Par NADIA BELLIL - 27 août 2019
Les propos tenus, avant-hier, par le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, évoquant des «rencontres secrètes» qu’aurait tenues l’Instance nationale de médiation et de dialogue avec des formations politiques, ont été vite démentis par le coordonnateur du panel, Karim Younès.
Dans une conférence qu’il a animée à l’issue d’une rencontre de concertation avec les membres du panel, le chef du mouvement El Bina avait accusé «des partis politiques de faire semblant de s’opposer au dialogue alors qu’ils rencontraient secrètement Karim Younès». Si l’accusation de Bengrina ciblait directement le MSP, elle n’en a pas moins mis dans la gêne le panel qui n’a pas tardé à réagir par la voix de son premier responsable, qui s’est exprimé hier à l’issue de sa rencontre de concertation avec Noureddine Bahbouh, de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS).
Karim Younès invite, en effet, dans sa réaction, le chef d’El Bina à «apporter des explications» à ce qu’il vient de dire. Sur sa lancée, le chef de file du panel de dialogue explique qu’«aucune rencontre secrète n’a eu lieu avec un parti politique ou une association».
A propos de la rencontre de concertation avec une délégation du panel de Karim Younès, le mouvement El Bina a soutenu l’option du dialogue comme seule voie de solution à la crise politique et institutionnelle que traverse le pays. Conditionnant, cependant, le succès du dialogue par la «prise en considération» des conclusions auxquelles il va aboutir, El Bina inscrit l’élection présidentielle comme une étape essentielle dans la quête de solution. Bengrina s’est dit convaincu que la création de l’instance nationale de dialogue et de médiation est «le début de la solution à condition de s’en tenir à l’objet du dialogue, son échéance et sa finalité, à savoir le retour à la légitimité populaire». Plus précis à ce propos, il soutient que «l’aboutissement du dialogue national dépend de la volonté politique du pouvoir à prendre en compte ses conclusions, à concrétiser toutes les garanties de transparence et de régularité de la prochaine échéance présidentielle et de respecter la volonté du peuple et de son libre choix».
Sur sa lancée, le président d’El Bina met en avant une série de garanties à même de «consolider la confiance entre les parties du dialogue». Et Bengrina de citer «la poursuite de l’accompagnement du Hirak par l’ANP en garantissant la régularité de l’élection et sa protection contre d’éventuelles influences pouvant générer un recyclage de l’ancien régime». L’autre condition consiste, de son point de vue, à «mettre le dialogue à l’abri des interférences et pressions politiques afin de ne pas le dévier de sa démarche qui doit déboucher sur la réunion des conditions de régularité de l’élection présidentielle». Le président du parti El Bina ne manque pas d’insister à ce que «le dialogue ne soit pas noyé par des personnalités ou entités non représentatives du peuple». «L’attitude la plus juste devrait consister à répondre aux revendications réelles et objectives du Hirak et de considérer les conclusions du dialogue comme souveraines, contraignantes et fondatrices d’un système juridique garantissant la transparence et la régularité», a-t-il martelé.
L’éviction des «personnes» rejetées par le Hirak, fait partie des garanties de réussite du dialogue que Bengrina propose. Le chef du parti El Bina a appelé également à la mise en place d’une autorité nationale indépendante ayant pour mission d’organiser et de veiller sur toutes les étapes du processus électoral, ainsi qu’à l’amendement de la loi organique des élections.
Evoquant les conclusions auxquelles le dialogue doit aboutir, Bengrina estime qu’elles doivent comprendre «le changement du gouvernement actuel, considéré comme relique de l’ancien système, l’éloignement de toutes les personnes impliquées dans la corruption électorale et la surveillance des élections sous toutes ses formes constitutionnelles et juridiques».
Par ailleurs, le président du parti El Bina a insisté sur l’importance accordée par sa formation à la question du maintien des postes d’emploi et des «droits des travailleurs de toute entreprise économique privée faisant l’objet de mesures conservatoires dans le cadre de la lutte contre la corruption».
