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L’écœurante ingratitude de l’Afrique du Sud

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  • L’écœurante ingratitude de l’Afrique du Sud

    Fouad Laroui est-il sous l'emprise d'une forte de dose de haschich, voire de coke, afin d'élucubrer telles inanités?

    - Si ces gens-là ont le sens de l’honneur, peut-être vont-ils nous présenter leurs excuses?

    Ça nous arrive tous un jour. On raconte une anecdote, on publie un texte et puis, le lendemain, on tombe sur une information qui renforce encore ce qu’on avait dit ou écrit. Et on enrage: “ah, si j’avais eu ce renseignement!”

    Il y a une semaine, j’ai publié dans un hebdomadaire parisien un texte qui se terminait ainsi:

    “A l’époque, et malgré ces cas pathologiques aux confins, ça avait un sens, les fameux axes. (…) Et puis, en 1989, le mur de Berlin s’effondra, aux sons magiques du violoncelle de Rostropovitch. Deux ans plus tard, l’Union Soviétique disparut corps et biens, à la stupéfaction générale.

    Qui l’eût imaginé, quelques années plus tôt? (…) Les axes qui avaient défini le monde pendant la Guerre Froide - brrrr… - disparurent donc? Eh bien, pas du tout! (…) Les axes ont disparu dans les faits, certes, mais pas dans la tête de certains benêts qui nous gouvernent.

    C’est ainsi que l’Afrique du Sud ne cesse de faire des misères au Maroc (elle arraisonne ses navires, elle vote systématiquement contre lui à l’Union Africaine…) parce que ses dirigeants n’ont pas encore compris qu’il n’y a plus d’axe en Afrique. C’est pourtant une bonne nouvelle, non? L’Afrique peut enfin être une. Ohé, Pretoria! Y a p’us d’axe! Doit-on vous le dire en afrikaans? Daar is nie meer asse nie !”

    peine le texte publié, je tombai par hasard sur une information qui me laissa pantois. Jugez-en.

    Le journaliste Pierre Péan étant mort le 25 Juillet dernier, je voulus honorer sa mémoire en (re)lisant un de ses livres. Comme j’avais L’inconnu de l’Elysée (une biographie de Jacques Chirac) dans ma bibliothèque, je le pris en bas d’une pile et je m’y plongeai, une tasse de thé à portée de main, avec au loin les toits de Paris comme décor. Quelle ne fut ma stupéfaction de lire ceci dès les premières pages (il s’agit des pages 8 et 9):

    “Bien des années plus tard, Chirac me dit tout de go:
    - J’ai été militant de l’ANC de Mandela depuis la fin des années 60 (…). J’ai été approché par Hassan II, le roi du Maroc, pour aider au financement de l’ANC.

    Il souligne que Hassan II a beaucoup aidé financièrement l’ANC.
    - Il l’a soutenue dès le départ. Le souverain, qui avait une fortune personnelle importante, versait de l’argent à l’ANC. Il avait constitué un réseau de gens qui aidaient au financement de l’ANC. Il m’avait choisi pour cela…”

    On se frotte les yeux. Non seulement Hassan II aidait l’ANC dès le départ, sur ses deniers personnels (!), mais il avait choisi un jeune ministre français fonceur, Jacques Chirac, pour constituer un réseau international pour soutenir l’ANC… cette même ANC qui depuis trois décennies fait front commun avec l’Algérie pour nous pourrir la vie!

    Y a-t-il un seul général algérien qui ait donné un centime de sa fortune personnelle à l’ANC quand l’organisation clandestine de Mandela luttait contre l’apartheid?

    J'espère que notre nouvel ambassadeur à Pretoria, l’excellent Youssef Amrani, va se procurer le livre de Pierre Péan, en traduire en anglais et en afrikaans les pages 8 et 9 et les distribuer largement dans les cercles proches du pouvoir en Afrique du Sud.

    Si ces gens-là ont le sens de l’honneur, s’ils savent ce qu’est la gratitude, peut-être vont-ils nous présenter leurs plus plates excuses?-.


