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“Face à Al-Jazeera, France 24 veut séduire l’opinion algérienne”

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  • “Face à Al-Jazeera, France 24 veut séduire l’opinion algérienne”

    Alain de pouzilhac, p-dg de france 24, à liberté
    “Face à Al-Jazeera, France 24 veut séduire l’opinion algérienne”


    [IMG]http://www.liberte-***********//apps/edition/images_editions/4417/8159.jpg[/IMG]


    Présent à Alger pour le lancement de France 24, version en langue arabe, qui émettra à partir du 2 avril, Alain de Pouzilhac, président du directoire, parle des objectifs de sa chaîne qui se veut ouverte sur le monde, notamment le Maghreb.

    Liberté : France 24 se veut un regard français sur l’actualité internationale ; comment se traduit cette vision ?
    Alain de Pouzilhac : France 24 est une chaîne d’information internationale, qui regarde le monde avec un regard français et qui véhicule les valeurs de la France, des valeurs qui nous différencient de nos cousins américains, britanniques et des pays arabes. C’est, d’une part, la reconnaissance de la diversité du monde et qui vient en opposition à la vision des Américains qui le regardent de manière unifiée avec les yeux de Washington. Et puis, développer les débats, la contradiction et la confrontation pour mieux expliquer les faits d’actualité dans le monde, car en France, on discute de tout.
    Notre chaîne a pour objectif de mettre à égalité la culture et l’art de vivre par rapport à l’économique, car la France considère que le développement de la civilisation a été permis autant grâce à ces deux éléments essentiels. On parle aujourd’hui à France 24 deux langues : anglais et français, en plus de l’arabe sur Internet qui fait trois langues. À partir du 2 avril, nous allons lancer dans un premier temps quatre heures en langue arabe sur la télévision. Ensuite, ce sera 6 heures, 12 heures et puis bientôt nous passerons à 24 heures, et ceci est fait sous l’autorité d’Agnès Levalois, qui est responsable de la langue arabe.

    Quels sont les pronostics depuis le lancement de la chaîne ?
    Les résultats de France 24 sont très bons puisque sur Internet, nous avons entre 5 et 6 millions de visiteurs uniquement sur le mois de février dont 86% en dehors de la France. Et on est très heureux d’avoir 2 millions de visiteurs uniquement aux États-Unis, ce qui montre que le point de vue français intéresse même les Américains. On est premier au Japon, troisième en Grande-Bretagne, troisième en Allemagne et il y a deux cents pays qui se connectent sur Internet. Sur le broadcast, on est entre 8 et 10 millions d’auditeurs après trois mois, principalement dans des pays d’Afrique, et puis l’Algérie, qui fait partie de la mesure montre que 36% des leaders d’opinion algériens ont déjà regardé France 24 au moins une fois. Donc, c’est plutôt bien.

    Dans ce cas, quelle place occupe cette chaîne dans le paysage médiatique international ?
    Elle correspond à un vide qu’il y avait au niveau de l’information internationale, ce dernier se mesure très bien dans les études. On a fait 12 pays, à raison de deux mille personnes par pays, et les gens disent qu’ils sont très sceptiques par rapport au monde de l’information et en même temps très friands de l’information. Pourquoi sceptiques ? Simplement parce qu’ils disent que dans le monde occidental, il faut parler 14 langues pour ne connaître qu’un seul point de vue du monde. Qui est l’opinion américano-britannique. Et donc El-Jazeera, en se mettant à la langue anglaise, le 15 novembre 2006, et France 24, le 6 décembre, ont permis d’avoir des opinions contradictoires par rapport à l’opinion américano-britannique. Ce qui est bien, parce qu’il y avait un scepticisme en disant au fond que ce n’est pas aux Américains et aux Britanniques seulement de donner leur vision de ce qui se passe dans le monde. Donc, le fait que France 24 arrive et donne une opinion différente avec ce regard français a permis de combler ce vide. Ce qui est vrai pour le monde occidental et vrai pour le Maghreb et les pays du Moyen-Orient. Aujourd’hui, vous n’avez qu’une seule opinion qui est celle d’El- Jazeera qui exprime l’opinion des pays arabes sur l’actualité internationale. Le fait que France 24 se mette à la langue arabe va permettre de donner un deuxième point de vue pour ceux qui ne parlent qu’arabe. Ce qui va combler un vrai vide en matière d’information dans cette partie du monde. Cela correspond à un manque stratégique du marché de l’information internationale.

