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Algérie : les discours du général

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  • Algérie : les discours du général

    Toujours bien informé Akram Belkaïd et ses articles sont toujours d'un haut intérêt.

    -Les Algériennes et les Algériens connaissent avec exactitude le nombre de fois où la population est sortie dans la rue en fin de semaine pour « vendredire » (1), c’est-à-dire participer à la grande manifestation hebdomadaire contre le régime. Depuis le 22 février, chaque vendredi — jour de week-end en Algérie —, ils sont ainsi des dizaines de milliers à défiler à travers le pays pour clamer, entre autres, « un État civil, pas un État militaire ! » et pour exiger un vrai changement de système politique. Le 13 septembre, le seuil symbolique des trente vendredis d’affilée était atteint. Trente fois aussi pour les étudiants qui, eux, « mardisent », autrement dit qui battent le goudron tous les mardis.

    Par contre, le décompte n’est guère aisé en ce qui concerne les innombrables discours officiels et autres « allocutions d’orientation » prononcés par M. Ahmed Gaïd Salah (AGS), général de corps d’armée, chef d’état-major, vice-ministre de la défense et, ceci expliquant cela, véritable homme fort du pays depuis la démission forcée (par l’armée) de M. Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril.

    L’officier supérieur ne cesse de prendre la parole, une à trois fois par semaine, et ses interventions sont toujours très médiatisées, notamment par les médias étatiques. Une logorrhée jamais entendue dans un pays où l’armée détient certes le pouvoir depuis l’indépendance, mais en préférant, d’ordinaire, le silence. Et quand le général parle, on l’écoute. Le 2 septembre, « en visite de travail et d’inspection dans la quatrième région militaire » (Ouargla, est du pays), il estimait « opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre afin que l’élection [présidentielle] se tiennent dans les délais fixés par la loi. ».

    Une suggestion appliquée immédiatement par le président post-intérimaire Abdelkader Bensalah, dont le mandat a été prolongé de fait après l’annulation du scrutin du 4 juillet. Comme suggéré par le chef d’état-major, le corps électoral a été convoqué et la date de l’élection présidentielle fixée au jeudi 12 décembre 2019…

    Ce scrutin, dont ne veulent pourtant pas une grande partie des Algériens, car pour eux cela signifierait une reconduction pure et simple « du système », est le cheval de bataille du général. Pour lui, « ces élections seront une véritable opportunité pour accomplir la volonté populaire et la traduire concrètement à travers l’élection d’un président de la République qui jouira de la légitimité requise et de la confiance du peuple » (26 août).

    Chaque discours est l’occasion de fustiger les demandes « irrationnelles et irréalisables » (20 mai) des réfractaires. Pour AGS, il n’est donc pas question de bouleverser le système puisque « le peuple a obtenu ce qu’il voulait lorsque le président de la République [Abdelaziz Bouteflika] a présenté sa démission » (10 avril). D’où le refus de toute autre proposition de sortie de crise car cela ne constituerait, selon lui, qu’une « propagande et des idées sournoises » (2 septembre) ainsi qu’une « alternative nihiliste, stérile et sans perspective, qui expose la sécurité et la stabilité de l’Algérie à d’innombrables périls » (11 septembre)-.

    Akram Belkaïd in le Monde diplomatique (extraits)

  • #2
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=448956

    L ARTICLE COMPLET
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      @nacer-eddine 06.

      Excusez mon doublon. Merci à vous.

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