Le titre du sujet est inversé car, il découle de la plume de Tahar Benjelloun, un nervis des rois marocains selon Omar Brousky.
Néanmoins, avouons à Tahar Benjelloun qu'en l'espèce, même mensonger dans certains passage, son article est plein de sagacité et à méditer.
- Et si nous oublions l’Algérie? Ce voisinage devient pathologique. Il faudrait qu’il se calme. On pourrait même innover dans la pratique diplomatique et signer un accord, non de coopération et de fraternité (c’est bidon), mais un accord pour l’oubli l’un de l’autre.
Et si nous oublions l’Algérie? Si, calmement, sereinement, on décidait de mettre «ce pays frère et néanmoins ennemi intime» dans une case, puis on fermerait la porte à double tour. On garantirait ainsi notre paix et la sienne. On le laisse là où il est, tranquille, fermé sur lui-même, puisque ses dirigeants se refusent obstinément à ouvrir les frontières et observer les lois minimales du bon voisinage.
Car, ce qui se passe et qui est inquiétant, c’est que le Maroc ou du moins une grande partie du pays est obsédée par le voisin turbulent, entêté, créateur de mauvaises odeurs, jetant sur les tapis diplomatiques des peaux de banane et des boules puantes allant, comme s’est arrivé le 18 mai dernier à Saint-Vincent et les Grenadines dans les Caraïbes, à avoir recours à l’agression physique sur un diplomate marocain. La presse ne rate pas la moindre occasion de rapporter tout ce qui se dit ou se fait contre le Maroc ; il en est de même dans la presse marocaine à l’égard de l’Algérie. La tension est réelle de part et d’autre.
On a vu le cas de la journaliste algérienne aux Nations Unies, posant à l’ambassadeur du Maroc une question inadéquate sur des rumeurs à propos du Rif, on l’a vu avec la Franco-algérienne qui devait se présenter aux élections législatives françaises pour représenter les Français à l’étranger tout en soutenant les thèses des séparatistes financés par Alger, etc. Une petite guerre froide ou même tiède se profile de plus en plus à l’horizon. Les lobbys sont à l’œuvre faisant feu de tout bois y compris le plus pourri.
Ce voisinage devient pathologique. Il faudrait qu’il se calme. Il serait évidemment plus sain que ce pays riche et puissant par son capital humain se préoccupe davantage du bien-être de sa population et qu’il lui ouvre les portes de la prospérité, des investissements, de l’imagination, de l’échange et des débats constructifs et en finir avec les prétextes de plus en plus stupides afin de créer des problèmes de toutes sortes au Maroc qui, sans grandes ressources, avance, se développe et malgré des problèmes sérieux, malgré le chômage inquiétant des jeunes, malgré les inégalités sociales fait tout pour qu’il émerge sur le plan économique, démocratique, culturel et diplomatique. Il n’a pas besoin qu’on lui mette les bâtons dans les roues.
L’oubli serait pour le moment la meilleure thérapie. On pourrait même innover dans la pratique diplomatique et signer un accord, non de coopération et de fraternité (c’est bidon), mais un accord pour l’oubli l’un de l’autre-.
Tahar Benjelloun in le 360.ma, le 22/05/2017
Néanmoins, avouons à Tahar Benjelloun qu'en l'espèce, même mensonger dans certains passage, son article est plein de sagacité et à méditer.
- Et si nous oublions l’Algérie? Ce voisinage devient pathologique. Il faudrait qu’il se calme. On pourrait même innover dans la pratique diplomatique et signer un accord, non de coopération et de fraternité (c’est bidon), mais un accord pour l’oubli l’un de l’autre.
Et si nous oublions l’Algérie? Si, calmement, sereinement, on décidait de mettre «ce pays frère et néanmoins ennemi intime» dans une case, puis on fermerait la porte à double tour. On garantirait ainsi notre paix et la sienne. On le laisse là où il est, tranquille, fermé sur lui-même, puisque ses dirigeants se refusent obstinément à ouvrir les frontières et observer les lois minimales du bon voisinage.
Car, ce qui se passe et qui est inquiétant, c’est que le Maroc ou du moins une grande partie du pays est obsédée par le voisin turbulent, entêté, créateur de mauvaises odeurs, jetant sur les tapis diplomatiques des peaux de banane et des boules puantes allant, comme s’est arrivé le 18 mai dernier à Saint-Vincent et les Grenadines dans les Caraïbes, à avoir recours à l’agression physique sur un diplomate marocain. La presse ne rate pas la moindre occasion de rapporter tout ce qui se dit ou se fait contre le Maroc ; il en est de même dans la presse marocaine à l’égard de l’Algérie. La tension est réelle de part et d’autre.
On a vu le cas de la journaliste algérienne aux Nations Unies, posant à l’ambassadeur du Maroc une question inadéquate sur des rumeurs à propos du Rif, on l’a vu avec la Franco-algérienne qui devait se présenter aux élections législatives françaises pour représenter les Français à l’étranger tout en soutenant les thèses des séparatistes financés par Alger, etc. Une petite guerre froide ou même tiède se profile de plus en plus à l’horizon. Les lobbys sont à l’œuvre faisant feu de tout bois y compris le plus pourri.
Ce voisinage devient pathologique. Il faudrait qu’il se calme. Il serait évidemment plus sain que ce pays riche et puissant par son capital humain se préoccupe davantage du bien-être de sa population et qu’il lui ouvre les portes de la prospérité, des investissements, de l’imagination, de l’échange et des débats constructifs et en finir avec les prétextes de plus en plus stupides afin de créer des problèmes de toutes sortes au Maroc qui, sans grandes ressources, avance, se développe et malgré des problèmes sérieux, malgré le chômage inquiétant des jeunes, malgré les inégalités sociales fait tout pour qu’il émerge sur le plan économique, démocratique, culturel et diplomatique. Il n’a pas besoin qu’on lui mette les bâtons dans les roues.
L’oubli serait pour le moment la meilleure thérapie. On pourrait même innover dans la pratique diplomatique et signer un accord, non de coopération et de fraternité (c’est bidon), mais un accord pour l’oubli l’un de l’autre-.
Tahar Benjelloun in le 360.ma, le 22/05/2017
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