    L’information, c’est aussi une ligne éditoriale ; quelle est la ligne de la chaîne qui se veut une vision française de l’actualité internationale ?
    La première caractéristique de France 24, c’est l’indépendance, c’est une chaîne indépendante du gouvernement et de tout lobby ou parti politique. La deuxième chose, c’est l’honnêteté et l’impartialité, car il est important d’être impartial par rapport aux faits d’actualité. Mon rôle à moi, c’est d’interdire les interdits, ce qui fait qu’il n’y a pas d’interdits à France 24. Il y a une très grande liberté, et c’est à nos journalistes de tracer la ligne éditoriale à partir de ce qu’ils voient dans le monde, sans aucun interdit. Mon rôle n’est pas d’intervenir dans la ligne éditoriale, n’étant pas journaliste, mais de permettre aux journalistes d’être le plus libres possible pour donner le point de vue le plus honnête et le plus impartial. Car si vous n’êtes pas honnête, impartial et indépendant vous n’êtes pas crédible. France 24 doit être crédible parce qu’elle donne la totalité de l’information de ce qu’elle voit.

    Dans ce cadre du non-interdit, comment arrivez-vous à vous positionner par rapport à tous les évènements qui se déroulent un peu partout dans le monde, la guerre en Irak, le Proche-Orient… ?
    Agnès Levalois (directrice adjointe de la rédaction en charge des contenus en arabe) : Notre objectif à France 24 est, quelle que soit la langue dans laquelle nous émettons — français, anglais et bientôt arabe —, de relater les faits tels qu’ils se présentent et à travers un certain nombre de modules (entretien, talk) et de décrypter cette actualité en donnant la parole à différents interlocuteurs afin de donner les moyens aux téléspectateurs de comprendre et d’avoir plus d’éléments pour l’aider à déchiffrer cette actualité.
    Ce qui est très important sur notre chaîne, c’est ce sens de dialogue et de discussion. On estime qu’il y a des valeurs à défendre dans la discussion et dans le débat, c’est fondamental. Donc, France 24 reflète ce goût du débat, mais un débat qui reste très ouvert avec des points de vue très divers en faisant intervenir des interlocuteurs avec des opinions différentes qui font s’affronter et se confronter. Mais l’objectif essentiel est de donner à comprendre, dans une démarche aussi pédagogique qu’explicative, le décryptage de cette actualité. Tout le monde a, maintenant, accès à l’information grâce à Internet et au développement des chaînes satellitaires et des radios. Ce que souhaitent les téléspectateurs, c’est d’avoir des éléments de décryptage et d’analyse et à partir de ces différents points de vue qui s’expriment sur toutes les chaînes, de quoi se forger et constituer leurs propres points de vue.
    Donc, France 24 va contribuer à ce débat par le choix des sujets et des interlocuteurs et favoriser, le plus possible, le dialogue et parfois même la confrontation intelligente, bien évidemment.

    Les chaînes d’information continue se multiplient. Comment comptez-vous vous imposer sur le marché de l’information, notamment dans les pays du Maghreb et l’Algérie où la langue française connaît un certain recul ?
    Premièrement en donnant un point de vue différent, c'est-à-dire qu’au fond, le succès de France 24 dans certains pays est dû au regard différent par rapport aux Américains et aux Britanniques et aussi par rapport à Al-Jazeera, donc au monde arabe. Vous parlez du recul du français, France 24 ne défend aucune langue. Elle défend un regard, une perspective et une idée, qui sont ceux de la France. Une France qui reconnaît la diversité du monde et qui essaye d’expliquer la discussion et la confrontation, et ce qui se passe sur le plan de l’actualité. Mais France 24 le fait à travers trois langues. Cela signifie d’abord que cette chaîne veut avoir une très grande proximité avec ses cibles en parlant la langue des individus à qui elle s’adresse. Le fait d’émettre, prochainement, en langue arabe est une forme de respect pour cette langue. Car traiter la langue arabe comme l’anglais ou le français signifie une forme de respect pour les gens qui habitent cette partie du monde (le Maghreb et le Moyen-Orient). C’est aussi une façon de donner les moyens d’intéresser une audience qui, a priori, est intéressée par le point de vue de la France par rapport à ce qui se passe. Un traitement de l’information totalement différent de celui du monde anglophone.

    Comment traduire cette indépendance de la chaîne par rapport aux positions officielles de la France ?

    Je tiens à préciser que je parle de la France, et non du gouvernement français. Le volet officiel de la France n’est pas lié à France 24, car c’est une chaîne totalement déconnectée de ce qui se passe au niveau du gouvernement. Nous, nous donnons le regard des Français sur l’actualité internationale, c’est un regard challengé par le fait qu’on est 32 nationalités qui travaillent à France 24. Ce qui fait que c’est un regard ouvert sur le monde.

