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Déni manifeste de réalité- D’Aguirre la colère de Dieu à Salah la folie d’Allah !

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  • Déni manifeste de réalité- D’Aguirre la colère de Dieu à Salah la folie d’Allah !

    Quand Gaïd Salah défendait Bouteflika.

    Que faire pour faire souffler le vent de la raison (comme le souhaite l’homme de la régression féconde) dans une caboche difficile à décrypter où ne circule que sénilité et déraison ?
    Qu’ils soient politiciens, sociologues ou journalistes ; qu’ils soient bardés de diplômes ou simples citoyens brevetés par la Vie et l’adversité, tout le monde s’accorde sur le non-sens absolu que dégagent la position inamovible et les discours itératifs de l’octogénaire Général, avec cette fixation obsessionnelle qu’il fait de l’élection de son président, en remplacement de son mentor Bouteflika.

    Cerner le profil d’un être humain, à ce point borné et décalé de la réalité du pays, relève d’une gymnastique intellectuelle périlleuse qui mène souvent à un cheminement sans issue ; tant le bonhomme ne donne pas le moindre signe d’une réflexion sage et mature, celle que l’on est en droit d’attendre de quelqu’un qui a cumulé des décennies d’expérience et d’humanité supposées.

    Ce type est tout simplement déroutant et pas facile à en dresser le profil psychologique. Même si notre Dr national s’y essaie souvent, il manque toujours le paramètre grand P à même de le catégoriser pour mieux comprendre les nombreuses inepties qui caractérisent son comportement et ses déroutantes sorties, depuis le 22 février.

    Toutes les tentatives de profilage et de comparaison avec les « zhommes » de sa stature qui ont marqué l’Histoire et auxquelles nous nous sommes attelés et entrepris d’en décrypter les contours sont restées floues, imprécises et insatisfaisantes …jusqu’à cette soirée de la semaine dernière où Arte rediffusait « Aguirre la colère de Dieu », avec le sulfureux Klaus Kinski. Cet acteur très controversé des années de cinéma obscur.

    De quoi s’agit-il ?

    Je vous en reproduis le synopsis, recopié de Wikipédia :

    « Au XVIe siècle, une expédition espagnole mandatée par Gonzalo Pizarro part à la recherche de l'Eldorado sous les ordres de Pedro de Ursúa. Lope de Aguirre (Klaus Kinski dans un rôle qui, paraît-il, colle comme un gant à la propre vie du personnage), l'un de ses lieutenants, illuminé et mégalomane, s'oppose à son autorité. Ses actions pour saboter l'expédition se multiplient. Lorsque Ursúa ordonne un arrêt des recherches, Aguirre lance une mutinerie contre lui et impose le « sacre » d'un noble du groupe, Fernando de Guzmán, comme « empereur d'Eldorado ». Il fait exécuter les partisans de l'ancien chef, à l'exception d'Ursúa lui-même qui est épargné par Guzmán. Les hommes restants, sous les ordres d'Aguirre et Guzmán, embarquent à bord d'un radeau et descendent le fleuve dans l'espoir de trouver la cité d'or ».

    Et c’est là que la trajectoire d’un déséquilibré aux commandes atteint son paroxysme et vous donne l‘occasion d’en dresser le profil psychologique. Un profil qui gravite essentiellement autour de la folie du butin et de la griserie incontrôlable que procure la soif de son corollaire, le pouvoir. Des lubies et des comportements pas toujours faciles à pénétrer et admettre par tout mortel nanti de quelques doses d’humanité.

    Le long de ce fleuve de tous les dangers, pour Aguirre c’est décidé, il s’agit d’un aller sans retour quitte à ce que tout le monde y laisse la vie. L’un après l’autre, les mutins tombent sous les flèches de sud-américains qui luttent à leur façon contre l’incursion. Mais cela n’altère en rien la détermination du mégalomane. Rien ne l’arrête dans cet enchaînement de folie hérité d’une génétique totalement déséquilibrée ! Même pas, sous ses yeux, la disparition de sa propre fille.

    Quelques pépites scéniques relevées de cette œuvre époustouflante de folie des grandeurs, à voir ou revoir absolument :

    - Je sais que j’ai raison ! Je sais que vous tous avez tort ! (Du Gaïd Salah, 40 ans avant le Hirak ).

    - Qui est en faveur de Don Guizman pour devenir chef ?

    La peur au ventre, l’un après l’autre, les hommes finissent par céder et se soumettre à la colère de Dieu incarnée par un fou à lier !

    Le discours d’Aguirre a de quoi convaincre tout naïf embarqué dans une aventure qui échappe à tout contrôle :

    - La fortune favorise les braves ! énonce-t-il pour justifier son projet, rallier et aguicher les sceptiques à sa cause.

    - La richesse c’est le pouvoir et la gloire ! pour rajouter quelques doses de promesse et de course à la conquête ; l’illusion pour unique tableau de bord à telle quête.

    N’est-ce pas sur tel schéma que Gaïd Salah s’obstine à imposer des élections et, de fait, sa propre marionnette comme président ?

    Seul survivant sur le radeau, Aguirre n’en continue pas moins ses rêves de grandeur, sous forme de délires enrobés de déni manifeste d’une réalité qui finit par être le seul ennemi à prendre le dessus sur sa mégalomanie.

    - Ce n’est pas un bateau ! maugrée-t-il à l’adresse de l’avant dernier survivant qui pointe un bateau perché sur les cimes d’un arbre au sommet d’une colline.

    - Ce n’est pas de la pluie ! déclare-t-il quand il se met à pleuvoir.

