C’est un procès hors norme qui va s’ouvrir lundi matin au tribunal militaire de Blida où seront normalement jugés, Said Bouteflika, le général-major- Mohamed Medienne, dit « Toufik », tout puissant chef des services de sécurité algériens (DRS), jusqu’à septembre 2015, le général Athmane Tartag dit « Bachir », conseiller à la Présidence de la République et patron de la Direction de Services ce Sécurité(DSS) jusqu’au 4 avril 2019 et enfin Louisa Hanoune, secrétaire Générale du Parti des Travailleurs
Les quatre prévenus qui seront dans le même box des accusés lundi, puisqu’il s’agit de la même affaire, seront poursuivis pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat », selon le communiqué du procureur du tribunal militaire de Blida, datant du 5 mai dernier, jour d’arrestation de Said Bouteflika, le général Toufik et le général Tartag, qui sont incarcérés à la prison militaire de Blida, alors que Louisa Hanoune est arrêtée le 9 mai, date de sa mise en détention à la prison civile de Blida.
Les quatre prévenus, accusés « d’atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat » ont organisé deux réunions secrètes les 27 et 31 mars, à la résidence d’Etat Dar El Afia pour « examiner la situation politique du pays », selon Rachid Khane, un des avocats de Louisa Hanoune.
Mais selon l’entourage du chef d’Etat-major de l’Armée, Ahmed Gaid Salah, cette réunion avait pour objet son limogeage pour être remplacé par un haut gradé de l’Armée , proche du clan Bouteflika, favorable à l’instauration de l’Etat de siège pour interdire les manifestations dont les animateurs refusent un cinquième mandat pour le président Bouteflika.
L’ouverture de ce procès intervient une semaine juste après que l’instruction soit achevée, selon un communiqué du procureur militaire de Blida et l’audience ne devrait pas aller au-delà de trois jours, selon un des avocats de Mme Hanoune
Selon les articles l’article 248 du code de la justice militaires sur lequel le procureur s’est appuyé pour les mettre en détention préventive, les quatre mis en cause, encourent une peine de 5 à dix ans de prison.
« Tout le monde sait que les quatre inculpés sont poursuivis conformément aux articles énoncés par la justice militaire et le Code des procédures pénales. En vérité, j’attendais une autre décision de la part du juge d’instruction, à savoir prononcer le non-lieu parce que nous pensons que ces personnes n’ont pas commis les crimes pour lesquels ils sont poursuivis (Les quatre personnalités sont notamment poursuivies pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’État ») Cependant et puisque la date du procès est fixée, nous irons au tribunal militaire de Blida et nous devons nous y préparer », déclarait dans un entretien à la presse le 14 septembre maitre Miloud Brahimi, avocat du général Toufik.
« Il n’y a aucune raison pour que le procès reste secret. Au contraire, nous voudrions entendre les propos de ceux qui sont jugés. Partant du fait que la justice se prononce au nom du peuple, il (le peuple) est de son droit d’être au courant de péripéties du procès », souligne encore Miloud Brahimi qui se dit même à ce que le procès soit retransmis en direct à la télévision. « Si vous voulez mon avis, je dis bienvenue pour que le peuple algérien sache que le dossier est vide », signale-t-il.
Un ancien procureur militaire, actuellement à la retraite, dans une déclaration à Algérie1 écarte « la possibilité d’une retransmission du procès à la télévision, ni même de la présence des journalistes sur place, » car il sera, selon lui, "question de secrets d’Etat qui ne peuvent être étalés sur la place publique ».
Mais au vu de l’état de santé du général Tourik qui souffre encore des séquelles d’une chute qui a provoqué une fracture de l’épaule, mal guérie, ses avocats comptent introduire une demande de report du procès à une date ultérieure.
« Nous ne savons pas si la demande sera accepté ou non, espérons que le tribunal fera preuve d’humanisme et de clémence face une telle situation », souhaite maitre Farouk Ksentini dans un entretien dimanche au Soir d’Algérie.
D’autres avocats envisagent carrément de récuser la compétence du tribunal militaire de Blida à juger les quatre accusés, dés lors qu’ils sont des civils.
Samedi "Alternative Démocratique" dont fait parti le PT a rendu public un communiqué pour « exiger la relaxe pure et simple de Mme Louisa Hanoune et de tous les détenus d’opinion », rappelant leur « ferme condamnation de la politique de criminalisation de l’action politique et du délit d’opinion ».
