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Le déni de la réalité économique

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  • Le déni de la réalité économique

    Le déni de la réalité économique


    CHERIF LAHDIRI

    28 AOÛT 2019 À 10 H 00 MIN

    Alors que l’impasse politique paralyse le pays, les économistes mettent en garde contre la gravité de la crise économique en Algérie et alertent sur la nécessité d’agir vite. Avec diligence et rigueur. Alors que la patrie est en danger, l’économie est gérée sans but clair, sans consensus national, sans analyse des forces hostiles, sans stratégie, et avec des ministres illégitimes, indécis, qui prennent des mesures toujours simplistes et souvent contradictoires. L’économie est au cœur des inquiétudes.

    Quels sont les dégâts de 57 ans de mauvaise gouvernance*? Quelle est l’ampleur du gâchis de plus d’un demi-siècle de pillage et d’une économie confidentielle à chiffres populistes, car pompeusement artificiels ? L’urgence est de rendre l’économie moins opaque. Il y a nécessité d’une amélioration de la transparence, facteur de confiance. D’où l’impératif de mettre en place un gouvernement consensuel de compétences, avec l’objectif de sauver ce qui reste d’une économie sinistrée. Une économie caractérisée par une forte dépendance aux revenus pétroliers et un climat des affaires des plus hostiles de la planète. L’Algérie fait face à une forte vulnérabilité financière et à des déficits budgétaires inavoués. Les analystes conseillent d’établir un audit afin d’établir un état des lieux réel de l’économie du pays. Les chiffres sont-ils fiables ? Beaucoup d’analystes doutent de la fiabilité de la comptabilité nationale algérienne. Et pour cause, l’institution en charge de la comptabilité nationale, l’Office national des statistiques (ONS) n’est pas indépendant du pouvoir. Pour ces analystes, les données qu’utilise l’ONS et la manière par laquelle il en tire le PIB nominal, puis le taux de croissance du PIB réel, manquent de transparence. Le manque de données publiquement disponibles empêche toute vérification des chiffres officiels. Depuis 57 ans, les dirigeants manipulent les chiffres, en premier lieu parce qu’ils doivent correspondre à leurs promesses. Le PIB n’est toutefois pas le seul agrégat à nourrir la perplexité des économistes : le taux de chômage officiel sous-estime fortement le taux de chômage réel. Cette suspicion vis-à-vis des agrégats ne date pas d’hier. La crise a conduit plusieurs analystes à mettre profondément en doute la véracité des estimations algériennes du PIB. Plusieurs commentateurs suggèrent que l’activité économique a davantage ralenti ces derniers mois que ne l’affirment les autorités. Aujourd’hui, malgré les difficultés rencontrées par le secteur industriel, les autorités continuent d’afficher des prévisions surréalistes. Un tel déni enfonce davantage le pays. L’autre urgence est de faire aussi la lumière sur les fuites de fonds liées à des pratiques financières illicites, favorisées entre autres par la corruption et, globalement, par une opacité du système financier national.

  • #2
    1- trouve un article presse maroc qui critique la politique marocaine ?

    2- demande-toi qui parle ?

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