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Réduction de la production de l’Opep+ : L’adhésion est optimale, les prix ne suivent pas

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  • Réduction de la production de l’Opep+ : L’adhésion est optimale, les prix ne suivent pas

    Par Feriel Nourine -9 septembre 2019
    Le taux d’adhésion de l’accord de réduction de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et ses partenaires a atteint 103% en août dernier, selon un sondage réalisé par S&P Global Platts. Dans le cas de l’Opep, la production a atteint 29,93 millions de barils durant le même mois, soit 50 000 barils par jour, précise l’agence londonienne de statistiques pétrolières.

    Ces volumes mettent en évidence une augmentation de la production, la première enregistrée chez l’organisation depuis le début de l’année 2019, avait déjà fait savoir la semaine dernière l’agence Reuters qui, pour sa part, avait comptabilisé 29,61 millions de barils par jour pompés par les 14 pays membres de l’Opep au mois d’août, soit 80 000 bpj de plus qu’en juillet, mois durant lequel la production était, par contre, tombée à son plus bas niveau depuis 2014. Ce qui avait fait atteindre jusqu’à 150% le taux d’adhésion à l’accord. Début juillet dernier, l’Opep+ avait convenu, à Vienne, de reconduire l’accord, de réduction décidé en décembre 2018, portant sur une réduction de production de 1,2 millions de barils par jour dont 800 000 bpj pour l’organisation et 400 000 bpj pour ses alliés.
    Toutefois, cette opération de prolongement de l’accord n’arrive toujours pas à avoir l’impact sur le marché pétrolier tel que souhaité par l’Opep+, et les prix continuent à évoluer dans une logique d’instabilité qui pénalise les pays producteurs.
    Et c’est bien dans un contexte de morosité au sein des marchés que le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non-Opep (JMMC) s’apprête à tenir, jeudi à Abu Dhabi, sa réunion. L’adhésion à l’accord de réduction étant à un taux plus que respectable, le JMMC pourrait bien se pencher sur d’éventuelles manœuvres supplémentaires pour opérer face à des cours d’or qui pâtissent notamment des tensions entre la Chine et les Etats-Unis, du ralentissement de l’économie et l’arrivée de nouveaux flux des Etats-Unis ou encore de la mer du Nord. D’ailleurs, les principaux pays producteurs de pétrole devraient évoquer à Abou Dhabi de nouvelles baisses de la production pour soutenir les prix, affectés par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, mais les analystes doutent de l’efficacité d’une telle mesure. A propos de la guerre commerciale sino-américaine, le ministre émirati de l’Energie et de l’Industrie Souheil al-Mazrouei a reconnu « ses effets sur le marché pétrolier ». « Mais je ne suggérerais pas de nous lancer dans des coupes (de la production) à chaque fois qu’il y a un problème de tensions commerciales », a néanmoins fait savoir ce ministre dont le pays accueillera la réunion du comité. Il a ajouté que l’Opep+ ferait « le nécessaire » pour rééquilibrer le marché. Un nécessaire qui se fera avec un nouveau ministre saoudien de l’Energie. Le chef de file de l’Opep compte, en effet, un nouveau responsable du secteur, en la personne Abdel Aziz ben Salmane, nommé par le roi Salmane en remplacement de Khalid al-Falih, ont annoncé hier les médias d’Etat.
    « Khalid al-Falih a été relevé de ses fonctions. Son altesse royale, le prince Abdel Aziz ben Salmane est nommé ministre de l’Energie », selon un décret royal cité par l’agence officielle Saudi Press Agency (SPA).
    Demi-frère du prince héritier Mohammed ben Salmane, le nouveau ministre saoudien de l’Energie arrive dans une conjoncture défavorable à l’Opep et dont le poids lourd saoudien ne ménage plus aucun effort pour réduire de sa production et ouvrer à stabiliser les cours. Le successeur de M. al-Falih, « travaille au ministère du Pétrole depuis plusieurs décennies », a expliqué Ali Shihabi, fondateur de l’ancien think-tank pro-saoudien Arabia Foundation. Il « a participé à presque toutes les réunions de l’Opep depuis lors, et il apporte avec lui une grande expérience institutionnelle », a-t-il ajouté. Quant au limogeage du désormais ex-ministre saoudien de l’Energie, il survient quelques jours après son remplacement au poste de président d’Aramco par Yassir al-Roumayyan, le patron du fonds souverain saoudien supervisant un ambitieux plan de diversification de l’économie du royaume, fortement dépendant de l’or noir. Les analystes avaient vu dans la mise à l’écart de M. al- Falih d’Aramco le signe d’un mécontentement au sein du pouvoir saoudien quant aux cours actuels du brut, jugés trop bas pour permettre une entrée en Bourse d’Aramco dans des conditions optimales.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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