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Il n'y a pas de futur sans croissance économique, ni de croissance sans investissements

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  • Il n'y a pas de futur sans croissance économique, ni de croissance sans investissements

    Ferhat Ait Ali

    Il n'y a pas de futur sans croissance économique, ni de croissance sans investissements, et encore moins d'investissements sans garanties juridiques et stabilité politique.

    Les investisseurs craignent plus l'anarchie que le despotisme avec lequel ils obtiennent des arrangements sous la pression, ou par intérêt commun sur un projet rentable.

    Par contre il craignent aussi bien les démocraties factices, que les despotismes contestés, car les deux font du populisme leur socle vital, et de l'achat de la stabilité temporaire leur instrument de pérennité.

    Et ont pour point commun de ne pas avoir d'autre projet que d'allumer des feux et des contre feux dans la société, histoire de gêner l'adversaire du moment, et surtout de déléguer leurs capacités de nuisance à des cercles diffus et incrustés à tous les étages de l’état et dans toutes les strates de la société.

    Et comme nous sommes présentement devant la lutte acharnée des deux représentants de cette forme hybride de gouvernance mêlant la surenchère à la dilution du droit dans un liquide populiste inconsistant.

    Il ne faut pas trop s'attendre à un flot d'investissements sérieux d'ici et d'ailleurs, personne n'etant prêt à se risquer face à une bureaucratie qui peut couler n'importe qui pour peu qu'il soit en désaccord avec son droit de cuissage en haut ou en bas de la pyramide.

    Et comme le rétablissement de la confiance est autrement plus long et difficile que sa perte, il faudra quand même trouver des solutions alternatives aussi bien juridiques que techniques dans l'immédiat.

    Et je ne vois pas d'autre solution, que la promotion de zones franches de production de biens et de services, avec un régime fiscal et social allégé, reposant essentiellement sur une sorte d'extra territorialité juridique sous régime fiscal et administratif séparé du reste du pays, et régime douanier unifié.

    Les conditions uniques étant que l’intégralité des capitaux et fonds d'investissement et d'exploitation soient étrangers et sans aucun apport des banques installées localement.

    Et que les zones en question soient réservées à des activités ayant un plancher d'investissement assez haut, pour les biens et un apport technique appréciable pour les services.

    pour les activités d'importation et de réexportation de bien entrant dans ces zones, le régime douanier devant être celui de l'extra territorialité totale, la zone douanière commençant à la sortie de ces zones et non au débarquement.

    On peut arguer que ce genre de zone, pompera l'essentiel des investissements destinés à d'autres zones moins bien loties de l'interieur du pays.

    Mais une chose est sure, il n y a présentement et il n'y aura au futur aucun investissement à concurrencer dans un environnement qui ne s y prête pas, et dans un climat aussi malsain politiquement et juridiquement.

    Personne ne concurrencera le néant, bien au contraire il serviront de base de gestion future pour une bonne gouvernance interne de l'économie, et aussi de receptacle de main d'oeuvre opérant sous les standards internationaux.

    Et bien sur, il faudra détailler les modalités d'interconnexion entre les flux internes au pays et ceux de ces zones, et aussi en matière de couverture et de protection sociale des employés de ces zones.

    Mais un régime spécial échappant surtout aux intrusions, rétorsions et chantages d'une administration qui ne pourra être réformée que démunie d'une partie de son butin futur, donnera aussi bien une image attractive du pays, que le temps et les moyens de formater une une nouvelle administration à sans contraintes économiques majeures.

    une redevance de 10% sur tous les flux de ces zones, permettant de les contrôler en terme de nature et de volume, regroupant toutes les activités dans un régime unique, payable mensuellement, dégagera pour l’état des ressources qu'il répartira lui même selon ses besoins,

    a charge pour lui de financer aussi bien le volet sécurité sociale que le volet fiscal dessus.

    et je ne vois pas d'autres partenaires immédiats pour ce genre de projet que les chinois, dans un premier temps, sans fermer la porte à d'autres partenaires s'il s'en présente.

    La banque d'Algérie n'ayant à gérer comme flux en devises que les recettes brutes des redevances et les salaires perçus en devises par les nationaux exerçant dans ces zones, ne déboursera aucun dollar pour les achats autres que ceux destinés au marché local, et ne comptabilisera comme recette du pays que cette redevance mensuelle.

    De même que les actifs existant sur ces places ne seront soumis à aucun droit d'intrusion du gouvernement autre que ceux relatifs au volet sécuritaire et à l'origine des capitaux, et n'engageront le pays dans aucune dette en ce qui concerne leur devenir même en faillite.

    N'ayant plus besoin de régimes spéciaux disparates à l'interieur du pays, pour faire des gains hors exploitation sur les différentiels de change, les opérateurs sont libres derrière la clôture et confinés à ses limites.

    Et l'administration n'aura plus cette latitude de coller des noms aux heureux bénéficiaires des largesses de l’état, mais des cartes ou tout le monde est bénéficiaire tant qu'il reste dans leurs limites.

    Pour tout national résident désireux d'y investir, une vente de devises au cours réel et non soutenu du dinar, pourra se faire, au même titre que pour un investissement à l’étranger et sur ses propres fonds déclarés et reconnus légitimes.

    Et je doute qu'il y aura beaucoup de candidats vu le plancher d'investissements, et le coût des devises pour ce genre d’opérations.

    Entre des régimes spéciaux à la tête du client, et des zones spéciales tous opérateurs confondus, il est sur que les gains seront supérieurs et les risques limités, par rapport aux expériences foireuses déjà vues ici.

    Et quand on navigue à risque dans le zéro absolu, il n y aucune raison de spéculer sur d’éventuels risques, du fait qu'entre un hospice et le cimetière, le premier choix est vite fait.

    Mais pour cela, il faudra en discuter à tête reposée, une fois la foire au politiciens calmée, et les appétits de pouvoir sans projet chez les uns et les autres, refroidis par les vrais problèmes auxquels il n'ont pas de solution, étant eux même une partie du problème.

    Et ce ne sera qu'une partie d'un vaste programme de refonte économique ou l'idéologie et la phraséologie n'auront pas le loisir de transcender la réalité crue de la situation, et celle froide des chiffres qui vont s'afficher aux compteurs du pays.

    L'autarcie étant une lubie de fumiste qui feignent d'oublier que nous sommes peut être le pays le plus connecté au monde en terme économique, mais sur les mauvaises prises qui aspirent plus de courant qu'elle n'en ramènent.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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