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Djamel Zenati : le dernier caprice du roi

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  • Djamel Zenati : le dernier caprice du roi

    Djamel Zenati : le dernier caprice du roi

    Publié le 3 septembre 2019 Par DZVID


    Le militant politique Djamel Zenati a réagi au discours du vice-ministre de la Défense, le général major Ahmed Gaïd Salah prononcé lundi 2 septembre.
    Nous reproduisons ci-dessous la contribution de Djamel Zenati, Le dernier caprice du roi, publiée aujourd’hui sur son mur Facebook, en réaction à la dernière sortie de Gaïd Salah.

    Le choix du passage en force se précise. Le chef d’état-major vient d’ordonner au président intérimaire de convoquer le corps électoral. Bensalah va de toute évidence obtempérer. Peut-il en être autrement ? Cet injonction vient confirmer, si besoin est, une réalité établie depuis déjà fort longtemps : le pouvoir en Algérie est entre les mains du commandement militaire.

    C’est un secret de polichinelle diriez-vous. Et bien non. Certains esprits généralement bien avertis soutenaient le contraire tout récemment. Á l’exemple de Ammar Belhimer qui, dans un échange avec l’éminent sociologue Lahouari Addi, écrivait il y a seulement deux jours : « L’armée accompagne le processus sans prendre directement partie à la gestion politique directe des choses ». Rien que ça. Puisse cette sortie du chef d’état-major parvenir à arracher à leur égarement ces esprits généralement bien avertis.
    J’en doute.

    Car les choses sont bien plus compliquées et plus perverses. Certaines élites, gravitant à la périphérie du système en état de réserve, sont indifférentes aux situations. Seule importe l’opportunité. Qui pour assouvir une vengeance, qui pour prendre une revanche sur la passé, qui pour réparer une offense subie, bref, les frustrés sont nombreux. D’autres, par peur des représailles ou par souci de durer ou les deux, se rangent. Ils le font aussi par habitude. Car ils ne savent pas soutenir sans se courber ni objecter sans se cacher. Tout ce beau monde applaudit le maître et voit en lui l’homme de la situation. Mais de quelle situation s’agit-il ? Ils ne disent rien.

    N’ont-ils pas vu les dizaines de millions de citoyennes et citoyens en mouvement depuis maintenant plus de six mois en dépit des aléas, des appâts et des embuches ? N’ont-ils pas encore saisi le sens profond de cette mobilisation inédite par son ampleur, son caractère pacifique et sa détermination inébranlable ? Elle a pourtant forcé l’admiration de la planète entière.

    Le citoyen algérien est extraordinaire. Aux difficultés il oppose la résistance et le sacrifice. Face aux provocations il choisit la sagesse et la sérénité. Et aux grossières manipulations il répond par l’humour fin et la dérision.

    Cette dynamique populaire doit être regardée comme une chance pour le pays. Elle est porteuse d’une grande ambition. De toutes les manifestations, il se dégage une disponibilité collective à relever les défis et à vaincre les fatalités. Pourquoi voir la main de l’étranger là où s’exprime la volonté d’un peuple et le génie de sa jeunesse ? Pourquoi invoquer la théorie du complot là où s’affirme une Algérie consciente, digne et forte ? Pourquoi avoir peur de l’aspiration à la liberté et à la grandeur ?

    Une seule raison explique l’entêtement des décideurs : le mépris du peuple. Ils refusent d’admettre l’idée selon laquelle le peuple est le principe premier, le fondement de tout. Aucune institution, aussi puissante soit-elle, ne peut exister en dehors du peuple et encore moins contre le peuple.

    Le rendez-vous électoral que le commandement militaire veut imposer est la pire des options pour le pays. Organiser une élection sans électeurs participe de la volonté de prolonger une tutelle insensée. Le peuple exige le droit à disposer de son destin. Le temps des tutelles est révolu. Il est vain de vouloir réinventer le régime des années 70.

    Une seule et unique solution : le transfert de souveraineté. Cela ne peut se faire sans un processus constituant. La rue a tranché. Nul n’est en mesure de contester le choix populaire.

