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À l'aube d'une nouvelle Algérie

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  • À l'aube d'une nouvelle Algérie

    REPORTAGE. L'Algérie est en ébullition et sa jeunesse, au moins autant qu'aspirer à un profond changement du « système », veut poser les fondations d'une nouvelle société. Par Dounia Ben Mohamed (avec ANA)

    Depuis le 1er août, une application fait le tour des réseaux sociaux en Algérie et parmi la diaspora algérienne en France. Netlagaw, qui signifie en dialecte « nous nous retrouvons », autrement dit une plateforme de mise en relation d'actions citoyennes, ainsi que l'explique Djamila Zeroual, fondatrice de Select Maghreb et parmi les initiateurs du projet. « Je fais partie d'un groupe de bénévoles qui a développé une application mobile 100 % gratuite qui permet à des citoyens ou des structures de planifier rapidement et facilement des activités collectives citoyennes (nettoyage d'un lieu public, collecte caritative, match de foot, don du sang...). Notre objectif est que les Algériens se rencontrent, se retrouvent pour accomplir ensemble des actions positives et bénéfiques pour les personnes et l'environnement. » Et accessoirement participer à la construction d'une Algérie nouvelle. « Dans le groupe, j'ai constaté que nous partagions la même ambition, à savoir participer concrètement à la construction de l'Algérie de demain. L'objectif est de participer bénévolement à l'avènement d'une nouvelle Algérie, prospère, citoyenne et solidaire. »

    Une initiative qui s'inscrit pleinement dans le cadre de toutes les autres qui naissent quotidiennement en Algérie depuis le début du Hirak, ce mouvement populaire qui a fait annuler la candidature à la présidentielle d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, et depuis six mois, et notamment tous les vendredis, à travers des manifestations publiques, des comités de quartier, des débats, groupes de discussion et séances d'initiation gratuites à la démocratie participent à inventer une Algérie nouvelle. « On s'est rendu compte qu'une des raisons pour lesquelles on en est arrivés à cette situation, c'est que nous avions été mis à l'écart de la vie publique pendant des décennies, explique Leila Akli, fondatrice de la première agence algérienne spécialisée en relations publiques, PI Relations, et spécialisée, entre autres, dans la communication digitale. Aujourd'hui, on veut reprendre notre place sur cette scène publique, occuper l'espace, mais aussi apprendre. On ne sait pas faire de la politique, comment fonctionne une démocratie. Alors comment on fait ? On échange. Dès la première semaine du Hirak, au niveau du parc de Galland par exemple, des groupes de discussion se sont montés avec des étudiants, des avocats, des habitants du quartier... On ne parlait pas de politique, de démocratie, c'était jusqu'à présent quelque chose de très abstrait et dont on était exclus. Aujourd'hui, on a envie de changer les choses. »

    Un mouvement structuré s'est peu à peu mis en place

    Un mouvement qui se distingue de ceux qui ont traversé les pays voisins lors du Printemps arabe, ainsi que ceux qu'a connus l'Algérie dans le passé, la décennie noire notamment, par son caractère pacifique et mature. « Le mouvement ne s'est pas déclenché du jour au lendemain, rappelle Leïla. Dès le départ, il était très structuré. Avec des campagnes d'appel au civisme, au respect des uns et des autres, ne pas casser ni dégrader... des messages très forts dès la première manifestation. On est également riches de l'expérience de nos voisins. On sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur. Ce mouvement peut très vite se transformer en quelque chose de négatif… » Et d'ajouter : « C'était le moment, on était prêts à vivre ce changement. On avait le degré de maturité nécessaire et on s'est approprié les réseaux sociaux pour structurer le mouvement. »