    Par Fouad Laroui in le 360.ma

  • #2
    Verbatim:

    Les raisons de ce qui n’a que l’apparence d’un coup de tonnerre dans un ciel serein sont à rechercher ailleurs, et sans doute loin en arrière. Les germes de l’aigreur sont semés dès 1962, lors de la tournée de Nelson Mandela au Maghreb. Celui qui est alors le leader de l’ANC clandestin dans son propre pays rencontre Bourguiba et Ben Bella, mais n’est reçu au Maroc par aucun officiel – ni, a fortiori, par le roi Hassan II.

    Plus tard, au début des années 1980, lorsque le même Mandela croupit à Robben Island, l’armée marocaine, en pleine guerre contre le Polisario soutenu par l’Algérie, se fournit secrètement en blindés légers Panhard fabriqués sous licence en Afrique du Sud.

    Il n’en faut pas plus pour que l’ANC y voit une collusion entre le royaume et le régime de l’apartheid, [B]et assimile le combat des indépendantistes sahraouis au sien – la commune idéologie « progressiste » des deux mouvements faisant le reste-.

    Jeune Afrique, le 20 septembre 2004

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    • #3
      Verbatim:

      Quand le Maroc livrait des armes à l’ANC de Mandela

      En 1962, la première livraison d’armes aux combattants de l’ANC a été marocaine. Nelson Mandela avait même séjourné quelques mois au royaume. Abdelkrim El Khatib avait joué un rôle très important dans le rapprochement entre Hassan II et Mandela. Les deux hommes allaient se rencontrer, une deuxième fois, en 1994 à Rabat, mais cette fois-ci plutôt par courtoisie (1).

      Durant les longues années d’incarcération de Mandela, le Maroc s’est éloigné de l’ANC et s’est rapproché du régime sud-africain.
      -
      1. Nelson Mandela ne s'était jamais rendu au Maroc en tant que président.

      Ya...bi

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      • #4
        Verbatim:

        - Sens de la tactique

        S'il garde une aura, il la doit à ses coups d'éclat diplomatiques. En 1974, alors président de l'Assemblée générale des Nations unies, il accueille Yasser Arafat, dirigeant de l'OLP, avec les honneurs dus à un chef d'Etat. Mieux: il expulse les représentants de l'Afrique du Sud alors sous le régime de l'apartheid. Washington et ses alliés enragent.

        L'Expresse.fr: la revanche de Bouteflika

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        • #5
          “Bien des années plus tard, Chirac me dit tout de go:

          - J’ai été militant de l’ANC de Mandela depuis la fin des années 60 (…). J’ai été approché par Hassan II, le roi du Maroc, pour aider au financement de l’ANC."

          « Majesté, je dois beaucoup à votre père... » France-Maroc, une affaire de famille


          Le sieur Fouad Laroui doit méconnaître la dictature marocaine et pour cause!:22:

          - Pour des raisons non expliquées par les autorités locales, cet ouvrage n’est pas diffusé – pour le moment du moins – au Maroc. Mauvais signe. Car le précédent livre de Jean-Pierre Tuquoi, Le Dernier Roi, Crépuscule d’une dynastie (Grasset, Paris, 2001), n’a jamais été distribué dans le royaume chérifien, et donna lieu à une campagne fielleuse contre l’auteur, menée par quelques médias officiels.

          Au point que ce journaliste du quotidien Le Monde ne put se rendre dans le pays durant deux ans. Sa pénitence achevée, il y retourne à nouveau, et a pu conduire une passionnante enquête sur les liens si singuliers et si complices qu’entretiennent Paris et Rabat. Le livre fourmille de révélations, souvent gênantes pour les deux parties, au point que, cette fois, l’ouvrage risque d’être boycotté, à défaut de pouvoir être officiellement censuré, dans les deux pays.

