Extrait
Les raisons de cette interdiction évoquées par les penseurs traditionalistes sont les suivantes :
- Le refus de « l’autre » qui a changé de statut et qui est devenu le « dominateur », le « colonisateur », le « vainqueur ». Certes, ce renversement des rôles et des rapports entraîne dans la sensibilité populaire un durcissement à l’égard des roumis. Dès lors, toute union mixte avec les Occidentaux est considérée comme une rupture avec le groupe et une trahison de la umma qui, sous la pression coloniale, retrouve peu à peu la conscience de son unité. Pour épouser une musulmane, l’étranger doit adhérer à l’Islam et agir selon les normes et valeurs du système islamique. Rappelons à ce sujet que, depuis les indépendances nationales, l’union mixte est encore considérée comme une question d’ordre national et un enjeu politique.
- La protection de la musulmane « de la pression à laquelle elle sera assujettie de la part du chrétien, du juif ou même de l’athée, qui tenterait de l’arracher à ses coutumes et traditions »[11]. D’après les conservateurs, la musulmane qui vit avec un non-musulman est menacée dans son identité. Elle est confrontée à la non-reconnaissance de sa culture.
par Amel Grami (GRIC Tunis)
Les raisons de cette interdiction évoquées par les penseurs traditionalistes sont les suivantes :
- Le refus de « l’autre » qui a changé de statut et qui est devenu le « dominateur », le « colonisateur », le « vainqueur ». Certes, ce renversement des rôles et des rapports entraîne dans la sensibilité populaire un durcissement à l’égard des roumis. Dès lors, toute union mixte avec les Occidentaux est considérée comme une rupture avec le groupe et une trahison de la umma qui, sous la pression coloniale, retrouve peu à peu la conscience de son unité. Pour épouser une musulmane, l’étranger doit adhérer à l’Islam et agir selon les normes et valeurs du système islamique. Rappelons à ce sujet que, depuis les indépendances nationales, l’union mixte est encore considérée comme une question d’ordre national et un enjeu politique.
- La protection de la musulmane « de la pression à laquelle elle sera assujettie de la part du chrétien, du juif ou même de l’athée, qui tenterait de l’arracher à ses coutumes et traditions »[11]. D’après les conservateurs, la musulmane qui vit avec un non-musulman est menacée dans son identité. Elle est confrontée à la non-reconnaissance de sa culture.
par Amel Grami (GRIC Tunis)
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