    Une nouvelle expression citoyenne

    Une participation à l'avènement d'une nouvelle société algérienne, à travers une nouvelle expression de la citoyenneté, qui était déjà en gestation, portée par une jeunesse en soif de changement et active dans tous les domaines. « Ce que nous remarquons, c'est qu'on parle de changements dans tous les domaines. Pas seulement sur le plan de la politique. Mais aussi sur les questions d'environnement, de solidarité, d'économie… On se réapproprie tous ces sujets et toutes ces problématiques auxquels tous les pays sont confrontés. » Et la jeune femme de rappeler : « Ce que la rue demande avant tout, c'est une Algérie plus jeune, représentée par de nouveaux visages, des personnalités intègres et soucieuses de l'intérêt général et du bien-être des Algériens. Et de ne plus être à l'écart du monde, d'évoluer comme le monde qui nous entoure. Une Algérie jeune, digitale, orientée vers les énergies renouvelables… On veut faire un grand bond. Si on fait cette révolution, ce n'est pas pour se limiter à un petit pas. »

    Au cœur de ce mouvement, cette nouvelle génération d'entrepreneurs algériens qui rêvent d'une Algérie indépendante de la rente pétrolière et où ils trouveront pleinement leur place. Parmi lesquels Racim Benghanem, CEO de BG-ICC, par ailleurs impliqué dans la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes en Algérie. « Comme beaucoup d'Algériens, je fais partie de ceux qui depuis quelques années essayent de contribuer au changement de l'Algérie, chacun dans son domaine de compétences et à son échelle. » Et de souligner : « Le mouvement populaire que nous observons actuellement en Algérie est juste extraordinaire, car on croyait que le peuple algérien s'était résigné à un sort qui lui a été imposé pendant plusieurs décennies. Or le peuple algérien s'est juste donné le temps nécessaire pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que dans le passé... Le peuple algérien s'est permis de rêver de voir son pays émerger parmi les grandes nations. Quand on connaît toutes les richesses de notre pays, une jeunesse vive, des domaines de développement inexploités, alors que la bureaucratie, la corruption et l'iniquité font que pour beaucoup ce champ de développement est inaccessible. Aujourd'hui, on veut un renouveau algérien, conduit par cette nouvelle génération, dans l'intérêt et au profit de l'Algérie. Il est temps de permettre à ces millions de jeunes de se sentir acteurs de leur destin et non de le subir. »

    La crainte des conséquences économiques de la répression

    Cela dit, Racim craint, avec les nombreuses arrestations qui ont touché des fleurons de l'industrie algérienne (Cevital, Condor…), que cette nouvelle dynamique ne soit impactée. « Si on fait le total, c'est 30 milliards de chiffre d'affaires que nous avons en prison. C'est énorme ! Il faut absolument protéger le tissu économique et maintenir la productivité actuelle. Il faut éviter cette psychose autour des industriels, car la mobilisation des opérateurs économiques est plus que jamais cruciale, ils ont un rôle très important dans cette période de transition. Mais je reste convaincu que la solution viendra de nous. Si la majeure partie des jeunes, comme nous, rejette complètement le régime actuel, la raison l'emporte. On ne peut pas nous donner les clés du jour au lendemain. Le processus doit se faire selon des règles. La conférence nationale doit se tenir. En attendant, les institutions de l'État sont au service du peuple, on doit garder cette connexion, entre nous, les ministères et les start-up. Des actions sont en train d'être menées avec le ministère du Commerce pour la mise en place d'un start-up act. Des amis travaillent avec primature sur des projets structurels dans le Sud. Des fonctionnaires de l'État vont être encadrés par de jeunes entrepreneurs à travers des contrats de performance, pour plus de transparence. »

    Reprendre sa place en Afrique

    Une opportunité également, selon le jeune homme, de voir l'Algérie réaffirmer son africanité. « L'Algérie a un rendez-vous avec l'histoire, même si elle n'a jamais vraiment abandonné sa place parmi les pays du continent africain. Il est temps, à l'ère du développement rapide et des progrès qu'enregistre le continent africain, d'élire un président algérien à même de redonner et de défendre la place de l'Algérie comme puissance régionale, mais également comme acteur majeur du développement du continent. L'Algérie doit être cette locomotive du développement africain, et inspirer ainsi tous autres pays du continent. »

    Retrouver un souffle intérieur fort

    Dans le même esprit, un mouvement citoyen a appelé à une mobilisation pacifique à la frontière avec le Maroc le 13 août pour pacifier les relations entre les deux pays. La société civile est partie prenante de ce mouvement. Elle organise spontanément des conférences et des débats au niveau des universités, les artistes occupent les escaliers du Théâtre national d'Alger et les transforment ainsi en hémicycle où les idées et les visions émanent abondamment. Cela depuis un moment déjà, les cercles de réflexion tels que Care, Nabni, Ibtikar et autres continuent de proposer des plans de sortie de crise dans différents domaines.

