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Tombes de 7 à 8 m de hauteur à Tabalbala (Béchar)

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    Tombes de 7 à 8 m de hauteur à Tabalbala (Béchar) : Entre mythe et légende


    Amine Maalouf, dans son livre Léon l’Africain, a parlé dans quelques paragraphes de Tabalbala, lieu de halte et passage des caravaniers vers l’Afrique noire


    Plusieurs singularités caractérisent la région de Tabalbala, à 400 km au sud de Béchar, sur la route de Tindouf, des singularités qui la rendent mystérieuse, à l’exemple de ces tombes de 7 à 8 m de long et la légende qui entoure ce mystère non expliqué attire pourtant de nombreux visiteurs.

    Selon la légende, lors de la prière du sobh, le muezzin de la localité aurait aperçu des flammes non loin de la mosquée, et sur place, les fidèles accoururent et découvrirent sept tombes encore fraîches et des traces de chameaux.

    Une coupole a alors été construite sur les lieux en l’honneur de ces 7 hommes inconnus, juste à proximité du cimetière. Une autre particularité du cimetière est qu’il abrite certaines anciennes tombes, constatées par des visiteurs et dont l’orientation des sépultures contrairement à l’exigence musulmane qui veut qu’elles soient orientées vers l’est, sont orientées vers le sud.




    Ces tombes seraient donc vraisemblablement antérieures à l’avènement de l’islam. Enfin, on retiendra également que les balbalis (habitants de Tabalbala) parlent le korandjé, un dialecte difficile à comprendre. Un parler comme nulle part ailleurs. Sa fonction essentielle demeure celle du lien social de la communauté balbalie. Une communauté d’origines très diverses : arabe, berbère et d’Afrique noire. Ils sont tous musulmans.


    Leur parler serait donc une langue héritée des populations noires qui auraient précédé les Berbères puis les Arabes, tant une telle demeure est la plus isolée et la plus septentrionale des langues songhaï qu’utilisent les habitants de Tabalbala.

    Le korandjé n’est pas une langue liée à une ethnie bien définie, d’où cette influence des langues sémitiques berbère et arabe, à laquelle vient se greffer l’isolement géographique qui lui aurait permis de se maintenir jusqu’à aujourd’hui. Tabalbala est aussi un musée à ciel ouvert puisqu’on découvre de très riches ateliers d’industrie d’outillage atérien, alors qu’un autre atelier d’outillage préhistorique est situé à 200 m des gisements de kaolin de différentes couleurs près du ksar Makhlouf.


    Des outils aux multiples usages, qui témoignent encore de la présence des gens de l’époque venus exploiter le kaolin destiné à l’étanchéité des conduite souterraines, des foggaras ou pour la confection des poteries. La région est d’une beauté à la fois attrayante et mystique, un paysage vierge, qui est aussi un lieu de méditation par excellence que le visiteur ne peut s’empêcher d’y retourner.

    Le célèbre écrivain libanais, Amine Maâlouf, dans son livre Léon l’Africain a parlé dans quelques paragraphes de Tabalbala, lieu de halte et passage des caravaniers vers l’Afrique noire. Aujourd’hui, les chercheurs et scientifiques algériens, de toutes disciplines, seraient bien inspirés de faire un déplacement sur les lieux pour y découvrir les richesses enfouies dans les entrailles de cette région assez méconnue.

    Un patrimoine matériel et immatériel aux fins d’une étude scientifique et en même temps contribuer à lever le voile sur les mystères qui entourent Tabalbala et ses environs.



    El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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