas du virtuel mais du concret et du palpable, contrairement aux chants de sirènes qui, sous l’emballage de la «transition» et de «l’alternative démocratique», veulent tout simplement arrêter le processus de lutte contre la corruption, réhabiliter leurs parrains, accaparer de nouveau le pouvoir sans passer par les urnes, ou conduire le pays au chaos ! De tels chantages ne passeront pas car la maturité du peuple est telle qu’il ne veut plus de tutelle et qu’il a la ferme volonté d’imposer la sienne en reprenant le chemin de la légalité constitutionnelle et en veillant à ce que le futur président de la République soit issu des urnes et seulement des urnes pour mener les réformes indispensables. C’est pourquoi, aussi bien la mise sur pied du panel de médiation que la création d’une Autorité indépendante d’organisation des élections, la révision de la loi électorale et la fixation de la date des prochaines présidentielles sont loin d’être des «choses techniques» mais constituent bel et bien un grand enjeu politique.
EL MOUDJAHID
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