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L’euro au plus haut depuis deux ans face au dollar

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  • L’euro au plus haut depuis deux ans face au dollar

    L’euro a atteint ses plus hauts niveaux depuis deux ans face au dollar mercredi, tirant parti des propos de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a cessé d’évoquer la probabilité d’un nouveau tour de vis monétaire aux Etats-Unis.

    La monnaie européenne a progressé après la publication du communiqué de la Banque centrale américaine, vers 18h15 GMT, montant jusqu’à 1,3388 dollar, au plus haut depuis la mi-mars 2005. La Fed a, comme attendu, laissé inchangé mercredi son principal taux directeur à 5,25%.
    Mais, tout en soulignant que l’inflation demeurait sa «préoccupation prédominante», elle «a indiqué espérer que les pressions inflationnistes allaient se modérer», a relevé un analyste de Foreign Exchange Analytics. Surtout, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a cessé de parler de «resserrement» pour évoquer un «ajustement monétaire» à l’avenir, ce qui ôte l’allusion directe à une hausse des taux qu’il privilégiait jusqu’à présent.
    «La Fed a pris de nombreuses personnes par surprise», a ainsi lancé un analyste d’AG Edwards. «Elle semble avoir abandonné son [biais haussier] et les taux d’intérêt américains pourraient désormais aussi bien être relevés qu’abaissés», a embrayé un analyste chez Wachovia.

    La déclaration de la Fed contrastait avec celle du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, qui a insisté mercredi sur les risques d’inflation dans la zone euro et jugé les taux d’intérêt modérés, confortant l’idée que la BCE n’en avait pas fini avec ses hausses.
    Après sept tours de vis en quinze mois, le principal taux de la zone euro est désormais fixé à 3,75% et de nombreux économistes parient sur un nouveau geste d’un quart de point au deuxième trimestre qui le hisserait à 4%.
    Si la Fed ne relevait plus ses taux, ou se mettait à les baisser, au moment où ceux de la zone euro continueraient d’augmenter, le différentiel de taux entre les deux devises devrait mécaniquement se rétrécir, et profiter à l’euro, rendu alors plus attractif.

    Or, depuis la publication du communiqué de la Fed, «le scénario d’une baisse des taux lors de sa prochaine réunion en juin semble davantage probable», a estimé un analyste d’ABN Amro. Pour l’analyste, l’euro pourrait ainsi continuer à progresser pour évoluer à court terme autour de 1,35 ou 1,36 dollar. La Fed a, par ailleurs, pris note du ralentissement de la croissance américaine, jugeant «mitigés» les récents indicateurs américains tout en indiquant que l’ajustement se poursuivait dans le secteur de l’immobilier résidentiel. «Si la Fed garde comme préoccupation la hausse de l’inflation, elle est désormais également inquiète de la croissance et pourrait baisser ses taux si les problèmes du secteur immobilier s’aggravaient», a estimé un analyste de BNP Paribas.

    De nombreux analystes craignent, en effet, que les difficultés des instituts spécialisés dans les prêts à risques («subprime»), accordés facilement aux ménages peu solvables, ne s’étendent au reste du secteur bancaire, voire à l’ensemble de l’économie américaine par le biais de la consommation. «Les problèmes de l’immobilier ne sont pas finis, et pourraient bientôt toucher de nombreux ménages américains», a pronostiqué l’analyste de BNP Paribas.
    «Le marché pourrait ainsi bientôt anticiper d’autres mauvaises nouvelles aux Etats-Unis, et une baisse des taux américains, qui pourrait faire s’envoler l’euro jusqu’à 1,40 dollar d’ici la fin de l’année», a-t-il estimé.

    En Angleterre, la Bourse de Londres a terminé en hausse vendredi, emmenée par des gains solides des valeurs pétrolières dopées par la hausse des prix du brut. L’indice Footsie-100 des principales valeurs a terminé en hausse de 21,40 points, soit 0,34% à 6 339,40 points. Le volume des échanges a été abondant avec 3,7 milliards d’actions échangées en 494 387 transactions. Le marché a également bénéficié d’un début de séance favorable à Wall Street avec une bonne surprise sur les reventes de logements aux Etats-Unis dont la progression de février a été la plus forte depuis mars 2004.
    Les pétrolières ont profité de la remontée du cours du pétrole, le baril se hissant à ses plus hauts niveaux de l’année à plus de 63 dollars à Londres après l’annonce de la capture par des navires iraniens de quinze membres de la marine britannique opérant dans les eaux territoriales irakiennes, selon les autorités britanniques.

