Sans détour. Il y a un point qui demande plus de recul que d’autres pour être mesuré convenablement. La chance de l’Algérie dans la crise qu’elle vit depuis sept mois est qu’elle dispose d’une puissance militaire à même de la protéger contre des dangers les plus inattendus. Comme la trahison. Une tare qu’elle traîne depuis fort longtemps comme l’a précisé, hier, avec une amère lucidité, le moudjahid et général de corps d’armée Gaïd Salah. En effet, il constate que « Malheureusement, l’histoire se répète (…) il y a eu un petit groupe qui a trahi le serment des vaillants hommes de la glorieuse Révolution, il y a des individus, parmi la génération d’aujourd’hui, ayant occupé des hautes responsabilités et des fonctions de gestion dans les différentes institutions de l’Etat, qui (…) ont intentionnellement conspiré contre elle avec les ennemis (…)». L’autre chance de l’Algérie est d’avoir une armée dont le commandement ne nourrit aucune ambition politique. Une vérité maintes fois répétée et vérifiée. Gaïd Salah a rappelé, hier, que l’armée reste «sur ses positions constantes et assurant qu’aucune ambition politique n’anime son Commandement, exceptée celle de servir l’Algérie et son peuple. La crédibilité de cette position s’est confirmée avec l’installation de l’Autorité nationale indépendante des Elections, qui a entamé d’ores et déjà la préparation effective de cette échéance». Devant l’adhésion de plus en plus forte du peuple à l’élection présidentielle comme unique sortie de crise, les traîtres évoqués par le général de corps d’armée ont élaboré de nouveaux slogans tendancieux contre l’institution militaire. Imperturbable par sa puissance de feu, notre armée poursuit sa mission de protection du peuple et du pays sans autre ambition que de remplir son rôle tel que prévu par la Constitution. Cependant, le chemin qui nous sépare du 12 décembre prochain nécessite la plus grande vigilance. C’est pourquoi, «le Haut Commandement de l’ANP » appelle «les citoyens à se mobiliser massivement, afin de faire de ce rendez-vous (12 décembre, Ndlr) un point de départ au processus de renouvellement des institutions de l’Etat et à faire de cette échéance électorale une réussite». Quant à nous (l’armée, Ndlr) «nous sommes déterminés à faire sortir notre pays de cette crise, quels que soient les efforts et les sacrifices à consentir». Une conclusion à forte résonance de l’esprit du message du 1er Novembre 1954 !
L'Expression
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