    Le commandement militaire doit se mettre au diapason de la société en accompagnant cette grande œuvre historique. Il en sortira grandi. L’intransigeance mène à l’affrontement.

    Djamel Zenati
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Sissi l'imperatrice quoi... dans sa splendeur...

    Et pourtant, on ne peut pas dire qu'il avait été mis devant les réalités de ses caprices notre cher Djamel Zenati au tout début du hirak...


    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=438730
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      je retiens du texte de l'excellent Djamel Zenati que la dernière phrase qui m'a parue la plus énigmatique et difficile à interpréter, du moins si on essaie de prendre du recul et ne pas trop coller aux recommandations urgentes et miltitantes d'un côté comme de l'autre

      "L’intransigeance mène à l’affrontement"

      oui tout à fait, c'est que l'algérien a aussi une mentalité tayhoudite, ( notre ADN ? lol ) d'un côté comme de l'autre,
      du côté de l'armée, le jeu et la défonse de Gaid Salah est une politique bayna, celle du bulldozer, mais en parallèle, l'essentiel est caché, il nous laisse du panel pour nous occuper, donc, la balle ( officiellement du moins ) est balancé en face

      du côté du hirak, c'est pas trop clair non plus, on dit surtout pas d'élections ( truquées d'avance, on est pas idiots ) et une obligation d'une période de transition, sauf que le peuple est un peu anarchique, il n'arrive pas à secréter des individualités qui font réference sans qu'elles soient aussitôt grillées sur la place publique

      ensuite, on marche avec des slogans, et ces slogans ne sont pas toujours une vision politique rationnelle, mais une émotion venant d'un marchand de pizza et des groupes de fans de l'usma belcourt soustara ( avec tous mes respects pour les amateurs de la babale, je n'oublie pas qu'ils sont les vrais moteurs du hirak )
      yatnahaw ga3 a ses limites, comme le "el blad bladna wa ndirou rayna", les petits jeunes trouvent trouvent l'anarchie super excitante, sauf que passée la quarantaine, on la craint plus qu'une main de fer.

      perso, j'aurais préféré suivre un slogan d'un Monsieur comme Djamel Zenati ( ou autres ) ce n'est pas trop tard

      comme ça, on s'acheminera vers d'autres issues que l'affrontement assuré et craint à juste titre par notre militant du vrai pacifisme assumé Djamel Zenati
      Dernière modification par tizi oualou, 04 septembre 2019, 18h29.

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      • #4
        Salut tizi oualou

        Nous sommes d'accord qu'un slogan ne fait pas un programme politique, mais il peut être porteur du germe d'une idée à développer, d'un principe à déployer. Il revient donc aux élites et à la classe politique, qui adoptent ou portent ce slogan, de le traduire dans des réflexions plus élaborées. Est-ce que les élites d'aujourd'hui sont à la hauteur de ce qui se passe aujourd'hui sur le terrain ? C'est une question légitime et un débat qui mérite d'être posé.

        Par ailleurs, on peut se demander effectivement pourquoi le "hirak" n'a pas encore fait émerger de représentants ? Peut-être qu'il part de la prémisse qu'un chat échaudé craint l'eau froide (on a vu ce qu'il en a été des représentants des Arouchs) ? Peut-être qu'il estime, au vu de ce qu'il voit jusqu'ici de la part du pouvoir, que le moment n'est pas opportun pour une telle "offrande" que le système ne manquerait pas de dévorer en moins de deux ?

        Il faut peut-être croire en l'intelligence collective des millions de manifestants pacifiquement révoltés depuis plus de six mois, et en leur capacité à voir plus clairement que nous tous à titre individuel...
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #5
          Par ailleurs, on peut se demander effectivement pourquoi le "hirak" n'a pas encore fait émerger de représentants ? Peut-être qu'il part de la prémisse qu'un chat échaudé craint l'eau froide (on a vu ce qu'il en a été des représentants des Arouchs) ? Peut-être qu'il estime, au vu de ce qu'il voit jusqu'ici de la part du pouvoir, que le moment n'est pas opportun pour une telle "offrande" que le système ne manquerait pas de dévorer en moins de deux ?
          Bonjour Fortuna, content de te relire.