          Raison supplémentaire de le lire. On notera, en particulier, les chapitres intitulés : « Chirac El Alaoui », « Le club des “amis” », « Des intérêts très partagés » ou « Monsieur Raymond au palais royal ». On comprend alors pourquoi tant d’intérêts se sont coalisés pour tenter d’étouffer ces propos libres.-

          Le Monde diplomatique, août 2006

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          • #6
            Verbatim:

            - Plus tard, le royaume s’engage plus ou moins discrètement dans des actions hostiles aux alliés de l’ANC. La tentative de coup d’Etat avortée au Bénin en 1977 confirme cette tendance. Des mercenaires français, avec à leur tête Bob Denard, tentent de renverser le nouveau régime marxiste-léniniste de Mathieu Kérékou, important soutien et allié de l’ANC. Cette opération aurait été menée avec la bénédiction de Rabat.

            En 1975, l’Angola nouvellement indépendant plonge dans la guerre civile. Alors que le pouvoir revient dans un premier temps au MPLA, anciens protégés de Mohammed V, Hassan II aurait choisi de soutenir l’UNITA (l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) de Jonas Savimbi, un mouvement concurrent appuyé par Pretoria et l’Occident. Par deux fois, le roi du Maroc fournit une aide militaire au régime zaïrois du dictateur Mobutu Sese Seko.

            En effet, le pouvoir de ce dernier est sérieusement menacé lors des crises du Shaba en 1977 et 1978. Le monarque alaouite ne cache pas son aversion envers les ennemis de Mobutu, dont fait partie… l’ANC.

            Enfin, une troublante rumeur pourrait sérieusement constituer le point de rupture entre les ennemis de l’Apartheid et le Maroc. Selon notre deuxième source, le Polisario aurait saisi en 1979 un étrange butin de guerre suite à un raid contre les Forces armées royales (FAR). Il s’agirait de plusieurs automitrailleuses AML Panhard équipées de canons de 60 et 90 mm.

            Ces véhicules blindés porteraient des inscriptions rédigées dans une langue proche du néerlandais. Le représentant à l’époque de l’ANC à Alger, Thami Sindelo, aurait formellement reconnu l’origine sud-Plus tard, le royaume s’engage plus ou moins discrètement dans des actions hostiles aux alliés de l’ANC. La tentative de coup d’Etat avortée au Bénin en 1977 confirme cette tendance. Des mercenaires français, avec à leur tête Bob Denard, tentent de renverser le nouveau régime marxiste-léniniste de Mathieu Kérékou, important soutien et allié de l’ANC.

            Cette opération aurait été menée avec la bénédiction de Rabat. En 1975, l’Angola nouvellement indépendant plonge dans la guerre civile. Alors que le pouvoir revient dans un premier temps au MPLA, anciens protégés de Mohammed V, Hassan II aurait choisi de soutenir l’UNITA (l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) de Jonas Savimbi, un mouvement concurrent appuyé par Pretoria et l’Occident. Par deux fois, le roi du Maroc fournit une aide militaire au régime zaïrois du dictateur Mobutu Sese Seko. En effet, le pouvoir de ce dernier est sérieusement menacé lors des crises du Shaba en 1977 et 1978. Le monarque alaouite ne cache pas son aversion envers les ennemis de Mobutu, dont fait partie… l’ANC.

            Enfin, une troublante rumeur pourrait sérieusement constituer le point de rupture entre les ennemis de l’Apartheid et le Maroc. Selon notre deuxième source, le Polisario aurait saisi en 1979 un étrange butin de guerre suite à un raid contre les Forces armées royales (FAR). Il s’agirait de plusieurs automitrailleuses AML Panhard équipées de canons de 60 et 90 mm. Ces véhicules blindés porteraient des inscriptions rédigées dans une langue proche du néerlandais. Le représentant à l’époque de l’ANC à Alger, Thami Sindelo, aurait formellement reconnu l’origine sud-africaine de ces équipements. Si ces informations se révèlent exactes, le Maroc aurait violé l’embargo sur les armes imposé au régime de l’Apartheid par l’OUA et l’ONU.

            Si tel est le cas, la fracture avec les futurs hommes forts de l’Afrique du Sud est quasiment irrémédiable-.


            Zamane.ma

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            • #7
              Il se pourrait que cela soit une plaisanterie à la mode marocaine. Sinon, il sera difficile à quiconque de dûment équilibré à croire à cette logorrhée stipulant que la meilleure démocratie du continent africain soit invitée à présenter des contritions à la pire dictature africaine!