    En matière de programme, quel est le plus de France 24 ?
    C’est une chaîne d’actualité internationale avec un bulletin d’information à l’heure et à la demi-heure, donc tous les modules d’information classique. Les cinq piliers de la chaîne étant évidemment les nouvelles, donc les bulletins d’information, l’économie, le sport et la culture qui a une place très importante, la météo. La seconde particularité, ce sont des modules de magazine d’art de vivre à la française et de tout ce qui concerne la culture française, qui est une attente des téléspectateurs et puis le décryptage de l’actualité et le débat, qui est pour nous un des piliers essentiels dans les trois langues.

    http://www.liberte-***********/edit.php?id=74454
    Dernière modification par sifax.15, 26 mars 2007, 01h18.

  • #2
    "Face à Al-Jazeera, France 24 veut séduire l’opinion algérienne"
    C'est malheureux que les chaines étrangères profitent du désert audiovisuel qui existe chez nous, pour s'imposer et faire passer leur propagande et leur messages à leur profits.

    On ne veut ni d'al jazeera, ni de france 24, on veut des chaines de télé propre à nous, qui nous procurent une information objective et qui font entendre la voix et les intérets de l'Algérie à travers le monde.

    Vraiment l'Algérie progresse dans tous les domaines sauf dans l'audiovisuel et c'est vraiment dommage !

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    • #3
      un 2eme entretien avec EL KHABAR
      içi:http://www.elkhabar.com/FrEn/lire.php?ida=63586&idc=51

      « Nous avons choisis l’Algérie pour mesurer notre audience au Maghreb et dans le monde arabe »

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      • #4
        Tout à fait d'accord avec toi mendz,
        c'est bien davoir d'autres visions et opinions, mais le notre est important, mais nos chaînes tv (ou plutôt nôtre chaîne) ne peut être crédible tant qu'elle dépend de l'etat, je crois qu'il est tant de permettre au privé d'investir ds ce domaine puisque on laisse les étrangers s'implémenter chez nous, donc il n'est plus question de sécurité interne
        ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

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        • #5
          Diversité des sources d'information

          La culture c'est aussi la diversité des opinions
          Savoir ce que pensent autrui n'est pas un mal
          Je suis français et je viens régulièrement consulter le forum algérie
          ou Bahja.com où je peux consulter la presse algérienne
          Il est toujours interessant de savoir ce qui se fait de bien ou de mal à l'etranger...ne serait ce que pour ne pas faire les mêmes erreurs
          Chacun garde sa culture et c'est un bien

          amicalement

          henri thoa
          Rien n'est pire que de passer dans la vie et de rester inaperçu

          Henri Thoa

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          • #6
            La culture c'est aussi la diversité des opinions
            Savoir ce que pensent autrui n'est pas un mal
            Oui vous avez raison, mais dans le domaine audiovisuel qui est un domaine stratégique, un média neutre n'existe pas.

            france 24 n'existe pas juste pour informer mais pour faire passer le point de vue français sur l'actualité et faire passer la voix de la france à l'international, et c'est de bonne guerre.

            Mais c'est malheureux qu'un grand pays comme l'Algérie ou il y a une tolérable liberté d'expression et d'opignon doit importer totalement sa mantière d'informer de l'extérieur.

            L' Algérie aussi a besoin d'une chaine d'informations crédible mais qui diffuse aussi la voix de l'Algérie à travers le monde.

            On peut meme avoir une image pertinante et juger de la valeur d'un pays qu'à travers le dynamisme et l'ouverture de ses médias.

            C'est les médias qui entrainent tout surtout la démocratie en initiant des débats réeles et objectifs sur l'état de la société.

            Comment un tout petit pays comme le Quatar arrive à faire entendre sa voix et celle de ses amis et alliés en créant une chaine aussi mondialement connue comme Al jazzera ( que meme des journalistes algériens contribuent par leur professionnalisme à son succés) et pas nous ?

            Et ce qui est encore le plus abérant est que de nos jours ça ne sert à rien de monopoliser le secteur audiovisuel , puisque les chaines étrangères sont là et offrent toute la matière informative qu'on cherche.

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            • #7
              La culture c'est aussi la diversité des opinions

              A MENDZ

              je partage tout à fait votre avis concernant votre vision vis à vis des Medias, en algérie , chose est sure que tous les algeriens une fois chez eux sont ailleurs a tarvers les chaines satéllitaires, et c'est un constat qui a un impact tres dangereux sur la formation de l'opinion nationale des algériens , ne par ouvrir le secteur audio-visuel aux investisseurs ....est UN GRAND DANGER pour l'algerié , tous les états du monde s'impose à leurs peuple via les medias nationales et privées car ils ont mesurés les conséquences.

              cordialement Irama
              bonjour d'el Djazair
              mon grand amour pour toujours

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