Des spécialistes algériens en relations internationales ont estimé que la Turquie a été contrainte de réduire l’octroi des visas, par l’Union européenne (UE). En effet, l’UE aurait contraint la Turquie à limiter les visas aux Algériens pour lutter contre l’immigration clandestine.
La Turquie avait annoncé récemment qu’elle mettait en place un nouveau système de délivrance de visa aux Algériens. Parmi les nouvelles exigences figure celle d’avoir, au préalable, un visa ou une résidence en cours de validité pour les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore l’espace Schengen.
Selon Noureddine Meziane, spécialiste de l’économie mondiale, cette « nouvelle décision était une suite logique à des négociations entre l’Union européenne et la Turquie. Ayant subi d’énormes pressions dans le volet migratoire, Erdoğan a choisi de se rétracter, et limiter les visas aux Algériens ».
C’était suite à l’ancienne procédure simplifiée que la Turquie était devenue la deuxième destination touristique préférée des Algériens, avec 220 000 visiteurs en 2017, un chiffre en augmentation de 20 % par rapport à 2016.
« Cette année, nous estimons le nombre des visiteurs algériens à plus de 250 000 », a souligné l’ambassadeur de Turquie en Algérie dans un entretien accordé à une revue touristique spécialisée. Parmi ces touristes, il y aurait un nombre important de migrants clandestins.
En effet, la Turquie est devenue au fil du temps un pays de transit important pour les migrations clandestines en direction de l’Europe.
Depuis dix ans, l’Europe a mis en place un système visant à stopper ces mouvements de migration. L’Espagne et l’Italie ont renforcé la surveillance de leurs côtes, depuis une dizaine d’années. L’Union européenne a noué des accords avec les pays du sud de la Méditerranée pour freiner les candidats, au départ originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. Ces politiques n’ont pas réussi à mettre fin à l’immigration. Elles n’ont fait que déplacer ses routes.
L’UE veut fermer les routes migratoires
À partir de 2010, la frontière gréco-turque était devenue la principale porte d’entrée en Europe pour les migrants clandestins, avec environ 90 % des détections d’entrées illégales dans l’espace européen s’effectuant sur cette zone. La Turquie se retrouve, ainsi, au centre du débat sur l’immigration en Europe depuis sa demande officielle d’accession à l’UE, et de manière plus forte encore depuis que ce pays est devenu une porte d’entrée vers l’Europe.
Avec la restriction des visas aux jeunes Algériens, la Turquie réduit le flux de cette route migratoire qui mène vers l’Europe et qui est également empruntée par les Irakiens, les Iraniens, les Afghans, les Pakistanais, les Roumains, mais aussi les Ukrainiens, les Somaliens, les Marocains, et les Tunisiens.
Source : ObservAlgerie
La Turquie avait annoncé récemment qu’elle mettait en place un nouveau système de délivrance de visa aux Algériens. Parmi les nouvelles exigences figure celle d’avoir, au préalable, un visa ou une résidence en cours de validité pour les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore l’espace Schengen.
Selon Noureddine Meziane, spécialiste de l’économie mondiale, cette « nouvelle décision était une suite logique à des négociations entre l’Union européenne et la Turquie. Ayant subi d’énormes pressions dans le volet migratoire, Erdoğan a choisi de se rétracter, et limiter les visas aux Algériens ».
C’était suite à l’ancienne procédure simplifiée que la Turquie était devenue la deuxième destination touristique préférée des Algériens, avec 220 000 visiteurs en 2017, un chiffre en augmentation de 20 % par rapport à 2016.
« Cette année, nous estimons le nombre des visiteurs algériens à plus de 250 000 », a souligné l’ambassadeur de Turquie en Algérie dans un entretien accordé à une revue touristique spécialisée. Parmi ces touristes, il y aurait un nombre important de migrants clandestins.
En effet, la Turquie est devenue au fil du temps un pays de transit important pour les migrations clandestines en direction de l’Europe.
Depuis dix ans, l’Europe a mis en place un système visant à stopper ces mouvements de migration. L’Espagne et l’Italie ont renforcé la surveillance de leurs côtes, depuis une dizaine d’années. L’Union européenne a noué des accords avec les pays du sud de la Méditerranée pour freiner les candidats, au départ originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. Ces politiques n’ont pas réussi à mettre fin à l’immigration. Elles n’ont fait que déplacer ses routes.
L’UE veut fermer les routes migratoires
À partir de 2010, la frontière gréco-turque était devenue la principale porte d’entrée en Europe pour les migrants clandestins, avec environ 90 % des détections d’entrées illégales dans l’espace européen s’effectuant sur cette zone. La Turquie se retrouve, ainsi, au centre du débat sur l’immigration en Europe depuis sa demande officielle d’accession à l’UE, et de manière plus forte encore depuis que ce pays est devenu une porte d’entrée vers l’Europe.
Avec la restriction des visas aux jeunes Algériens, la Turquie réduit le flux de cette route migratoire qui mène vers l’Europe et qui est également empruntée par les Irakiens, les Iraniens, les Afghans, les Pakistanais, les Roumains, mais aussi les Ukrainiens, les Somaliens, les Marocains, et les Tunisiens.
Source : ObservAlgerie
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