    « Notre nouvelle Algérie, nous la voulons démocratique, nous voulons bâtir un État de droit où nul n'est au-dessus de la loi, un État de méritocratie, un État qui permette l'émancipation des élites et où la compétence soit reconnue pour tous. Notre Algérie, nous la voulons aussi plurielle, une mosaïque entre Kabyles, Chaouis, Mouzabits, Targuis et Arabes qui fait de nous ce grand peuple. Notre nouvelle Algérie, nous la voulons développée, moderne en infrastructures et esprits, mais aussi ouverte au monde. Car il n'est pas normal que des milliers d'Algériens fassent le bonheur des grandes nations alors qu'ils n'arrivent pas à s'épanouir chez eux… »

    Le Point
    02/09/2019
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    j"ai commencé à lire d'en bas ( pour les sources ), Le Point et hop à la poubelle LOL
    Je le laisse à notre "international" Kamel Daoud ...yachba3 bih lol lol

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    • #3
      Belle synthèse et Analyse très circonstanciée de la journaliste Dounia Ben Mohamed (Le point), loin de tout cliché ou misérabilisme à outrance.

      En effet, après des décennies de gel total des consciences et des débats sur l'avenir du pays, nous sentons un foison de débats, d'idées et des initiatives citoyennes de la part des algériens et de son élite. Les algériens commencent à renouer un peu avec le politique.

      Toutes les langues se sont déliés sur des problèmes critiques qui étaient tabous jusqu'à il ya quelque mois, et des solutions de sorties de crise commencent à se décanter auprès de l'opinion publique.

      Et c'est une très bonne chose. C'est de cette intelligence collective que ce dégagera une meilleure visibilité sur les différentes solutions possibles, de l'espoir pour l'avenir, et surtout le consensus sur un projet de socicté parmi les algériens.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

      Commentaire


      • #4
        Tizi walou
        j"ai commencé à lire d'en bas ( pour les sources ), Le Point et hop à la poubelle LOL
        Comme à ton habitude, pour toi, tout article qui présente un coté positif de notre société en mouvement, doit être tué dans l'oeuf.


        Je le laisse à notre "international" Kamel Daoud ...yachba3 bih lol lol
        L'énergumène qui crache systématiquement sur son peuple pour plaire à ses maitres. Oui : je vois ce que tu veux dire !
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          Pomaria, relis ce qui j'ai écris, j'aime bien la précision, j'ai dit je n'ai pas lu l'article, la source me suffisait à zapper,

          et le kamel daoud n'est qu'un détail dans l'affaire, le Point ? autant lire Haaretz d'israel, et encore, c'est une comparaison flatteuse, Haarets est mille fois plus respectable que ce torchon français

          ( et un bonus pour toi, puisque tu m'a pardonné et tu m'adresse la parole LOL ) le reste de la presse et médias fr sont TOUS à vomir ( l'obs, marianne et tuti quanti )

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          • #6
            Tizi walou

            Je me permets de te faire une remarque qui ne risque pas de te plaire. Par avance, désolée.

            C'est peut-être un trait dans ta personnalité, mais j'ai remarqué que pratiquement tous tes messages dans ce forum, sont d'un niveau de pessimiste jamais égalé. Tu as une tendance à voir sombre toute chose, toute opportunité et toute action. Tu cherches à extraire du négatif dans toute choise, même dans des choses, à priori, positives. ha ha ha !
            Tu baignes dans le négativisme à outrance. Pire, tu cherches systématiquement de l’insuffler chez les autres. A croire que c'est ton seul plaisir ici sur ce forum. Je peux me tromper.

            A lire tous tes posts, il n'y a qu'un destin noir que voues à toute action et toute initiative que font les autres. Car pour toi, c'est plié, fini, foutu d'avance. Il n'y a rien à espérer, que du noir, rien que du noir, et seulement du noir.

