Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections, a estimé, lors d’une conférence de presse qui a suivi son installation à ce poste, que l’instance qu’il va diriger est presque “unique en son genre” dans le monde compte tenu des “prérogatives et des garanties” prévues dans son statut de création. “Des garanties qui permettent une pratique réelle du droit sacré de la citoyenneté, celui de pouvoir choisir les représentants du peuple. Tous les membres du conseil de l’Autorité sont conscients que l’époque de perte de confiance entre gouvernants et gouvernés est révolue. Cette confiance se rétablit petit à petit avec la la sincérité des efforts menés pour pouvoir permettre au peuple algérien de choisir en toute liberté et toute transparence ses dirigeants dans la futur. Cela est le fruit des revendications populaires et de la sagesse dont ont fait preuve les responsables, à leur tête le commandement de l’ANP, pour y répondre et pour accompagner le peuple aux fins de jouir totalement de ses droits citoyens en toute souveraineté et en toute liberté”, a-t-il déclaré.
Selon lui, les Algériens ont concrétisé sur le terrain la pratique de la démocratie véritable, “celle qui existait dans la Grèce antique”. Le statut portant création de l’Autorité se réfère, d’après Mohamed Charfi, aux articles 7 et 8 de la Constitution (qui portent sur la souveraineté et sur le pouvoir du peuple). “Cela veut dire que tout ce qui a été entrepris est une traduction de ce que le peuple veut”, a-t-il appuyé. Il a salué les cinquante membres de l’Autorité “qui ont accepté avec courage” la mission.
“J’avais décidé de refuser toute fonction officielle avec Bouteflika”
Mohamed Charfi a rappelé avoir exercé à deux reprises la fonction de ministre de la Justice sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika (en 2002 et en 2012). ” Je suis fier de dire que je ne fais pas partie de la bande. J’en ai parlé à l’époque. J’ai écrit une lettre (publiée par El Watan en février 2014) avant l’élection présidentielle pour le quatrième mandat (pour Bouteflika). Ils ont dit à l’époque que l’affaire de Chakib Khelil a été montée pour barrer la route à Bouteflika pour un quatrième mandat.”
On ne savait pas dans quel état de santé était Bouteflika en ces temps-là”, ajoute Charfi. “J’avais décidé de refuser toute fonction officielle avec Bouteflika alors que le troisième mandat était toujours en cours. Je n’ai pas travaillé durant le quatrième mandat. J’ai fait ma rupture (avec Bouteflika) en 2014 en l’annonçant à haute voix. J’ai dénoncé la bande lors du discours que j’ai prononcé devant le Conseil supérieur de magistrature en novembre 2012. J’avais évoqué la corruption qui détruisait la société et qui menaçait les fondements de l’Etat. Le lendemain la presse s’est interrogée : “Qu’est-ce qu’il a Charfi à être aussi alarmiste ? Pourquoi nous fait-il peur ? Relisez la presse de l’époque”, a-t-il soutenu.
Il a regretté qu’aucun commentaire n’a suivi ,à l’époque, la publication de sa lettre par El Watan dans laquelle il révélait, entre autres, que Amar Sâadani, alors secrétaire général du FLN, avait tenté de faire pression sur lui pour retirer le nom de Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie et des Mines, du scandale de Sonatrach.
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Selon lui, les Algériens ont concrétisé sur le terrain la pratique de la démocratie véritable, “celle qui existait dans la Grèce antique”. Le statut portant création de l’Autorité se réfère, d’après Mohamed Charfi, aux articles 7 et 8 de la Constitution (qui portent sur la souveraineté et sur le pouvoir du peuple). “Cela veut dire que tout ce qui a été entrepris est une traduction de ce que le peuple veut”, a-t-il appuyé. Il a salué les cinquante membres de l’Autorité “qui ont accepté avec courage” la mission.
“J’avais décidé de refuser toute fonction officielle avec Bouteflika”
Mohamed Charfi a rappelé avoir exercé à deux reprises la fonction de ministre de la Justice sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika (en 2002 et en 2012). ” Je suis fier de dire que je ne fais pas partie de la bande. J’en ai parlé à l’époque. J’ai écrit une lettre (publiée par El Watan en février 2014) avant l’élection présidentielle pour le quatrième mandat (pour Bouteflika). Ils ont dit à l’époque que l’affaire de Chakib Khelil a été montée pour barrer la route à Bouteflika pour un quatrième mandat.”
On ne savait pas dans quel état de santé était Bouteflika en ces temps-là”, ajoute Charfi. “J’avais décidé de refuser toute fonction officielle avec Bouteflika alors que le troisième mandat était toujours en cours. Je n’ai pas travaillé durant le quatrième mandat. J’ai fait ma rupture (avec Bouteflika) en 2014 en l’annonçant à haute voix. J’ai dénoncé la bande lors du discours que j’ai prononcé devant le Conseil supérieur de magistrature en novembre 2012. J’avais évoqué la corruption qui détruisait la société et qui menaçait les fondements de l’Etat. Le lendemain la presse s’est interrogée : “Qu’est-ce qu’il a Charfi à être aussi alarmiste ? Pourquoi nous fait-il peur ? Relisez la presse de l’époque”, a-t-il soutenu.
Il a regretté qu’aucun commentaire n’a suivi ,à l’époque, la publication de sa lettre par El Watan dans laquelle il révélait, entre autres, que Amar Sâadani, alors secrétaire général du FLN, avait tenté de faire pression sur lui pour retirer le nom de Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie et des Mines, du scandale de Sonatrach.
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