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Tunisie : pourquoi les résultats de la présidentielle s'annoncent très incertains

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  • Tunisie : pourquoi les résultats de la présidentielle s'annoncent très incertains

    Le premier tour du scrutin a lieu dimanche. La campagne a largement porté sur les thèmes économiques et sociaux dans un pays miné par une grave crise. Va-t-on assister à un "grand chambardement" populiste ?

    Journée décisive en Tunisie. Sept millions d’électeurs inscrits doivent choisir leur président au suffrage universel parmi 26 candidats, dimanche 15 septembre. Le scrutin a été anticipé par le décès du président Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet. La date du second tour n'a pas encore été fixée. Ce scrutin sera suivi par les législatives, prévues le 6 octobre. Initialement, celles-ci auraient dû précéder la présidentielle. Mais le calendrier a été inversé par la disparition du chef de l’Etat sortant.

    Aux dires des observateurs, le scrutin est très ouvert. Il pourrait inaugurer un "grand chambardement politique", comme l’explique l’association Nachaz Dissonances. Celle-ci n’hésite pas à dramatiser les enjeux en affirmant : "Les élections de 2019 sont à tous égards fatidiques. Seront-elles le tremplin vers le pire ou un tournant salutaire pour nos institutions et notre vie commune ?"

    Parce que le populisme gagne du terrain
    Nachaz Dissonances évoque ainsi "la menace populiste". Menace populiste ? En l’occurrence, celle que représenterait l’un des principaux candidats, l’homme d’affaires Nabil Karoui, propriétaire de la chaîne de télévision Nessma TV, donné en tête dans certains sondages, désormais interdits. Poursuivi depuis longtemps pour "blanchiment d’argent", l’homme a été emprisonné 10 jours avant la campagne. Même si sa candidature a été validée, il n’a pu se rendre auprès des électeurs et la justice lui a interdit de s’exprimer depuis sa cellule. Il s’est plaint de la privation de ses droits constitutionnels. Et a accusé le Premier ministre, Youssef Chahed, d’avoir instrumentalisé la justice, ce que celui-ci dément. Un Premier ministre lui aussi candidat.

    Affiche électorale du Premier ministre et candidat à la présidentielle, Youssef Chahed, dans une rue de Tunis Le 10 septembre 2019.Affiche électorale du Premier ministre et candidat à la présidentielle, Youssef Chahed, dans une rue de Tunis Le 10 septembre 2019. (HASSENE DRIDI/AP/SIPA / SIPA)
    Ces dernières années, Nabil Karoui a assis sa popularité sur des distributions d’aide alimentaire dans les régions défavorisées. Autant d’opérations relayées par… Nessma TV. "Il ne faut pas se leurrer. Ennahdha achetait les électeurs en 2011 (lors des premières élections libres du pays, NDLR), Karoui fait la même chose aujourd'hui. Même s'il marque beaucoup de points, il y a ce ras-le-bol, ce rejet de toute la classe politique", analyse le politologue Hatem Mrad, cité par l’Agence France-Presse (AFP). "Je n'ai pas entendu beaucoup de discours pertinents sur la pauvreté pendant cette campagne", ajoute-t-il. Alors que l’économie y a tenu une place importante.
    L’instabilité liée à la transition démocratique, suite de la révolution de 2011, a aggravé la situation socio-économique du pays et la déliquescence des services publics. Suivi de près par le FMI, le pays s’est considérablement endetté pour assurer le fonctionnement de l’Etat. Les régions de l’intérieur défavorisées sont particulièrement touchées. Notamment celle de Gafsa… qui possède pourtant l’une des principales richesses naturelles de la Tunisie, le phosphate, dont la production a presque doublé entre le premier trimestre 2018 et la période équivalente de 2019.o

    Parce que de nombreux électeurs ne sont pas inscrits


    La campagne électorale n’a pas forcément répondu aux attentes de l’électorat. "Je n'ai pas entendu de projets sur les moyens de réduire l'inégalité entre régions... Une inégalité qui a quand même été la cause de l'explosion en 2011" et a conduit à la chute de la dictature, observe l’universitaire Hatem Mrad. Certains ne manqueront pas de faire un rapprochement avec l’apparent désintérêt de nombre d’électeurs : 3,48 millions de personnes ne seraient pas inscrites sur les listes, soit près de 40% de l’électorat.

