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10 maladies qui touchent principalement les femmes

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  • 10 maladies qui touchent principalement les femmes

    Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face aux maladies. Différences génétiques, hormonales, anatomiques…. Certaines maladies touchent davantage les femmes que les hommes. Quelles sont-elles ? Comment expliquer ces inégalités ?


    Les maladies cardiovasculaires
    Les maladies liées à l’alcool
    Les troubles du comportement alimentaire
    L’ostéoporose
    L’asthme
    Les troubles anxieux et dépressif
    Les migraines
    La fibromyalgie
    Les maladies auto-immunes
    La maladie d’Alzheimer
    Les maladies cardiovasculaires

    Contrairement à ce que l’on pense, les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux…) tuent plus de femmes que d’hommes en France. Sur les 147 000 personnes qui décèdent chaque année en France d’une maladie cardiovasculaire, 54% sont des femmes.

    Les risques sont en effet trop souvent sous-estimés chez les femmes, qui sont moins bien dépistées et plus tardivement prises en charge.

    Selon une étude de l’American Heart Association1, près de la moitié des femmes de moins de 60 ans victimes d’un infarctus du myocarde n’auraient pas ressenti cette fameuse "douleur thoracique" annonciatrice d’un infarctus… Les femmes rapportent d’autres signes avant-coureurs tels qu’une sensation de fatigue, un essoufflement à l’effort, des nausées… Des symptômes propres aux femmes mais qui demeurent méconnus… Résultat : selon la Fédération Française de Cardiologie2, l’infarctus du myocarde serait en moyenne pris en charge une heure plus tard chez les femmes.

    Les maladies liées à l’alcool
    Différences de poids, de masse musculaire, de structure corporelle, de métabolisme… À consommation égale, les femmes sont bel et bien plus vulnérables que les hommes face à l’alcool. Ainsi, pour une même quantité d'alcool ingérée, le taux d'alcoolémie dans le sang sera plus élevé chez la femme que chez l’homme. Risques de dépendance à l’alcool, de cirrhose hépatique… Les médecins mettent ainsi en garde contre les risques liés à l’abus d’alcool, en particulier chez la femme pour qui les dommages apparaîtraient plus tôt et pour qui le risque de dépendance est accentué.

    Ainsi, selon l’INPES3, une consommation d’alcool doit être considérée "à risque" dès trois verres d’alcool par jour (environ 30 g) chez l’homme et deux verres (20 g) chez la femme.

    D’après l’Inserm4, chez la femme, le risque de survenue d’une maladie alcoolique du foie devient significatif dès 30 g d’alcool par jour, soit trois verres. Contre 50 g d’alcool par jour, soit cinq verres, chez l’homme.

    Les troubles du comportement alimentaire
    Les femmes sont davantage touchées par les troubles du comportement alimentaire (TCA), anorexie et boulimie.

    L’anorexie mentale (restrictions alimentaires, refus de s’alimenter…) touche environ neuf femmes pour un homme6. Cette maladie survient principalement chez les adolescentes ou les jeunes filles lors de la puberté, entre 13 et 17 ans. Près de 20 % des personnes souffrant d’anorexie seraient également sujettes à des conduites boulimiques.

    Les personnes souffrant de crises de boulimie ingèrent de grandes quantités de nourriture de manière compulsive. Des crises suivies de comportements dits "compensatoires" par exemple sous forme de vomissements. La boulimie est un trouble du comportement alimentaire qui touche environ six filles pour un garçon.

    L’ostéoporose
    L’ostéoporose, cette maladie du squelette qui fragilise les os et accroît le risque de fractures, touche principalement les femmes après la ménopause. En France, entre 2,5 et 3,5 millions de femmes souffrent d’ostéoporose post-ménopausique. L’ostéoporose liée à l’âge serait ainsi 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme7.

    L’ostéoporose touche 39 % des femmes âgées d’environ 65 ans et 70 % des femmes âgées de 80 ans8. En cause principalement : la ménopause et les modifications hormonales, notamment la baisse du taux œstrogènes qui participent au remodelage osseux.

