En lisant cette fetwa de Benbadis , j’avais l’impression de lire un mufti de Daech.
Comment un homme aussi cultivé que Ben Badis ose déclarer à tout-va apostat des musulmans qui n’ont commis aucun péché majeur.
Le musulman qui opte pour la nationalité française est selon lui un apostat( مرتد) et pourtant la foi est une question qui dépasse les règles de la citoyenneté de la personne .
En interdisant le mariage inter-religieux et en déclarant apostat celui qui le fait , Ben Badis est allé à l’encontre des préceptes du Coran qui a permis aux musulmans d’épouser des chrétiennes ou des juives ( Ahl El Kiteb) .
On peut comprendre Ben Badis dans la mesure où son intention est d’empêcher les algériens de devenir massivement des français mais lui qui fut un assimilationniste convaincu avait t-il le droit d’interdire ce que Dieu a rendu explicitement licite ? Telle est la question .
VOICI LE TEXTE DE SA FETWA
Celui qui s'est fai naturaliser français est un renégat.
Celui qui fait appel à la justice française d'un jugement du Cadi est un renégat.
Celui qui se marie avec une non-musulmane est un apostat.
Que mes frères musulmans sachent que:
1 - L'action d'acquérir une nationalité non musulmane implique l'abandon de la législation mahométane. Même la renonciation à un seul précepte du Coran entraine, selon la doctrine admise par tous les Oulamas de l'Islam, l'apostasie. Le naturalisé est donc un renégat D'autre part, d'après les lois civiles françaises. les enfants d'un naturalisé sont français de plein droits. Ils ne connaîtront donc pas ni eux ni leurs descendants, les privilèges de l'Islam el cela par suite du geste accompli par leur pére, geste que nous qualifions de repréhensible.
Aussi le naturalisé ne pourra-t-il se purifier de celle faute, de ce péché, que par un repentir sincère et' une pénitence exemplaire s'accompagnant d'un retour à la législation musulmane intégrale.
Mais ne pouvant se soustraire aux lois civiles françaises puisqu'il s'est fait naluraliser, comment pourrait-il revenir au milieu qu'il a déserté volontairement ?
A notre avis, une seule solution est possible en l'occurrence: quitter le pays où il s'est assujelii aux lois françaises et aller se fixer dans un autre pays où il sera soumis à la législation musulmane !
S'il ne veut pas s'expatrier, bien qu'il nous afiirme la sincérité de sa contrition, nous ne pourrons le croire sincère.
C'est donc un devoir que de lui refuser le bénéfice de nos privilèges rituels.
2. Celui qui est condamné par un Cadi musulman conformément aux préceptes de L'Islam et qui cherche à infirmer ce jugement en interjetant appel devant une juridiction étrangère sensée devoir lui donner gain de cause est aussi un apostat. S'il désire mérier à nouveau les grâces de Dieu qu'il se désiste de son appel et qu'il se soumette entièrement à la sentence du juge musulman.
3. Celui qui fait un testament selon des clauses contraires aux prescriptions de l'Islam est aussi un apostat.
Qu'il annule donc et qu'il partage ses biens conformément aux prescritions du Livre Saint.
4. Celui qui prend pour épouse une femme de nationalité étrangère à l'Islam met sa progéniture dans la gêne et dans l'embarras. Il la prive de tous les avantages et privilèges réservés par l'Islam à ses adeptes Si ce mariage est conclu en toute connaissance des conséquences qui peuvent s'ensuivre, l'époux doit étre considéré comme apostat. Si le mariage a été consommé dans un moment d'égarement, par exemple à la suite d'une idylle amoureuse, le mal est moindre, mais le fait reste condamnable en ce sens que le naturalisé placera ses enfants dans ne situation fâcheuse.
C'est pour acquiescier au désir exprimé par Cheikh Larbi Tébessi et à la demande de Maître Turqui de Tunis que nous avons rédigé la présente Fetwa.
Que Dieu nous pardonne nos péchés et nous conduise toujours dans le droit chemin !
Fait à Constantine le 2 Djoumada 1356 (10 août 1937) Signé : Banbadis Abdelhamid.
