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Par bouzid chalabi -8 septembre 2019
Le secteur du BTPH et de l’industrie des matériaux de construction est au stade de l’asphyxie. Et pour cause, 3 650 entreprises ont cessé toute activité de janvier 2018 à août 2019. Quant au reste, soit près de 360 000 entreprises, elles s’enfoncent de plus en plus dans un marasme inquiétant. L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), qui révèle cet état des lieux, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Les membres de l’assemblée générale de l’AGEA, qui se sont réunis en son siège hier, ont exprimé leur désarroi et leur inquiétude dans un communiqué remis à la presse par le porte-parole de l’association Aidh Moussa. Ce dernier, qui se prononçait en marge de la réunion de l’AG, a tenu à rappeler que «toutes les propositions transmises aux hautes autorités du pays à l’issue de l’AG du 10 avril 2019 n’ont eu aucun écho. Pire encore, la situation s’est aggravée.» Pour appuyer ses dires, le porte-parole a précisé que «le montant des avenants s’est élevé à hauteur de deux milliards de dinars, alors que les avenants datant de 2014 avaient été apurés à la fin 2017 sur décision du Premier ministre de l’époque.
Pour Aidh Moussa, «il n’a pas fallu beaucoup de temps par la suite pour que les entreprises, notamment celles retenues pour la réalisation de commandes publiques, se retrouvent face à des retards de leur ordre de paiement. Une situation ingérable au point de pousser à l’arrêt les chantiers et les entreprises exécutantes».
Il a par ailleurs fait remarquer :«Malgré l’absence de plan de charges ainsi que les énormes difficultés financières, nos entreprises ont continué à supporter les charges des ouvriers du secteur du BTPH et de l’industrie des matériaux de construction dont le nombre s’élève à 1,3 million de salariés». Concernant les propositions énoncées lors de l’AG, on peut citer entre autres l’annulation de la short list des entreprises accédant aux projets par le biais de la formule de gré-à-gré et de s’en tenir dorénavant au code des marchés publics qui donne la préférence aux entreprises locales à hauteur de 25%, la révision du cahiers des charges régissant le secteur, l’encouragement de la promotion immobilière, l’attribution des missions de conception et de suivi aux bureaux d’études algériens, ainsi que la création de zones d’activités dédiés exclusivement au secteur du BTPH. Autre proposition, la représentativité de l‘AGEA au niveau des conseils d’administration des différentes caisses, à savoir la Cnas, la Casnos et la Cacobat. Toujours au sujet des propositions, le porte-parole a fait savoir que celle qui mérite une réponse dans l’immédiat est celle de la dépénalisation fiscale et parafiscale des entreprises en difficulté. L’AGEA suggère que «les entreprises du BTPH bénéficient de dépénalisation fiscale et parafiscale car contraintes à l’inactivité faute de ne pas avoir perçu leurs avenants indispensables pour le bon fonctionnement de leurs chantiers».
En clair, les membres de l’AG demande «une trêve fiscale car de nombreuses entreprises sont à l’arrêt». Aidh Moussa a enfin indiqué que l’AGEA appelle au dialogue national sur les questions socio-économiques. Soutenant : «Notre appel tire sa raison du fait qu’il s’agit de l’avenir de centaines d’entreprises et par ricochet des milliers de postes d’emploi à sauvegarder».
Notons que les membres de l’AG voient en l’élection d’un président de la République «le règlement des problèmes socio-économiques du pays». M. Aidh a, dans ce sillage, indiqué que l’AGEA entamera «très prochainement» une série de rencontres avec tous les intervenants pour «trouver des solutions», expliquant que «la situation politique du pays a mis tout en stand-by».
REPORTERS.DZ
Le secteur du BTPH et de l’industrie des matériaux de construction est au stade de l’asphyxie. Et pour cause, 3 650 entreprises ont cessé toute activité de janvier 2018 à août 2019. Quant au reste, soit près de 360 000 entreprises, elles s’enfoncent de plus en plus dans un marasme inquiétant. L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), qui révèle cet état des lieux, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Les membres de l’assemblée générale de l’AGEA, qui se sont réunis en son siège hier, ont exprimé leur désarroi et leur inquiétude dans un communiqué remis à la presse par le porte-parole de l’association Aidh Moussa. Ce dernier, qui se prononçait en marge de la réunion de l’AG, a tenu à rappeler que «toutes les propositions transmises aux hautes autorités du pays à l’issue de l’AG du 10 avril 2019 n’ont eu aucun écho. Pire encore, la situation s’est aggravée.» Pour appuyer ses dires, le porte-parole a précisé que «le montant des avenants s’est élevé à hauteur de deux milliards de dinars, alors que les avenants datant de 2014 avaient été apurés à la fin 2017 sur décision du Premier ministre de l’époque.
Pour Aidh Moussa, «il n’a pas fallu beaucoup de temps par la suite pour que les entreprises, notamment celles retenues pour la réalisation de commandes publiques, se retrouvent face à des retards de leur ordre de paiement. Une situation ingérable au point de pousser à l’arrêt les chantiers et les entreprises exécutantes».
Il a par ailleurs fait remarquer :«Malgré l’absence de plan de charges ainsi que les énormes difficultés financières, nos entreprises ont continué à supporter les charges des ouvriers du secteur du BTPH et de l’industrie des matériaux de construction dont le nombre s’élève à 1,3 million de salariés». Concernant les propositions énoncées lors de l’AG, on peut citer entre autres l’annulation de la short list des entreprises accédant aux projets par le biais de la formule de gré-à-gré et de s’en tenir dorénavant au code des marchés publics qui donne la préférence aux entreprises locales à hauteur de 25%, la révision du cahiers des charges régissant le secteur, l’encouragement de la promotion immobilière, l’attribution des missions de conception et de suivi aux bureaux d’études algériens, ainsi que la création de zones d’activités dédiés exclusivement au secteur du BTPH. Autre proposition, la représentativité de l‘AGEA au niveau des conseils d’administration des différentes caisses, à savoir la Cnas, la Casnos et la Cacobat. Toujours au sujet des propositions, le porte-parole a fait savoir que celle qui mérite une réponse dans l’immédiat est celle de la dépénalisation fiscale et parafiscale des entreprises en difficulté. L’AGEA suggère que «les entreprises du BTPH bénéficient de dépénalisation fiscale et parafiscale car contraintes à l’inactivité faute de ne pas avoir perçu leurs avenants indispensables pour le bon fonctionnement de leurs chantiers».
En clair, les membres de l’AG demande «une trêve fiscale car de nombreuses entreprises sont à l’arrêt». Aidh Moussa a enfin indiqué que l’AGEA appelle au dialogue national sur les questions socio-économiques. Soutenant : «Notre appel tire sa raison du fait qu’il s’agit de l’avenir de centaines d’entreprises et par ricochet des milliers de postes d’emploi à sauvegarder».
Notons que les membres de l’AG voient en l’élection d’un président de la République «le règlement des problèmes socio-économiques du pays». M. Aidh a, dans ce sillage, indiqué que l’AGEA entamera «très prochainement» une série de rencontres avec tous les intervenants pour «trouver des solutions», expliquant que «la situation politique du pays a mis tout en stand-by».
REPORTERS.DZ