          Selon moi, c'est là la faiblesse du hirak.
          Cette absence de représentants est peut-être due comme tu l'écris, à la crainte d'un régime si liberticide; selon moi, c'est plutôt signe de division.
          2eme république, état de droit, démocratie, c'est vertueux mais ca reste vague.

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          • #6
            Bonjour Bachi

            Plaisir partagé.

            En fait, beaucoup de choses ont été dites sur cette question de non-représentativité. Pour certains c'est une faiblesse, pour d'autres c'est une force. Je n'ai personnellement pas encore d'avis tranché là-dessus, sauf à dire que les masses qui ont su ébranler le système durant toute cette période doivent avoir leurs raisons.

            Mais rien ne dit que des représentants légitimes et acceptés ne finiront pas par pointer à un moment ou un autre. Ce "hirak" est à mes yeux un processus qui ne fait que commencer et qui peut durer plus longtemps que prévu par les uns ou les autres...
            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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            • #7
              un slogan ne fait pas un programme politique, mais il peut être porteur du germe d'une idée à développer

              @Fortuna

              c'est le revers de toute médaille, j'aurais préféré qu'au début d'une révolution spontanée pas du tout de slogans à part 'yen a marre' qui dit ce que veut dire

              ensuite, des gens cultivés , evéllés politiquement, un poète, etc, nous ponderait un slogan fondateur, mais ça a surpris tout le monde, et personne n'a rien vu venir

              à part les jeunes d'alger des stades avant le hirak depuis quelques temps déjà , ceux de tizi depuis toujours, et surtout de kherrata tebessa les vrais déclencheurs ( je me rappelle trop bien l'image du début ) c'etait trop b

              nous, on a fait l'inverse, allah ghalab, un slogan miracle, unique et surtout FONDATEUR d'un marchand de pizza respectable, mais la révolution est bloquée depuis,
              tu demande à l'élite de venir après trouver mieux comme slogans ? difficile, je vois mal sofiane djillali ou même karim tabbou nous sortir un slogan fondateur, sinon il l'aurait fait déjà
              quand à Bouchachi, c'est un excellent en mots, mais pour les étaler ( comme moi LOL ) mais pas un orateur qui nous pondra un mot qui unifie
              bref, on ne peux pas avoir le beurre et l'argent du beurre !

              pardon, khenchela au lieu de tebessa ( faut pas faire ce genre de gaffe de famille, sinon l'impré de l'est du pays va venir fissa me bouffer tout cru LOL
              Dernière modification par tizi oualou, 04 septembre 2019, 19h59.

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              • #8
                il faut djamel zenati pour écrire la nouvelle constitution. c'est peut-être le meilleur algérien a ce niveau.

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                • #9
                  la constitution, il y a des spécialistes qui la rédigent ( bac+20 ) et non pas un homme politique tout seul ( même qu'il aurait un cerveau d'Enstein ), un collectif de droit constitutionnel ne fait que traduire, assembler, triturer etc selons le rapport de forces des gagnants d'elections

                  ( selon le pouvoir en place donc , le vainqueur des elections quoi, le prochain ni_queur du pays en quelque sorte , à moins d'avoir une assemblée nationales souveraine, c'est pas fait, et c'est souvent difficile de l'avoir complètement souveraine

                  la constituante en revanche, c'est l'idéal, mais de nos jours, elle est hors de portée pour nous, on a raté notre develloppement, notre société est complètements clochardisée, et c'est pas aujourd'hui qu'on peut faire une constituante sans se défoncer la gueule dès le premier jour !!

                  déjà un vulgaire Panel c'est archi comique, alors une constituante ....

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                  • #10
                    Selon moi, c'est là la faiblesse du hirak.
                    Ce sont les deux.

                    C'est une force dans le sens où cela rapproche des millions d'algériens.