Comment un homme aussi cultivé que Ben Badis ose déclarer à tout-va apostat des musulmans qui n’ont commis aucun péché majeur.
Le musulman qui opte pour la nationalité française est selon lui un apostat( مرتد) et pourtant la foi est une question qui dépasse les règles de la citoyenneté de la personne .
En interdisant le mariage inter-religieux et en déclarant apostat celui qui le fait , Ben Badis est allé à l’encontre des préceptes du Coran qui a permis aux musulmans d’épouser des chrétiennes ou des juives ( Ahl El Kiteb) .
On peut comprendre Ben Badis dans la mesure où son intention est d’empêcher les algériens de devenir massivement des français mais lui qui fut un assimilationniste convaincu avait t-il le droit d’interdire ce que Dieu a rendu explicitement licite ? Telle est la question .
VOICI LE TEXTE DE SA FETWA
Celui qui s'est fai naturaliser français est un renégat.
Celui qui fait appel à la justice française d'un jugement du Cadi est un renégat.
Celui qui se marie avec une non-musulmane est un apostat.
Que mes frères musulmans sachent que:
1 - L'action d'acquérir une nationalité non musulmane implique l'abandon de la législation mahométane. Même la renonciation à un seul précepte du Coran entraine, selon la doctrine admise par tous les Oulamas de l'Islam, l'apostasie. Le naturalisé est donc un renégat D'autre part, d'après les lois civiles françaises. les enfants d'un naturalisé sont français de plein droits. Ils ne connaîtront donc pas ni eux ni leurs descendants, les privilèges de l'Islam el cela par suite du geste accompli par leur pére, geste que nous qualifions de repréhensible.
Aussi le naturalisé ne pourra-t-il se purifier de celle faute, de ce péché, que par un repentir sincère et' une pénitence exemplaire s'accompagnant d'un retour à la législation musulmane intégrale.
Mais ne pouvant se soustraire aux lois civiles françaises puisqu'il s'est fait naluraliser, comment pourrait-il revenir au milieu qu'il a déserté volontairement ?
A notre avis, une seule solution est possible en l'occurrence: quitter le pays où il s'est assujelii aux lois françaises et aller se fixer dans un autre pays où il sera soumis à la législation musulmane !
S'il ne veut pas s'expatrier, bien qu'il nous afiirme la sincérité de sa contrition, nous ne pourrons le croire sincère.
C'est donc un devoir que de lui refuser le bénéfice de nos privilèges rituels.
2. Celui qui est condamné par un Cadi musulman conformément aux préceptes de L'Islam et qui cherche à infirmer ce jugement en interjetant appel devant une juridiction étrangère sensée devoir lui donner gain de cause est aussi un apostat. S'il désire mérier à nouveau les grâces de Dieu qu'il se désiste de son appel et qu'il se soumette entièrement à la sentence du juge musulman.
3. Celui qui fait un testament selon des clauses contraires aux prescriptions de l'Islam est aussi un apostat.
Qu'il annule donc et qu'il partage ses biens conformément aux prescritions du Livre Saint.
4. Celui qui prend pour épouse une femme de nationalité étrangère à l'Islam met sa progéniture dans la gêne et dans l'embarras. Il la prive de tous les avantages et privilèges réservés par l'Islam à ses adeptes Si ce mariage est conclu en toute connaissance des conséquences qui peuvent s'ensuivre, l'époux doit étre considéré comme apostat. Si le mariage a été consommé dans un moment d'égarement, par exemple à la suite d'une idylle amoureuse, le mal est moindre, mais le fait reste condamnable en ce sens que le naturalisé placera ses enfants dans ne situation fâcheuse.
C'est pour acquiescier au désir exprimé par Cheikh Larbi Tébessi et à la demande de Maître Turqui de Tunis que nous avons rédigé la présente Fetwa.
Que Dieu nous pardonne nos péchés et nous conduise toujours dans le droit chemin !
Fait à Constantine le 2 Djoumada 1356 (10 août 1937) Signé : Banbadis Abdelhamid.
Commentaire