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CHAWKI AMMARI 15 SEPTEMBRE 2019
Pas de chance, c’est au moment où l’on a commencé à respirer qu’une coupure d’oxygène a été programmée. Liberté de circulation, de réunion et d’expression en péril, mandats de dépôt en chaîne de production SKD avec, cerise sur le gâteau et olive sur la pizza, le retour de l’absurde : atteinte au moral des troupes.
Sommes-nous en guerre ? Contre qui ? Ces «fameuses parties qui ne veulent pas l’intérêt du pays», comme les appelle le général, sans pourtant les identifier clairement ? Combien de divisions ? Possèdent-elles des armes ? Karim Tabbou est-il un ennemi du pays ? Pourquoi le faire embarquer et interroger par la DGSI, les services secrets militaires, au centre Antar qui rappelle de si mauvais souvenirs ? Heureusement, nous sommes encore en Algérie et les analyses disent exactement le contraire les unes des autres, comme celle qui présente le cas Tabbou comme un martyr très présidentiable à sa sortie de prison et l’autre qui explique qu’il fallait l’éliminer en tant que concurrent dangereux au candidat choisi par le régime. Ce qui ne règle bien sûr aucune qauestion ; le général est-il mauvais en calcul ? Réponse : des millions d’Algériens sont chaque semaine dans les rues pour montrer qu’ils ne sont pas prêts à sacrifier les libertés pour une quelconque idéologie politique, ils ont déjà donné. Le général est-il mal conseillé ? Réponse : alors qu’il jouissait d’une certaine popularité, les slogans des marches sont maintenant dirigés contre lui. Le général ne regarde-t-il que l’ENTV ? Réponse, le plus beau cadeau que l’on puisse lui faire pour son 80e anniversaire (en janvier prochain) sera une télécommande. Ou encore un bon conseiller qui lui conseillera de réfléchir à cette dernière question : 500 000 soldats – qui constituent la 17e puissance militaire mondiale et la première en Afrique – peuvent-ils être démoralisés par quelques mots d’un politique ? Si oui, une vieille belle-mère à la langue bien pendue pourrait alors détruire le pays en quelques jours…
Pas de chance, c’est au moment où l’on a commencé à respirer qu’une coupure d’oxygène a été programmée. Liberté de circulation, de réunion et d’expression en péril, mandats de dépôt en chaîne de production SKD avec, cerise sur le gâteau et olive sur la pizza, le retour de l’absurde : atteinte au moral des troupes.
Sommes-nous en guerre ? Contre qui ? Ces «fameuses parties qui ne veulent pas l’intérêt du pays», comme les appelle le général, sans pourtant les identifier clairement ? Combien de divisions ? Possèdent-elles des armes ? Karim Tabbou est-il un ennemi du pays ? Pourquoi le faire embarquer et interroger par la DGSI, les services secrets militaires, au centre Antar qui rappelle de si mauvais souvenirs ? Heureusement, nous sommes encore en Algérie et les analyses disent exactement le contraire les unes des autres, comme celle qui présente le cas Tabbou comme un martyr très présidentiable à sa sortie de prison et l’autre qui explique qu’il fallait l’éliminer en tant que concurrent dangereux au candidat choisi par le régime. Ce qui ne règle bien sûr aucune qauestion ; le général est-il mauvais en calcul ? Réponse : des millions d’Algériens sont chaque semaine dans les rues pour montrer qu’ils ne sont pas prêts à sacrifier les libertés pour une quelconque idéologie politique, ils ont déjà donné. Le général est-il mal conseillé ? Réponse : alors qu’il jouissait d’une certaine popularité, les slogans des marches sont maintenant dirigés contre lui. Le général ne regarde-t-il que l’ENTV ? Réponse, le plus beau cadeau que l’on puisse lui faire pour son 80e anniversaire (en janvier prochain) sera une télécommande. Ou encore un bon conseiller qui lui conseillera de réfléchir à cette dernière question : 500 000 soldats – qui constituent la 17e puissance militaire mondiale et la première en Afrique – peuvent-ils être démoralisés par quelques mots d’un politique ? Si oui, une vieille belle-mère à la langue bien pendue pourrait alors détruire le pays en quelques jours…