REPORTERS.DZ
Les propos tenus, avant-hier, par le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, évoquant des «rencontres secrètes» qu’aurait tenues l’Instance nationale de médiation et de dialogue avec des formations politiques, ont été vite démentis par le coordonnateur du panel, Karim Younès.
Dans une conférence qu’il a animée à l’issue d’une rencontre de concertation avec les membres du panel, le chef du mouvement El Bina avait accusé «des partis politiques de faire semblant de s’opposer au dialogue alors qu’ils rencontraient secrètement Karim Younès». Si l’accusation de Bengrina ciblait directement le MSP, elle n’en a pas moins mis dans la gêne le panel qui n’a pas tardé à réagir par la voix de son premier responsable, qui s’est exprimé hier à l’issue de sa rencontre de concertation avec Noureddine Bahbouh, de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS).
Karim Younès invite, en effet, dans sa réaction, le chef d’El Bina à «apporter des explications» à ce qu’il vient de dire. Sur sa lancée, le chef de file du panel de dialogue explique qu’«aucune rencontre secrète n’a eu lieu avec un parti politique ou une association».
A propos de la rencontre de concertation avec une délégation du panel de Karim Younès, le mouvement El Bina a soutenu l’option du dialogue comme seule voie de solution à la crise politique et institutionnelle que traverse le pays. Conditionnant, cependant, le succès du dialogue par la «prise en considération» des conclusions auxquelles il va aboutir, El Bina inscrit l’élection présidentielle comme une étape essentielle dans la quête de solution. Bengrina s’est dit convaincu que la création de l’instance nationale de dialogue et de médiation est «le début de la solution à condition de s’en tenir à l’objet du dialogue, son échéance et sa finalité, à savoir le retour à la légitimité populaire». Plus précis à ce propos, il soutient que «l’aboutissement du dialogue national dépend de la volonté politique du pouvoir à prendre en compte ses conclusions, à concrétiser toutes les garanties de transparence et de régularité de la prochaine échéance présidentielle et de respecter la volonté du peuple et de son libre choix».
Sur sa lancée, le président d’El Bina met en avant une série de garanties à même de «consolider la confiance entre les parties du dialogue». Et Bengrina de citer «la poursuite de l’accompagnement du Hirak par l’ANP en garantissant la régularité de l’élection et sa protection contre d’éventuelles influences pouvant générer un recyclage de l’ancien régime». L’autre condition consiste, de son point de vue, à «mettre le dialogue à l’abri des interférences et pressions politiques afin de ne pas le dévier de sa démarche qui doit déboucher sur la réunion des conditions de régularité de l’élection présidentielle». Le président du parti El Bina ne manque pas d’insister à ce que «le dialogue ne soit pas noyé par des personnalités ou entités non représentatives du peuple». «L’attitude la plus juste devrait consister à répondre aux revendications réelles et objectives du Hirak et de considérer les conclusions du dialogue comme souveraines, contraignantes et fondatrices d’un système juridique garantissant la transparence et la régularité», a-t-il martelé.
L’éviction des «personnes» rejetées par le Hirak, fait partie des garanties de réussite du dialogue que Bengrina propose. Le chef du parti El Bina a appelé également à la mise en place d’une autorité nationale indépendante ayant pour mission d’organiser et de veiller sur toutes les étapes du processus électoral, ainsi qu’à l’amendement de la loi organique des élections.
Evoquant les conclusions auxquelles le dialogue doit aboutir, Bengrina estime qu’elles doivent comprendre «le changement du gouvernement actuel, considéré comme relique de l’ancien système, l’éloignement de toutes les personnes impliquées dans la corruption électorale et la surveillance des élections sous toutes ses formes constitutionnelles et juridiques».
Par ailleurs, le président du parti El Bina a insisté sur l’importance accordée par sa formation à la question du maintien des postes d’emploi et des «droits des travailleurs de toute entreprise économique privée faisant l’objet de mesures conservatoires dans le cadre de la lutte contre la corruption».
REPORTERS.DZ
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