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Israel assoiffent les palestiniens

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  • Israel assoiffent les palestiniens

    Selon certaines estimations,
    les Israéliens absorbent 90% de l’eau de Cisjordanie.
    Ils consomment 300 litres par tête et par jour contre 70 pour les Palestiniens de Cisjordanie (et encore moins à Gaza). La norme préconisée par l’OMS est de 100.

    Les Palestiniens se voient refuser le droit de creuser ou réhabiliter des puits. Ceux qui s’approchent de la rive du Jourdain sont susceptibles d’être abattus. Même le recueil de l’eau de pluie est interdit.

    L’eau se faisant de plus en plus rare dans un Moyen-Orient en voie de réchauffement rapide, Israël fournit aux colons les outils pour capter, stocker, distribuer et recycler l’eau, qui est à 90 % palestinienne, mais interdit aux Palestiniens d’y accéder.

    “Le changement climatique est un enjeu pour les droits humains. Il n’y a pas d’endroit où cela est plus évident que dans les territoires occupés, où le territoire et les ressources nécessaires pour s’adapter au réchauffement sont sous contrôle d’Israël et systématiquement déniés aux Palestiniens. Parmi ces ressources, aucune n’est plus vitale que l’eau”, souligne David Kattenburg, enseignant en sciences, et homme de radio à Winnipeg (Canada) dans un article intitulé « l’injustice climatique en Israël/Palestine”.

    “Les colons juifs en reçoivent de grandes quantités à bon marché, indique-t-il, pendant que les Palestiniens s’épuisent pour couvrir leurs besoins élémentaires au prix fort. On appelle cela « l’apartheid de l’eau. Ce régime d’exploitation discriminatoire, formalisé dans la loi, a trouvé son achèvement avec la séparation physique sous le contrôle de l’armée et de la police. “

    Avec le réchauffement, les pluies sont moins fréquentes et l ’évaporation augmente, tandis que la sécheresse sévit en Israël depuis 5 ans.

    Bien que la Palestine apparaisse comme une terre largement aride, elle n’a jamais manqué d’eau, de manière qui peut paraître étonnante. Cette eau provient de trois sources principales : le Jourdain, l’aquifère des montagnes et l’aquifère des côtes.

    Mais dès l’occupation de la Cisjordanie en juin 1967, le général Chaïm Herzog ordonna que toutes ses ressources en eau soient transférées à l’Etat d’Israël. Il fut interdit aux Palestiniens d’« installer, assembler, posséder ou exploiter une installation hydraulique sans l’autorisation du commandant de secteur ».

    Les rives du Jourdain furent déclarées zone militaire. Les pompes et outils d’irrigation branchés sur le Jourdain furent confisqués ou détruits.[Les accords d’Oslo promettaient aux Palestiniens sous occupation d’accéder en partie à l’eau. Mais le Joint Water Committee (JWC)- l’instance de concertation créée dans la foulée – n’a rien arrangé, le dernier mot restant aux Israéliens]

    La cogestion sous l’égide du JWC a abouti à deux systèmes séparés en Cisjordanie. D’un côté, les colonies juives sont reliées par de larges tuyaux au réseau national de distribution (Mekorot), tout en puisant de l’eau dans l’aquifère issu des montagnes du Liban, de Syrie et du Golan occupé, et en disposant ainsi d’une eau abondante et de bonne qualité. En revanche, les Palestiniens ne possèdent qu’un réseau fragmenté de conduites étroites, alimenté à 40 % par Mekorot, le reste venant de puits et de sources contrôlées par l’Autorité Palestinienne.

    La baisse des précipitations et la surexploitation de la ressource par les Israéliens ont entrainé une diminution du nombre de sources, principal moyen pour les Palestiniens de se pourvoir en eau.
    Selon l’ONU, en 2012, 56 d’entre elles ont été saisies ou menacées par les colons, dont 40 sont devenues des attractions touristiques des colonies.

    C’est à Gaza que l’apartheid de l’eau est le plus cruel. Alors qu’Israël a bien d’autres sources d’eau, il prélève en amont les trois quarts de l’aquifère gazaoui. Son niveau s’étant abaissé sous celui de la mer, il est envahi par l’eau salée et pollué par les eaux usées déversées dans la mer, si bien qu’il est à 95% impropre à la consommation. La plupart des Gazaouis dépensent jusqu’au tiers de leur revenu pour se procurer de l’eau désalinisée ou en bouteille. Avec l’aide d’organismes comme la Banque mondiale, ils espèrent créer une usine solaire pour réinjecter de l’eau dépolluée dans l’aquifère… si Israël le veut bien.

    L’apartheid de l’eau met Israël en contradiction avec de nombreuses lois internationales. Elle viole les principes contenus dans ces lois : droit à la vie, à la liberté, à l’égalité, à l’autodétermination, à la sécurité, à la propriété, à la dignité, à l’absence de traitements dégradants.

    Le crime d’apartheid est un crime contre l’humanité.

    “Et cela va durer aussi longtemps que les politiciens les plus influents continueront ce petit jeu et tant que les diplomates et les intellectuels les laisseront faire sans protester”, conclut le chercheur en sciences politiques Mark Zeitoun.
    ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون
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