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Pétrole. Cinq questions sur les conséquences de l’attaque des raffineries en Arabie saoudite

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  • Pétrole. Cinq questions sur les conséquences de l’attaque des raffineries en Arabie saoudite

    Le site Aramco d'Abqaiq en feu, après l'attaque de drones, samedi. | REUTERS
    Ouest-France

    Une frappe de drones militaires contre deux importantes installations pétrolières dans l’est de l’Arabie saoudite, samedi, a sérieusement perturbé la production, affirment les autorités du royaume. Elles provoquent déjà de nouvelles tensions entre les États-Unis et l’Iran. Les prix du brut pourraient grimper à l’ouverture des marchés ce lundi 16 septembre. Le point en cinq questions.

    La production de pétrole saoudienne, réduite de moitié après des attaques de drones des Houthis yéménites samedi en Arabie saoudite contre deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco, ne devrait pas revenir à la normale avant « des semaines plutôt que des jours », a déclaré dimanche une source au fait de la situation.

    Quelle est la gravité de l’attaque ?
    Les installations énergétiques saoudiennes ont déjà été touchées à de nombreuses reprises par les rebelles Houthis du Yémen, mais l’attaque de samedi matin est d’une autre ampleur. Elle a ciblé la plus grande usine d’Aramco à Abqaiq, et l’un des principaux champs pétroliers de l’entreprise publique à Khurais, dans l’est du pays.

    Aramco annonce qu’elle a suspendu temporairement environ la moitié de sa production. Toutefois, l’ampleur des dégâts et le nombre de drones et de projectiles tirés restent incertains. Les journalistes n’ont pas été autorisés à s’approcher des installations.

    Qui est responsable ?
    Les rebelles Houthis du Yémen ont revendiqué avoir utilisé une dizaine de drones, dans ce qui est leur attaque la plus ambitieuse depuis celle du 17 août et du 14 mai. Les Houthis affirment avoir agi en riposte aux bombardements de la coalition arabe, pilotée par l’Arabie saoudite, qui intervient militairement depuis 2015 contre les rebelles.

    Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a, lui, immédiatement accusé l’Iran. Téhéran soutient effectivement les Houthis par des livraisons d’armes et de munitions. Mais Pompeo n’a pas expliqué de quelle manière Téhéran était impliqué. Des responsables américains et saoudiens disent enquêter, selon le Wall Street Journal, sur la possibilité que l’attaque ait été menée avec des missiles de croisière lancés depuis l’Irak ou l’Iran. Bagdad et Téhéran ont réfuté toute implication.

    L’approvisionnement mondial peut-il être affecté ?
    Si l’Arabie saoudite réduit réellement de moitié sa production, cela représente grosso modo 6 % de l’approvisionnement mondial en pétrole. Cela devrait faire grimper les prix de l’or noir lorsque les marchés, extrêmement volatils, rouvriront ce lundi 16 septembre. Mais l’impact réel dépendra de la réalité de l’arrêt de la production saoudienne et, si c’est le cas, de sa durée.

    Le groupe Aramco a de toute façon déclaré qu’il puiserait dans ses stocks pour compenser partiellement la baisse. À ce stade, une envolée des prix du brut, et a fortiori un problème mondial d’approvisionnement, sont peu probables.

    Un conflit plus large est-il à craindre ?
    Oui, si la responsabilité directe de l’Iran était établie. Soutenue par leur allié américain, l’Arabie saoudite pourrait être tentée de riposter. L’homme fort du royaume, le prince héritier Mohammed ben Salmane, a déclaré que le royaume était « capable » de répondre à cette « agression terroriste », sans plus de détails.

    Mais les accusations contre l’Iran peuvent aussi relever de l’agitation politique. Les États-Unis, qui ont dénoncé unilatéralement en mai 2018 l’accord sur le contrôle du programme nucléaire de l’Iran, veulent maintenir une « pression maximale » sur le gouvernement iranien pour l’obliger à renégocier.

    Pourquoi Ryad ne parvient-il pas à arrêter ces attaques ?
    L’Arabie saoudite a investi des milliards de dollars dans du matériel militaire lourd, mais son arsenal s’est révélé inefficace contre les Houthis. Les miliciens utilisent à merveille les tactiques de guérilla du « faible au fort ». Si les puits de pétrole du royaume, essaimés sur une vaste zone géographique, sont une cible difficile, ses installations de traitement sont beaucoup plus exposées.

    Surtout, les quatre années d’intervention militaire saoudienne au Yémen, ponctuées de bombardements aériens meurtriers y compris sur des cibles civiles, ont radicalisé les Houthis et les ont poussés à solliciter une aide accrue de l’Iran. Ce n’était pas le cas au début de la guerre civile yéménite en 2014. Clairement, les miliciens rebelles disposent d’un armement de plus en plus sophistiqué.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Immense

    Quelques drones et quelques projectiles et voilà 6% de la production mondiale de petrole qui s'arrête. C'est une parfaite illustration de ce que deviennent les conflits asymétriques à notre époque ...

    Les saoudiens n'ont pas de couverture DCA de leurs plus grosses installations pétrolieres ?!
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      ouais ouais, s'il fallait un moyen ou une raison pour faire grimper les prix du pétrole, il est tout trouvé....

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      • #4
        Ca sent la grosse foutaise cette histoire d'attaque !

        Comme par hasard cette attaques intervient juste une semaine après que l'Iran a déclaré avoir redémarré ses centrifugeuse pour enrichir l'uranium !

        Quel beau prétexte pour faire monter la pression sur l'Iran ! Ça tombe magnifiquement bien et c'est loin d'être le fruit du hasard !

        Les iraniens ne sont pas aussi bêtes que ça pour donner un tel prétexte aux americains et aux saoudiens !

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