                    Si le mouvement penchait trop d'un côté (laïc, islamiste, régionaliste....) beaucoup s'en détâcherait.

                    Parcontre, il ne faut pas que le statu quo perdure.

                    La dernière sortie très précipitée de garcia va le perdre lui et ses zamis.

                    Surtout que le président de pacotille droopy a été ignoré par le gros sergent.

                    La période sera propice.....
                    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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                    • #11
                      des bac + 20 je sais pas s'il y en a beaucoup en algérie...en général ils sont a l'étranger.
                      de plus ,des bac + 20 que personne ne connait.....
                      comme tu dis un simple panel on y arrive pas..
                      au moins zenatti est connu et pro hirak identifié .
                      ça ne peut pas être que des bac +20 QUI vont écrire la constitution car en général ces gens sont déconnectés du vrai peuple.
                      et le peuple veut avoir son mot a dire justement.

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                      • #12
                        pour trouver des lakhdar brahimi et de l'autre ramtane machin, on les a payé des allers retour sur le dos de la princesse pour nous faire avaler les couleuvres !!
                        alors les bac + 20 ans au Perou ou à Pata ouchnok, ils payeraient de leur propre deniers pour venir faire le djihad constitutionnel chez eux ( pas l'autre djihad ennikah "musulman" entre paris istanbul et alep de mes deux lol )

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                        • #13
                          Le choix du passage en force se précise.
                          Il se précise en effet de plus en plus. Ils font même circuler l'idée selon laquelle même dans les grandes démocraties, les taux de participation ne sont pas élevés et que même Macron est passé avec 20 % des suffrages exprimés. Il faut s'attendre à ce qu'ils valident une élection de moins de 30% de participation.
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                          • #14
                            le Hirak est un nuage auquel tout le monde donne la forme qui lui convient

                            j'ai été pessimiste malgré moi depuis les premières marches, je rêve d'une république réelle, en rupture totale avec le système actuel, qui perdure même sans les bouteflikas, le système algérien dépasse de très loin les simples présidents de la république, la preuve, il leur a tous survécu

                            les marcheurs algériens sont à peu près tous d'accord sur la nécessité d'une rupture, d'un nouveau départ, c'est à peu près tout ce qui les met d'accord, la façon et le moyen de traduire cette rupture dans la réalité leur (nous) échappe complètement, durant les forums et les débats publics improvisés dans les rues arpentées par les marcheurs, j’éprouve une difficulté quasiment insurmontable à réunir deux personnes, toutes deux mobilisées par l'interet du pays, sur plusieurs vendredis

                            il faut miser sur la bonne foi et la bonne volonté, il faut accorder le bénéfice du doute, la seule voix possible est le dialogue, l'autre étant clairement à la défaveur des marcheurs, et donc, de l’Algérie

                            l'algérie profonde est complexe, insaisissable, la comprendre et l'appréhender nécessite un travail empirique, de fond, scientifique et patient

                            il faut savoir qu'un grand nombre d'algériens ne souhaitent pas vraiment une algérie démocratique, car celle-ci irait à l'encontre de leurs propres interets immédiats et directs, il faut aussi se demander, si les algériens sont réellement disposés à faire des efforts, consentir des sacrifices pour remettre le pays sur les rails, car la solution au problème, à la crise algérien (dont celle que vit actuellement le pays n'est qu'une appendice, une excroissance) sera obligatoirement douloureuse et dont les fruits, mettront du temps avant d’apparaître. pourquoi, parce que des mauvaises habitudes ont été ancrés dans le comportement des algériens, massivement, et pendant très longtemps, nous avons été habitué à recevoir sans donner, dans le but d'être toujours reconnaissant envers des bienfaiteurs corrompus

                            il y a heureusement beaucoup de jeunes et de séniors qui sont pleinement conscients du chemin à arpenter, mais il faut que ca se généralise, que la prise de conscience soit plus globale, une conscience citoyenne
                            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                            • #15
                              100% dac avec toi, Risk.

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