La sénatrice du Massachusetts, qui tenait un meeting, lundi, à New York, menace très sérieusement ses concurrents à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020.
Par Arnaud Leparmentier
La candidate démocrate Elizabeth Warren, lors d’un rassemblement à Washington Square Park, à New York, le 16 septembre.
C’est le « moment Warren » de la primaire démocrate. Depuis cet été, la sénatrice du Massachusetts, 70 ans, menace très sérieusement ses concurrents, Bernie Sanders, 78 ans, sénateur indépendant du Vermont, jugé trop à gauche, et Joe Biden, 76 ans, ancien vice-président de Barack Obama, accusé d’incarner le monde d’hier.
Elle y croyait, lundi 16 septembre dans la soirée, au cœur de Manhattan, à Washington Square, sur le campus de l’université de New York. « Je n’ai pas peur », a clamé l’aspirante à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, qui refuse que son parti choisisse un candidat « auquel on ne croit pas » – comprendre Joe Biden – par crainte du changement. « C’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter », a conclu la candidate, devant les milliers de New-Yorkais venus l’écouter.
On l’avait vue, en février, dans le quartier de Queens, dans un local vintage en brique. La situation était alors délicate : la candidate progressiste s’était emmêlé les pinceaux en revendiquant ses prétendues origines indiennes, qui lui avaient valu d’être traitée de Pocahontas par Donald Trump. Elle avait le ton maladroit, un brin professoral, lors de ses interactions avec la salle. Mais elle avait surfé sur le rejet d’Amazon par ce quartier inquiet de la gentrification et avait proposé le démantèlement des géants de la tech.
Lire aussi Défiant la polémique sur ses origines, Elisabeth Warren part à l’assaut de la Maison Blanche
Des propositions concrètes
Sept mois plus tard, Elizabeth Warren a réussi sa mue. Elle est dans le trio de tête des intentions de vote. Elle tient désormais meeting en plein air, sous un arc de triomphe pavoisé aux couleurs américaines. Son discours s’est professionnalisé et elle continue de multiplier les propositions pour imposer son agenda à ses concurrents.
On s’était moqué d’elle pour ses mille idées. « J’ai un plan » est devenu son cri de ralliement. Ce lundi, elle en avait un contre la corruption à Washington, qui frappe aussi le bureau Ovale. Mme Warren a accusé les compagnies pétrolières, le lobby des armes et les laboratoires pharmaceutiques d’avoir « acheté le gouvernement ».
Pour la sénatrice, « c’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter ».
Pour la sénatrice, « c’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter ». LUCAS JACKSON / REUTERS
La méthode Warren consiste à égrainer les propositions concrètes : elle veut interdire le lobbyisme aux anciens élus, forcer les présidents à publier leur feuille de paie, réécrire le code de déontologie des juges fédéraux ou encore introduire un impôt sur la fortune.
Par Arnaud Leparmentier
La candidate démocrate Elizabeth Warren, lors d’un rassemblement à Washington Square Park, à New York, le 16 septembre.
C’est le « moment Warren » de la primaire démocrate. Depuis cet été, la sénatrice du Massachusetts, 70 ans, menace très sérieusement ses concurrents, Bernie Sanders, 78 ans, sénateur indépendant du Vermont, jugé trop à gauche, et Joe Biden, 76 ans, ancien vice-président de Barack Obama, accusé d’incarner le monde d’hier.
Elle y croyait, lundi 16 septembre dans la soirée, au cœur de Manhattan, à Washington Square, sur le campus de l’université de New York. « Je n’ai pas peur », a clamé l’aspirante à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, qui refuse que son parti choisisse un candidat « auquel on ne croit pas » – comprendre Joe Biden – par crainte du changement. « C’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter », a conclu la candidate, devant les milliers de New-Yorkais venus l’écouter.
On l’avait vue, en février, dans le quartier de Queens, dans un local vintage en brique. La situation était alors délicate : la candidate progressiste s’était emmêlé les pinceaux en revendiquant ses prétendues origines indiennes, qui lui avaient valu d’être traitée de Pocahontas par Donald Trump. Elle avait le ton maladroit, un brin professoral, lors de ses interactions avec la salle. Mais elle avait surfé sur le rejet d’Amazon par ce quartier inquiet de la gentrification et avait proposé le démantèlement des géants de la tech.
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Des propositions concrètes
Sept mois plus tard, Elizabeth Warren a réussi sa mue. Elle est dans le trio de tête des intentions de vote. Elle tient désormais meeting en plein air, sous un arc de triomphe pavoisé aux couleurs américaines. Son discours s’est professionnalisé et elle continue de multiplier les propositions pour imposer son agenda à ses concurrents.
On s’était moqué d’elle pour ses mille idées. « J’ai un plan » est devenu son cri de ralliement. Ce lundi, elle en avait un contre la corruption à Washington, qui frappe aussi le bureau Ovale. Mme Warren a accusé les compagnies pétrolières, le lobby des armes et les laboratoires pharmaceutiques d’avoir « acheté le gouvernement ».
Pour la sénatrice, « c’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter ».
Pour la sénatrice, « c’est notre moment dans l’histoire, pour rêver en grand, combattre durement et l’emporter ». LUCAS JACKSON / REUTERS
La méthode Warren consiste à égrainer les propositions concrètes : elle veut interdire le lobbyisme aux anciens élus, forcer les présidents à publier leur feuille de paie, réécrire le code de déontologie des juges fédéraux ou encore introduire un impôt sur la fortune.
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