    Conséquence : la campagne de 2019 a été radicalement différente de celle de 2014, lors de la première élection présidentielle démocratique du pays. A l’époque, le clivage "islamiste-laïc" (à "laïc", les Tunisiens préfèrent souvent le terme "séculaire") occupait les esprits après le passage au pouvoir du parti Ennahdha entre 2011 et 2014. Une période marquée par la montée du salafisme, les meurtres politiques, la dégradation de la situation économique et sociale : autant d’éléments qui ont conduit le pays au bord du gouffre.

    Quatre organisations de la société civile, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, l’Ordre des avocats, le syndicat UGTT, l’union patronale UTICA, regroupées au sein d’un "quartet", avaient alors lancé un "dialogue national de sortie de crise". Initiative récompensée par un prix Nobel de la paix et qui avait amené Ennahdha à quitter le pouvoir. Le président élu en 2014, Béji Caïd Essebsi, avait par la suite gouverné en coalition avec la formation islamiste. Après avoir affirmé le contraire pendant la campagne…


    Parce qu'Ennahdha traverse une crise

    Depuis, le parti Ennahda a dit entamer une mue politique et entend se définir comme "musulman démocrate". Résultat : aujourd’hui, il traverse une "crise d’identité" et craint la fuite d’une partie de ses électeurs vers un candidat comme Nabil Karoui. Pour autant, il reste puissant. Et présente un candidat, Abdelfattah Mourou, "figure atypique au sein des islamistes, portant l’habit traditionnel tout en prônant l’ouverture du parti" (AFP).

    Si Abdelfattah Mourou est au second tour, "il est possible que la question du terrorisme" réapparaisse "pour mettre Ennahdha en difficulté. Comme à chaque fois qu'il y a polarisation, les sujets sécuritaires reviennent", pense Michaël Ayari, chercheur pour l'International Crisis Group (ICG). D’autant que l’état d’urgence, instauré suite aux attentats de 2015, est toujours en vigueur. Ennahdha a longtemps été accusé de laxisme face au jihadisme. Une accusation qu’il rejette.

    De son côté, Youssef Chahed, arrivé au pouvoir en 2015, a fait notamment campagne sur l’amélioration de la situation sécuritaire (tout en étant obligé de reconnaître l’augmentation de la criminalité quotidienne). Outre la lutte contre le jihadisme, on peut aussi mettre au compte du pouvoir sortant et du président Essebsi, aiguillonnés par une société civile restée très active, des mesures sociétales. Notamment un texte autorisant les Tunisiennes à épouser un non-musulman et une loi pour réprimer les violences contre les femmes. Ce n’est pas pour rien que l’ancien président, vieux compagnon de route de Habib Bourguiba, se targuait, paraît-il, d’avoir été élu grâce au vote de ces dernières...

    France info.
    Dernière modification par sako, 15 septembre 2019, 16h05.

  • #2
    La date du second tour n'a pas encore été fixée.
    Faut la fixer.. et vite !
    2ème tour fiha fiha..

    Vivement pareil chez nous.. jamais vu un 2ème tour de ma vie

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    • #3
      le candidat favori est en prison, c'est du n'importe quoi ces élections

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      • #4
        Ce candidat " favori " est un vrai oligarque populiste, il suffit de voir le niveau instruction des gens qui votent pou lui, il utilise sa chaine Nesma TV pour manipuler l’opinion public, comme le faisait si bien un certain Berlusconii en Italie…

        Il est en prison parce qu’il traîne des casseroles.

        http://www.algerie-dz.com/forums/sho...0&postcount=20

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        • #5
          Des nouvelles ?

          Quel est le taux de participation ?

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          • #6
            Taux de participation 45%,

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            • #7
              Pas mal..

              Mais en 2014.. il était de 62%
              Caïd Essebsi avait mobilisé plus de foule..

              On fera mieux que le taux actuel je pense..

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              • #8
                makanch intikhabate m3a el 3issabate goulna !!
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  Mais en 2014.. il était de 62%
                  Caïd Essebsi avait mobilisé plus de foule..
                  Normal, c’était la première élection sans bourrage des urnes et Caïd Essebsi n' y était pour rien, Essebsi avait aussi le soutien de Nahda qui n'avait pas présenté de candidat.


                  En 2019 le peuple de veut plus de partis politiques, tous à la poubelle de l'Histoire.

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                  • #10
                    C'est bien qu'il n'y ait plus de partis politiques dans l'affaire..

                    A dream come true.. comme disent le anglophones !

                    Vivement pareil chez nous..
                    Un candidat, un programme et un parlement solide.. pour envisager de vraies réformes

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                    • #11
                      Algérie, Tunisie, c'est kif kif, trucage des urnes:22:

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