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Erdogan dans la tourmente pour avoir dit "M. Öcalan"

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  • Erdogan dans la tourmente pour avoir dit "M. Öcalan"

    Un obstacle de taille se dresse sur la route présidentielle de Recep Tayyip Erdogan. A quelques semaines de l'élection à la magistrature suprême, le chef du gouvernement, qui n'a toujours pas annoncé officiellement s'il était candidat, fait l'objet d'une enquête, ouverte lundi 26 mars par le parquet d'Ankara. Plus de dix plaintes ont été déposées contre lui, dont une par le Parti républicain du peuple (CHP, gauche nationaliste), principal parti d'opposition, pour infraction à l'article 215 du code pénal qui sanctionne l'"éloge du crime et des criminels". Le "criminel" en Turquie, c'est Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement séparatiste kurde considéré comme terroriste par la communauté internationale.

    Ce qui est reproché à M. Erdogan, c'est d'avoir parlé à deux reprises de "sayin Öcalan", au cours d'une interview donnée, en 2000, à la radio australienne SBS. Sayin, qui signifie "monsieur" en turc, est une marque d'estime. Donner du "sayin" pour Abdullah Öcalan qui, même détenu depuis huit ans, reste l'ennemi public numéro 1 en Turquie, est considéré comme un outrage. Le ministre des affaires étrangères, Abdullah Gül, a démenti cette accusation mais, depuis plus d'une semaine déjà, l'interview circule sur Internet.

    LA COURSE À LA PRÉSIDENCE

    Après étude des enregistrements de l'interview incriminée, le procureur décidera si le premier ministre, qui jouit d'une immunité parlementaire, doit être poursuivi. Mais l'opposition n'a pas attendu pour monter au créneau. "Ceux qui utilisent le terme "monsieur" pour désigner un chef terroriste ne peuvent pas prétendre à la présidence, a vitupéré Zeki Sezer, le chef du Parti de la gauche démocratique (DSP). Le premier ministre ne peut pas échapper à ce débat. Ses déclarations le poursuivront."

    Depuis quelques semaines, plusieurs condamnations pour des faits similaires ont frappé des représentants du Parti pour une société démocratique - pro-kurde, soupçonné d'être la vitrine légale du PKK. Son président Ahmet Türk a ainsi été condamné, le 6 mars, à six mois de prison. M. Erdogan avait, quant à lui, passé quatre mois en prison en 1998, pour avoir récité quelques vers d'un poème, considérés à l'époque comme une "incitation à la haine religieuse.

    Par Le Monde

  • #2
    Avec des "trucs" comme ça, la Turquie peut toujours rever d'intégrer l'Europe!
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

    Commentaire

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