    L’asthme
    Avant l’adolescence, l’asthme touche davantage les jeunes garçons que les jeunes filles : 10 % des garçons de 5 à 10 ans contre 6 % des filles du même âge. Seulement, cette tendance s’inverse lors de la puberté. Ainsi, après 35 ans, l’asthme non allergique est deux fois plus fréquent chez la femme que chez l’homme. Pourquoi cette différence ? Tous les mécanismes n’ont pas encore été élucidés. Toutefois, les spécialistes s’accordent sur le rôle clé des hormones dans le développement de cette maladie chronique. Les variations hormonales favorisent et augmentent le risque d’inflammation des bronches. Puberté, périodes prémenstruelles, grossesses ou ménopauses sont ainsi des facteurs de déclenchement ou d’aggravation de l’asthme chez la femme.

    Les troubles anxieux et dépressif
    Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par les troubles anxieux et dépressifs. Ainsi, selon les données de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), en moyenne en France, une femme sur cinq connaîtra un épisode dépressif majeur (EDM) au cours de sa vie, contre un homme sur dix. Autre chiffre parlant : 10 % des femmes cadres ont subi un épisode dépressif majeur au cours de leur vie, contre 1,5 % des hommes cadres.

    Les migraines
    Près de 12 % des adultes souffriraient de migraines (ou céphalées migraineuses), soit 11 millions de personnes en France. Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes : entre 15 et 18 % des femmes souffrent de migraines, contre 6 % des hommes19.

    Les facteurs de déclenchement de ces migraines sont nombreux : variations émotionnelles, modifications du rythme de vie, régime alimentaire, facteurs sensoriels (bruits, odeurs..) mais également hormonaux. Ainsi, chez la femme, le cycle hormonal influe sur la survenue de migraines. Les migraines dites "menstruelles" ou "cataméniales" peuvent survenir en fin de cycle, lors de la chute de certaines sécrétions hormonales.

    La fibromyalgie
    D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), entre 1,4 % et 2,2 % des Français seraient atteints de fibromyalgie, dont 80 à 90 % de femmes, diagnostiquées majoritairement entre 30 et 50 ans. Parmi les symptômes les plus courants : des douleurs diffuses, une fatigue chronique, des troubles du sommeil, de l’attention... Cette maladie rhumatismale a été reconnue par l’OMS depuis 1992.

    Comment expliquer cette prédominance féminine ? Les origines de cette maladie restent encore mal comprises et sujet à controverses.

    Les maladies auto-immunes
    Le lupus érythémateux disséminé ou systémique est une maladie auto-immune (c’est à dire résultant d’un dysfonctionnement des défenses immunitaires) inflammatoire qui se manifeste le plus souvent par des lésions cutanées sur le visage, des douleurs articulaires, une importante fatigue, de la fièvre… Le lupus peut également atteindre certains organes comme le rein, le cœur ou le cerveau. Comme la plupart des maladies auto-immunes, le lupus touche majoritairement les femmes. En France, entre 20 000 et 40 000 personnes souffriraient de lupus, dont 85 % de femmes22-23. Comment expliquer cette prédominance féminine ? Des différences hormonales et génétiques seraient en cause.

    La maladie d’Alzheimer
    En France, environ 900 000 personnes souffriraient de la maladie d’Alzheimer. Une maladie à laquelle les femmes sont davantage exposées. Ainsi, selon l’Inserm24, sur 25 personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, on dénombre 15 femmes pour 10 hommes. Comment expliquer cette différence ? Le vieillissement serait le principal facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Moins de 2 % des cas de maladie d’Alzheimer surviennent avant 65 ans. Seulement, passé 65 ans, la fréquence de la maladie d’Alzheimer s’élève à 2 à 4 % de la population générale, pour atteindre 15 % à l’âge de 80 ans. Selon l’Insee25, dans les conditions de mortalité de l’année 2015, l’espérance de vie des femmes s’élèverait à 85 ans, contre 78,9 ans pour les hommes. Les femmes vivant plus longtemps auraient ainsi plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer.

    D’autres facteurs de risque semblent également jouer un rôle dans la survenue de cette maladie neurodégénérative : des facteurs génétiques, environnementaux ou cardiovasculaires comme le diabète ou l’hypertension….

    Selon les estimations, en tenant compte de l’augmentation de l’espérance de vie en France, 1,3 millions de personnes pourraient être touchées par la maladie d’Alzheimer en 2020.

    Dr Jesus Cardenas
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