            Ainsi, tous ceux qui ont un minimum d'espoir dans ce pays, se doivent s'arrêter d'agir et de revendiquer quoi que ce soit. Ils se doivent de rentrez chez eux, et surtout de se suicider .... A croire que tu travailles contre cette révolution pacifique.

            Heureusement, que l'avenir est çà ceux qui agissent sur le terrain (même s'ils peuvent se tromper des fois), et à ceux qui n'écoutent pas ceux qui, comme toi, n'arrêtent broyer du noir à longueur de journée, et ne font que dans la critique destructive ....

            D'ailleurs, je sens que tu as beaucoup trop de mal à te projeter de facon heureuse.

            Malheureux comme le dénotent tes propos récurrents, j'ai juste un conseil si tu permets:
            - Il faut être prudent et ne pas avoir un optimisme béa certes, mais tâche de changer ton axe de vision, de voir le verre à moitié plein, et tu verras que ta vie personnelle changera en mieux pour toi, ainsi que celle de ton entourage direct.

            Encore, désolée pour ces mots un peu dur...
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            Dernière modification par Pomaria, 04 septembre 2019, 14h45.
            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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            • #7
              Pomaria, tu m'a pas du tout froissé, tu me l'avais déjà fait cette remarque une fois je crois, ou alors c'est une autre personne ( excuses moi mais à ce niveau, les interventions içi se ressemblent à peu prés, toutes formatés aux media mainstream seulement divisées en deux ou trois catégories facilement identifiables, si tu vois ce que je veux dire

              oui tu peux voir dans mes écrits du "péssimisme" pourtant, c'en est pas un, au mieux, ce sont des alertes de quelqu'un qui se prétend mieux informé que les autres '( j'ai dit prétend hein !!! lol ) , et donc, je suis plutôt OPTIMISTE sinon comme tu t'inquiétais, j'aurais déjà noué une hbila autour du cou depuis belle lurette ... LOL

              et maintenant que je te tiens, je ne vais pas te froisser quand même c'est pas élégant, ça ne vaut pas le coup non plus, mais parfois en lisant tes interventions, je me dit en moi même sans m'attarder plus que ça, meskina, elle dit souvent des choses censées, mais rate presque à chaque fois la chute, je veux dire par la que personne n'est parfait, donc tu peux te parfaire comme moi à mon tour, sauf qu'ici j'ai du mal à trouver de la lumière..

              quand à mes lecteurs, ils ont + de 18 ans, si moi je ne me suis pas pendu en apprenant ce que j'ai appris et que je tente de transmettre ( avec grande difficultés en passant ) , alors qu'ils aillent se pendre tous, ça nous fera un peu de la place pour nous ....les optimistes !!

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              • #8
                " ( et un bonus pour toi, puisque tu m'a pardonné et tu m'adresse la parole LOL ) le reste de la presse et médias fr sont TOUS à vomir ( l'obs, marianne et tuti quanti ).


                Donc, vous mettez dans le même panier Le Monde diplomatique et Mediapart qui supputent des arguments identiques du peu crédible Le Point et je vous le concède pour celui-ci?

                Il vous serait très judicieux de prendre lecture des articles 7, 8, de la Constitution algérienne de 2016.


                - Chapitre II Du peuple

                Art. 7. — Le peuple est la source de tout pouvoir.
                La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple.

                Art. 8.5 — Le pouvoir constituant appartient au peuple.
                Le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne.
                Le peuple l'exerce aussi par voie de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus.
                Le Président de la République peut directement recourir à l'expression de la volonté du peuple-.

                https://www.joradp.dz/TRV/Fcons.pdf

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                • #9
                  ...

                  Vivre une mise à l'écart et (se) rendre compte d'une mise à l'écart institue une interdépendance qui ne dépend pas du temps et des paroles qui laissent indifférent)e...

                  Cet entretien participe sans doute à la mise en relief des valeurs tant attendues mais tant ensevelies plutôt qu'à leurs mises à mort...

                  Bien à Vous...

                  merci...
                  ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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