    - Ce n’est pas une flèche ! se convainc-t-il quand l’avant-dernier aventurier en est transpercé.

    Unique survivant d’un radeau à la dérive, il poursuit sa quête de rêves et de grandeur en solitaire :

    - Je suis la colère de Dieu, qui d’autre est avec moi ? s’adresse-t-il à un radeau vide de toute autre trace de vie que lui.

    N’est-ce pas sur tel schéma de déni de réalité que Gaïd Salah s’accroche à un agenda insensé ?

    - Ce Hirak, c’est du pipeau !

    - Non ils ne manifestent pas par millions, chaque vendredi !

    - Seule une poignée de voyous bat le pavé !

    - Rien de tout ça n’est vrai puisque la télé ne les montre pas ! la radio n’en parle pas, El-Moudjahid non plus !

    - Ce jour saint a été créé pour prier, pas pour marcher ! C’est Allah lui-même qui me l’a soufflé !

    - 42 millions d’Algériens m’adorent et me remercient d’être leur guide suprême, choisi par Allah lui-même !

    - Tout ce mouvement n’est qu’un complot concocté contre moi par ces indigènes de Kabylie !

    - Oui, n’en déplaise à cette poignée de voyous dressés contre moi, tout le monde votera pour le président qu’avec Allah j’aurai choisi, à part ibliss le lapidé !

    - D’ailleurs c’est ibliss, l’ennemi d’Allah, dont je suis l’envoyé, qui est derrière tout ça !

    - Non, Ibliss ne me fera pas plier !

    Déni manifeste de la réalité ? Caprice de vieux général endurci ? N’empêche que le personnage joué par Klaus Kinski ressemble à s’y méprendre à ce vieux militaire qui se donne une stature d’illuminé et s’octroie le pouvoir d’avoir raison contre 42 millions d’opposants.

    Réalisé aux environs de Machu-Picchu, au Pérou, les décors sont à la hauteur du personnage et de ses délires. Quelques anecdotes croustillantes autour du tournage de ce film d’absolue folie :

    - Klaus Kinski est si hystérique sur le plateau de tournage qu'il fait peur aux Indiens, à chaque fois qu'il se dispute avec Werner Herzog, le réalisateur.

    - Au deuxième jour de tournage, Kinski demande à Herzog de renvoyer, sans raison, des membres de l'équipe. S’y refusant, le réalisateur provoque l’ire de l'acteur. Celui-ci menace de quitter le plateau. Herzog, à son tour, menace l'acteur et pointe sur lui un pistolet, le menaçant de le tuer de huit balles et de se suicider avec la neuvième, s'il quittait le plateau. Kinski terrorisé, hurle en vain « Police ! » au milieu de la jungle. Il continue néanmoins le tournage. Rapport de force oblige !

    - Les figurants sud-américains, effrayés par l'ambiance apocalyptique qui règne entre l’acteur et le réalisateur, proposent à Herzog de tuer Kinski et de se débarrasser du corps dans la jungle. Ce qu’Herzog refuse, évidement. Que deviendrait son film sans Klaus l’insoumis ?

    Au-delà de ce cinéma de fiction et de ces acteurs qui se confondent bien souvent avec toutes sortes de surréalismes et de jeux fictifs, l’Algérie est-elle condamnée à se soumettre, encore une fois, à cette folie des grandeurs que des êtres dénudés d’humanité lui imposent depuis ces jours maudits de l’été 1962 où une poignée d’aventuriers s’est imposée pour lui confisquer ses rêves de liberté ?

    À voir ces arrestations tous azimuts, rajoutés

    -au ton de plus en plus menaçant d’un Général de 80 ans qui se croit valoir des millions de 20 ans,

    -à une police parallèle remise sur les rails de l’action,

    -une justice plus que jamais aux ordres du maître du moment,

    faut-il se résigner à croire que oui, assurément ?

    D’autant que, tout comme quiconque s’opposait à Aguirre et sa folie de Dieu le payait de sa vie, désormais tout Hiraki qui ose contester Gaïd Salah la furie d’Allah est un ennemi déclaré. Il doit s’attendre à le payer de sa liberté et écroué.

    Il est fou ce général, il est fou ! plus fou qu’Afflelou ! Ne voilà-t-il pas qu’il joue à madame Soleil maintenant ? à moins que ce soit Djabril qui le lui aurait soufflé à l’oreille, il prévoit une participation massive à ses élections qui auront lieu en Décembre ou le jour du saint glinglin !? mdr, lol, pour verser dans le domaine du vocabulaire sms !

    Ce n’est plus du simple déni de réalité mais un état de psychopathie (*) avancé qui nécessite urgence, internement et traitement intensif par une armée de ...psy ! pour preuve ; à lui seul, notre Dr Sadi national n’y parvient pas ! Pourtant, il s’y essaie depuis plus de 6 mois ! D’ailleurs, rien ne dit que chercher à soigner ce vieux sénile n’est pas une façon de porter atteinte au moral de l’armée, et que d’ici peu, notre Dr national sera convoqué par ces justiciers de la nuit pour atteinte au moral aggravée !

    Attention Dr Sadi, Big Gaïd is watching you!

    (*) Ce terme n’est pas là par hasard. Selon le dictionnaire, la psychopathie est l’incapacité d'adaptation au milieu menant à des conduites antisociales ! Dans le référentiel de Gaid Salah, le pays est peuplé de psychopathes incapables de s’adapter à son milieu naturel…la caserne !

    K.M

    PS Pour ceux qui douteraient de cette comparaison entre Aguirre et Gaïd, le film est disponible sur YouTube.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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