    BP a gagné 2,46% à 541,50 pence et Royal Dutch Shell 1,71% à 1 670 pence.
    En revanche, British Airways a perdu 1,52% à 518 pence, pâtissant à la fois de la remontée des cours du pétrole et de l’approbation de l’accord de ciel ouvert par les ministres européens des Transports, qui risque de renforcer la concurrence sur le trafic transatlantique au départ de l’aéroport d’Heathrow.
    Enfin, le géant de la téléphonie mobile Vodafone a cédé 1,53% à 141,30 pence alors que les autorités indiennes de la concurrence ont reporté jeudi l’approbation de son rachat de Hutchison Essar, selon la presse locale.

    En France, la Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle hausse vendredi, après sa forte progression de la veille, le CAC 40 gagnant 0,65%. L’indice parisien a pris 36,38 points à 5 634,75 points en clôture, dans des échanges de 5,83 milliards d’euros, alors qu’il était encore stagnant à la mi-journée, un peu avant la publication de la statistique américaine. Francfort a gagné 0,62% et l’Eurostoxx 50 0,52%.

    La bonne surprise est venue des reventes de logements aux Etats-Unis, qui ont progressé de 3,9% en février par rapport à janvier, à 6,69 millions de reventes en rythme annuel, soit 0,39 million de plus qu’attendu par les analystes. Cependant, les prix de revente baissent de 2,3% sur un an et l’offre de logements «risque d’augmenter encore à l’avenir, avec les personnes obligées de revendre faute de pouvoir rembourser leur dette», a averti un analyste de la banque ING. «Si le secteur du neuf devait continuer à souffrir du ralentissement de la demande et du niveau élevé des stocks d’invendus, le marché immobilier dans son ensemble semble se stabiliser et ne va plus contribuer négativement à la croissance de la consommation et de l’économie», ont commenté les analystes du courtier Global Equities.

    Au lendemain de la mise en examen de son directeur général Christophe de Margerie pour «corruption» dans une affaire concernant un contrat gazier en Iran, Total (+1,37% à 51,70 euros) a profité de la hausse des prix du pétrole qui se sont hissés à leur plus haut niveau depuis décembre, dopés par un regain d’inquiétudes géopolitiques.

    EDF (+2,05% à 61,37 euros) a bénéficié aussi de cette envolée de cours du brut, car les centrales nucléaires de l’électricien peuvent exporter à un coût plus bas que les centrales fonctionnant aux énergies fossiles. Suez (+2,28% à 40 euros), qui bénéficie d’un important parc nucléaire au Benelux, a aussi profité de la hausse des cours du pétrole. Michelin (+3,72% à 82,03 euros) a été dopé par une note de la banque américaine JP Morgan tablant sur une bonne performance du numéro un mondial des pneumatiques au premier trimestre, sur fonds de demande soutenue et de stabilisation du prix des matières premières.

    EADS (+2,57% à 22,76 euros) a profité du rapprochement d’Airbus avec l’industrie aéronautique russe. Aeroflot a signé une lettre d’intention pour l’acquisition de 22 long-courriers A350 XWB, et EADS et la holding publique UAC ont annoncé leur intention de coopérer dans le domaine des aéro-structures (carlingues) de ce même avion, afin de partager les coûts de développement. Valeo (+3,72% à 44,90 euros) a accentué sa hausse après avoir annoncé la veille avoir été approché par un fonds d’investissement. Peugeot (+2,94% à 52,20 euros) a bénéficié d’un engouement général pour le secteur automobile, qui apparaît modestement valorisé en Bourse et pourrait donc être un terrain de chasse idéal pour les fonds d’investissement spécialisés dans le rachat de sociétés par endettement (LBO).

    Par La Tribune

  • #2
    Hello morjane

    Le marché pourrait ainsi bientôt anticiper d’autres mauvaises nouvelles aux Etats-Unis, et une baisse des taux américains, qui pourrait faire s’envoler l’euro jusqu’à 1,40 dollar d’ici la fin de l’année», a-t-il estimé.
    1,40 à l'horizon fin 2007 semble être une hypothèse optimiste car je crois savoir que certains tink tank US ont élaboré d'autres hypothèses où le rapport euro/dollar pourrait à terme avoisiner 1,70.

    Cela n'est pas très étonnant dans la mesure où on sait que l'économie US est de plus en plus tributaire et dépendante des arcanes du système monétaire international qui fait de cette économie la plus endettée du monde, donc la plus fragile. De plus, ses principaux créanciers étant le Japon et surtout la chine; cette dernière détient des bons du Trésor US à hauteur de 200 milliards U$D, on ne peut que se demander si ce pays ne risque pas à terme un nouveau jeudi noir, comme en 1929.

    Nous sommes en effet très loin des accords de Bretton-woods et du Gold Exchange Standard; la mondialisation est passée par là et, je dois le dire, il est quand même heureux que même ceux qui se prenaient jadis pour des colosses risquent de se réveiller demain avec les pieds d'argile.
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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