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              • #8
                " C’est ainsi que l’Afrique du Sud ne cesse de faire des misères au Maroc (elle arraisonne ses navires, elle vote systématiquement contre lui à l’Union Africaine…) parce que ses dirigeants n’ont pas encore compris qu’il n’y a plus d’axe en Afrique. C’est pourtant une bonne nouvelle, non? L’Afrique peut enfin être une. Ohé, Pretoria! Y a p’us d’axe! Doit-on vous le dire en afrikaans? Daar is nie meer asse nie !”.

                L'ingrat (pro-apartheid?) Fouad Laroui délire lors de ce passage. En ce sens qu'il n'argumente nullement les raisons de cet arraisonnement d'un cargo par l'Afrique ( et non de navires marocains) "marocain" (les guillemets font office que ce paquebot n'était pas marocain mais propriété d'un armateur étranger).

                A la vérité, il s'avère que ledit paquebot transportait du phosphate spolié aux Sahraouis par le colon marocain.

                Quant à sa calembredaine " parce que ses dirigeants n’ont pas encore compris qu’il n’y a plus d’axe en Afrique", le Sieur Fouad Laroui doit se fourvoyer par dérision.

                En effet, l'axe Alger-Abuja- Prétoria existe toujours dès lors que le trois pays (Algérie-Nigéria- Afrique du Sud) reconnaissent la RASD, mais que d'autre part, ils sont- en quelque sorte- les "propriétaires" de l'Union africaine.

                - Certes, personne ne nie à Pretoria que les relations avec Alger sont excellentes et que Thabo Mbeki entretient avec Abdelaziz Bouteflika des rapports plus que cordiaux – en partenariat avec le Nigérian Obasanjo, dont le pays a également reconnu la RASD, ils parrainent en quelque sorte une Union africaine-.


                Jeune Afrique, le 20 septembre 2004

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                • #9
                  Verbatim:

                  - En 2003, la compétition pour la désignation du pays hôte de la Coupe du monde de football en 2010 met aux prises… l’Afrique du Sud et le Maroc. De part et d’autre, la campagne prend un tour nationaliste malsain, et les arguments échangés – qui vont jusqu’à la mise en cause de ces deux institutions que sont la monarchie et la personne de Nelson Mandela – laissent des traces au sein de l’opinion. Le Maroc perd…. .

                  Jeune Afrique, le 20 septembre 2004

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                  • #10
                    Quant au boxeur et abruti Nasser Bourita, il doit ignorer l'adage " la vengeance est un plat qui se mange froid".

                    - Le Maroc tend la main à l’Afrique du Sud

                    Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, a invité l’Afrique du Sud à collaborer pour le développement d’un nouveau modèle de coopération interafricaine.


                    Dans une déclaration à l’hebdomadaire sud-africain The Sunday Times, le ministre estime que les deux pays devront se concerter pour mettre en place « un modèle de coopération interafricaine et de coopération sud-sud », en oeuvrant pour le développement de la Zone de libre-échange et du transport aérien.

                    « Au lieu de continuer dans une situation d’impasse, le Maroc et l’Afrique du Sud doivent travailler ensemble pour développer un modèle de coopération interafricaine et de coopération sud-sud », estime le ministre marocain.

                    Bourita déplore par ailleurs la position prise par Pretoria dans le conflit au Sahara marocain. Selon lui, au lieu de faire preuve de neutralité, Pretoria a choisi son camp en abritant, les 25 et 26 mars, une conférence de soutien aux séparatistes du Polisario.

                    « Nous ne partageons pas les mêmes frontières, nous n’avons pas de problèmes territoriaux », a-t-il indiqué, ajoutant que les problèmes qui perturbent les relations entre les deux pays s’expliquent par la décision de Pretoria de « prendre position sur une question qui concerne une région située à des centaines de kilomètres, une position qui va à l’encontre de celles de l’ONU et de l’Union africaine (UA) ».

                    « Normalement, si vous êtes un pays qui oeuvre dans le cadre de la communauté internationale, vous devez aider sans préjugé et sans se ranger du côté d’une partie » , a t-il déclaré à l’hebdomadaire.

                    Bladi...net

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