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Journée d’étude sur la drogue et les stupéfiants

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  • Journée d’étude sur la drogue et les stupéfiants

    Poursuivant son cycle de formation continue, la cour de Béjaïa a consacré la journée du 22 mars à la tenue d’une journée d’étude sur les drogues et les stupéfiants et leurs différentes implications sur la santé et la société. Ce phénomène dangereux, sous toutes ses formes, est passé en revue par des spécialises de la justice, santé et de la société devant un aréopage composé des corps de la gendarmerie et de la police et des représentants de la société civile et du mouvement associatif.

    Lors de cette journée, première du genre au niveau national, la sonnette d’alarme a été tirée plus d’une fois par les conférenciers sur l’ampleur que prend ce drame dans la société. Il s’agit de trouver d’autres alternatives et d’opter pour la prévention dans la lutte contre la drogue, sachant que les méthodes répressives utilisées jusque-là se sont avérées insuffisantes pour venir à bout de ce phénomène en pleine expansion.

    Le renforcement de la lutte contre les stupéfiants et les grosses saisies opérées pas des services de sécurités confirment la gravité de cette activité qui attire de plus en plus de jeunes.

    La drogue circule de plus en plus, au su et au vu de tout le monde.

    Une réalité que les conférenciers ont souligné lors de leurs interventions sur différents aspects de ce thème. Devant les faits réels et l’emprise des stupéfiants, drogues et autres psychotropes qui prennent des proportions alarmants surtout dans le milieu scolaire, le législateur algérien a opté pour la prévention et la dépénalisation douce comme méthode de lutte contre ce fléau. La loi 18/04 du 25 décembre 2004 vient corroborer cette nouvelle procédure en consacrant un chapitre parmi les quatre aux dispositions préventives et curatives avant de passer à la répression, que ce soit dans les établissements scolaires ou autres.

    C’est ce qu’a expliqué le procureur général, M. Lazizi, près la cour de Béjaïa, dans son allocution portant sur les modifications apportées à la loi 05/85 et les nouveaux changements expliqués dans la loi 18/04 concernant la drogue et les stupéfiants. Il s’est étalé sur le contenu des articles en rapport avec le trafic de drogue, et d’ajouter que sur les 35 articles de cette loi, 10 concernent des peines sévères contre toutes personne ayant une quelconque relation avec la consommation ou la commercialisation de ces stupéfiants. Les autres chapitres portent sur des dispositions pénales. Sur ce dernier chapitre, le procureur dira que le maximum de ces peines concerne les personnes qui offrent ou cèdent des stupéfiants à des mineurs ou handicapés. Dans l’article 14 de cette loi, il est stipulé que cette dernière punit de 2 à 5 ans et d’une amende de 100 000 à 200 000 DA le fait d’échapper au d’entraver dans leur exercice les agents chargés de la constation d’infractions.

    Concernant les effets directs de ces stupéfiants sur l’être humain, une communication a été présentée par le Dr Ahmed Timizar, spécialiste des maladies psychiatriques. Le conférencier a laissé entendre que ce fléau “médical-social” n’est pas sans gravité sur la santé physique et morale du toxicomane. Cela va jusqu’à la perte totale du contrôle de la personnalité, au crime “inconscient” et autres violences. Ces effets, qui peuvent durer des jours ou des semaines, sont différents selon la personne, la dose prise et la nature du stupéfiant dont le nombre dépasse 170. Il n’omet pas de citer les plus connus, à savoir : cocaïne, héroïne, cannabis, kif, amphétamines et morphine, sans oublier les autres solvants plus accessibles dans les établissements scolaires.

    Pour terminer, il met l’accent sur la nécessité de créer des centres d’écoute pluridisciplinaires à l’intérieur des écoles et dans les centres de santé et encourager de même le dialogue entre enfants et parents.

    Ce véritable combat pour lequel la société devra se mobiliser est le thème de la dernière conférence qu’a présentée la sociologue Mme Mouhoune de l’université de Béjaïa. Dans son intervention elle s’est focalisée sur les effets négatifs de la prise de ces drogues dans la société et au sein de la famille. Sur ce volet social, elle dira qu’une famille ayant une personne toxicomane en son sein est une famille tourmentée qui perd ses repères et son équilibre. Et d’ajouter qu’une personne qui s’adonne à de la drogue devient par la suite dépendante et délinquante, et sera par cet attachement un criminel.

    En effet, le phénomène ne touche pas une couche précise de la société. Le marché de la drogue a franchi les portes des établissements scolaires et les transactions se font même à l’intérieur. Le nombre d’affaires qu’ont eu à traiter les tribunaux dans la wilaya de Béjaïa attestent que ce drame social est en pleine expansion. Les chiffres présentés lors de cette journée d’étude reflètent cette réalité. Durant l’année 2006, quelque 198 affaires de drogue ont été jugées par les tribunaux de la wilaya, à savoir ceux de Béjaïa, Amizour, Kherrata, Akbou et Sidi Aich, et ont permis ainsi de mettre entre les mains de la justice 332 inculpés impliqués dans des affaires de drogue.

    Au terme des débats, les magistrats et conférenciers ont dégagé la nécessité de prévenir avant de réprimer, et la meilleure façon de guérir reste de multiplier les centres de désintoxication au niveau régional.

    Par La Dépêche de Kabylie

  • #2
    J'ai entendu dire que l'héroïne commencait à gagner du terrain.
    Quelqu'un a-t-il entendu parler de cela ?
    "Avoir le coeur plein d'esprit et l'intelligence pleine de tendresse."

    Commentaire

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