Ce procès qui est une première de par l'importance des quatre prévenus intervient dans un contexte politique explosif, marqué notamment par une profonde divergence sur l'organisation de la prochaine présidentielle.
A1
22 Septembre 2019
Les quatre prévenus qui seront dans le même box des accusés lundi, puisqu’il s’agit de la même affaire, seront poursuivis pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat », selon le communiqué du procureur du tribunal militaire de Blida, datant du 5 mai dernier, jour d’arrestation de Said Bouteflika, le général Toufik et le général Tartag, qui sont incarcérés à la prison militaire de Blida, alors que Louisa Hanoune est arrêtée le 9 mai, date de sa mise en détention à la prison civile de Blida.
Les quatre prévenus, accusés « d’atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat » ont organisé deux réunions secrètes les 27 et 31 mars, à la résidence d’Etat Dar El Afia pour « examiner la situation politique du pays », selon Rachid Khane, un des avocats de Louisa Hanoune.
Mais selon l’entourage du chef d’Etat-major de l’Armée, Ahmed Gaid Salah, cette réunion avait pour objet son limogeage pour être remplacé par un haut gradé de l’Armée , proche du clan Bouteflika, favorable à l’instauration de l’Etat de siège pour interdire les manifestations dont les animateurs refusent un cinquième mandat pour le président Bouteflika.
L’ouverture de ce procès intervient une semaine juste après que l’instruction soit achevée, selon un communiqué du procureur militaire de Blida et l’audience ne devrait pas aller au-delà de trois jours, selon un des avocats de Mme Hanoune
Selon les articles l’article 248 du code de la justice militaires sur lequel le procureur s’est appuyé pour les mettre en détention préventive, les quatre mis en cause, encourent une peine de 5 à dix ans de prison.
« Tout le monde sait que les quatre inculpés sont poursuivis conformément aux articles énoncés par la justice militaire et le Code des procédures pénales. En vérité, j’attendais une autre décision de la part du juge d’instruction, à savoir prononcer le non-lieu parce que nous pensons que ces personnes n’ont pas commis les crimes pour lesquels ils sont poursuivis (Les quatre personnalités sont notamment poursuivies pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’État ») Cependant et puisque la date du procès est fixée, nous irons au tribunal militaire de Blida et nous devons nous y préparer », déclarait dans un entretien à la presse le 14 septembre maitre Miloud Brahimi, avocat du général Toufik.
« Il n’y a aucune raison pour que le procès reste secret. Au contraire, nous voudrions entendre les propos de ceux qui sont jugés. Partant du fait que la justice se prononce au nom du peuple, il (le peuple) est de son droit d’être au courant de péripéties du procès », souligne encore Miloud Brahimi qui se dit même à ce que le procès soit retransmis en direct à la télévision. « Si vous voulez mon avis, je dis bienvenue pour que le peuple algérien sache que le dossier est vide », signale-t-il.
Un ancien procureur militaire, actuellement à la retraite, dans une déclaration à Algérie1 écarte « la possibilité d’une retransmission du procès à la télévision, ni même de la présence des journalistes sur place, » car il sera, selon lui, "question de secrets d’Etat qui ne peuvent être étalés sur la place publique ».
Mais au vu de l’état de santé du général Tourik qui souffre encore des séquelles d’une chute qui a provoqué une fracture de l’épaule, mal guérie, ses avocats comptent introduire une demande de report du procès à une date ultérieure.
« Nous ne savons pas si la demande sera accepté ou non, espérons que le tribunal fera preuve d’humanisme et de clémence face une telle situation », souhaite maitre Farouk Ksentini dans un entretien dimanche au Soir d’Algérie.
D’autres avocats envisagent carrément de récuser la compétence du tribunal militaire de Blida à juger les quatre accusés, dés lors qu’ils sont des civils.
Samedi "Alternative Démocratique" dont fait parti le PT a rendu public un communiqué pour « exiger la relaxe pure et simple de Mme Louisa Hanoune et de tous les détenus d’opinion », rappelant leur « ferme condamnation de la politique de criminalisation de l’action politique et du délit d’opinion ».
Ce procès qui est une première de par l'importance des quatre prévenus intervient dans un contexte politique explosif, marqué notamment par une profonde divergence sur l'organisation de la prochaine présidentielle.
A1
22 Septembre 2019
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