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Tout le monde, y compris Ali Benflis, dit la même chose : le dialogue, oui bien sûr, on aime parler de toute façon et la négociation reste une valeur civilisationnelle. Mais des mesures d’apaisement ou des gestes de la main pour redonner confiance seraient les bienvenus, car techniquement, un gouvernement n’est qu’un pneu à changer tous les 10 000 kilomètres pour protéger la roue et éviter les dérapages.
• Pourquoi alors ne pas le changer et confier à Bedoui la fédération de hockey sur glace en dédommagement ? Pourquoi cette impression de tourner en rond, ces démissions en série et ces discours réguliers pour dire exactement et toujours la même chose ? Le poteau a une explication, les règles constitutionnelles sont strictes, calées sur un Congrès de la Soummam version 2.0, elles sont scellées et non négociables, avec primauté de la loi sur la crise et du texte sur le réalisme, l’entêtement étant une valeur nationale et le cerveau un et non divisible territorialement. Mais quand on est un passant sur le trottoir, on peut faire remarquer que Bensalah a changé le ministre de la Justice et s’apprête à changer celui de la Culture, ce qui n’est pas dans ses prérogatives d’intérimaire. Pourquoi, alors pourquoi ? Parce que le poteau parce que. Il est rigide, planté dans le sol et solitaire, regarde tout de haut et, contrairement à un mur qui peut en avoir, ne possède pas de fenêtre.
• Il n’a qu’une une seule idée pour tout programme, comprimée en une seule phrase : UPDLPBD, ce qui signifie en langage terrien «une présidentielle dans les plus brefs délais». Sauf qu’en réalité, on peut dialoguer avec un poteau. L’idée est de tourner autour puis de grimper dessus pour y placer une lampe. Une fois allumé, il pourra regarder son ventre et son pied, réaliser que tout n’est pas jour ou nuit et oublier cette névrotique peur de disparaître. Il y a une vie après la mort, le poteau est généralement en bois et les spécialistes du recyclage le savent, avec un bon poteau on peut faire deux portes. ✍ Chawki Ammari / 27 Août 2019 / El Watan (Point Zéro)
• Pourquoi alors ne pas le changer et confier à Bedoui la fédération de hockey sur glace en dédommagement ? Pourquoi cette impression de tourner en rond, ces démissions en série et ces discours réguliers pour dire exactement et toujours la même chose ? Le poteau a une explication, les règles constitutionnelles sont strictes, calées sur un Congrès de la Soummam version 2.0, elles sont scellées et non négociables, avec primauté de la loi sur la crise et du texte sur le réalisme, l’entêtement étant une valeur nationale et le cerveau un et non divisible territorialement. Mais quand on est un passant sur le trottoir, on peut faire remarquer que Bensalah a changé le ministre de la Justice et s’apprête à changer celui de la Culture, ce qui n’est pas dans ses prérogatives d’intérimaire. Pourquoi, alors pourquoi ? Parce que le poteau parce que. Il est rigide, planté dans le sol et solitaire, regarde tout de haut et, contrairement à un mur qui peut en avoir, ne possède pas de fenêtre.
• Il n’a qu’une une seule idée pour tout programme, comprimée en une seule phrase : UPDLPBD, ce qui signifie en langage terrien «une présidentielle dans les plus brefs délais». Sauf qu’en réalité, on peut dialoguer avec un poteau. L’idée est de tourner autour puis de grimper dessus pour y placer une lampe. Une fois allumé, il pourra regarder son ventre et son pied, réaliser que tout n’est pas jour ou nuit et oublier cette névrotique peur de disparaître. Il y a une vie après la mort, le poteau est généralement en bois et les spécialistes du recyclage le savent, avec un bon poteau on peut faire deux portes. ✍ Chawki Ammari / 27 Août 2019 / El Watan (Point Zéro)
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