Six membres des Frères musulmans ont été tués dans une opération de police près du Caire.
Des journalistes et des militants ont été arrêtés en Égypte et des sites internet ont été perturbés, après les manifestations contre le pouvoir vendredi dans plusieurs villes du pays, selon le Comité pour la protection des journalistes. Le CPJ, basé à New York, a indiqué hier dans un communiqué que trois journalistes égyptiens avaient été arrêtés pour avoir couvert une manifestation de petite ampleur vendredi soir après un match de football au Caire. Le CPJ a également assuré que plusieurs sites internet avaient été perturbés, y compris celui de la BBC et de la télévision al-Hurra financée par les États-Unis. Safaa Faisal, la directrice du bureau de la BBC au Caire, a confirmé que le site internet de la chaîne était inaccessible lundi, sans explications précises de la part des autorités. Il était toujours perturbé hier. De son côté, Makram Ahmad, chef du Conseil suprême égyptien de régulation des médias, a dit à la BBC que les autorités pourraient avoir bloqué certains sites, dont celui la BBC en arabe, pour « couverture imprécise » des manifestations. Beaucoup d’utilisateurs ont aussi rapporté des difficultés d’accès à Facebook Messenger, selon le CPJ. « Les autorités égyptiennes doivent relâcher tous les journalistes arrêtés pour avoir couvert les manifestations, débloquer les sites internet d’information et les applications de communication et autoriser les journalistes à travailler librement et en sécurité », poursuit le communiqué du CPJ.
Appel à un « dialogue national »
Parallèlement, le Mouvement démocratique civil, une coalition de libéraux et de partis d’opposition de gauche, a appelé à un « dialogue national » et pour la libération de tous ceux arrêtés lors des manifestations. Les groupes de défense des droits humains estiment qu’environ 600 personnes ont été arrêtées, dont plusieurs leaders d’opposition et des militants arrêtés à domicile. Amnesty International a assuré que les forces de sécurité avaient « mené des arrestations de manifestants, interpellé des journalistes, des avocats défenseurs des droits humains, des militants et des figures politiques, dans une tentative de réduire au silence les critiques et de dissuader de futures manifestations ». La BBC et al-Hurra ont été ajoutées à une liste de 513 autres sites internet déjà bloqués en Égypte, a ajouté Amnesty. Dimanche, la célèbre avocate et militante des droits humains Mahienour el-Massry a été arrêtée après avoir assisté à des interrogatoires de manifestants. Des centaines de personnes sont descendues dans les rues vendredi dans plusieurs villes égyptiennes pour réclamer le départ du président Abdel Fattah al-Sissi aux cris de « Sissi dégage ».
Par ailleurs, six membres de l’organisation des Frères musulmans ont été tués dans une opération de police près du Caire, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. « Six membres de l’organisation terroriste des Frères musulmans ont été tués après des échanges de tirs avec la police pendant une opération dans leur cache dans la ville du 6-Octobre (ouest du Caire) », a précisé le communiqué. Selon la même source, qui ne précise pas si l’opération est en lien avec les récentes manifestations antigouvernementales, « ils se préparaient à conduire une série d’opérations terroristes dans un avenir proche ». En 2013, Abdel Fattah al-Sissi, alors chef de l’armée, avait destitué le président Mohammad Morsi, issu des rangs des Frères musulmans, à la faveur de manifestations de masse. M. Morsi, décédé en prison en juin dernier, n’a occupé la présidence que pendant un an. Par la suite, M. Sissi a été élu président en 2014. Depuis, il a mené une répression sans merci contre l’opposition, particulièrement la confrérie des Frères musulmans, déclarée « organisation terroriste » par la justice en 2013.
Source : AFP
Des journalistes et des militants ont été arrêtés en Égypte et des sites internet ont été perturbés, après les manifestations contre le pouvoir vendredi dans plusieurs villes du pays, selon le Comité pour la protection des journalistes. Le CPJ, basé à New York, a indiqué hier dans un communiqué que trois journalistes égyptiens avaient été arrêtés pour avoir couvert une manifestation de petite ampleur vendredi soir après un match de football au Caire. Le CPJ a également assuré que plusieurs sites internet avaient été perturbés, y compris celui de la BBC et de la télévision al-Hurra financée par les États-Unis. Safaa Faisal, la directrice du bureau de la BBC au Caire, a confirmé que le site internet de la chaîne était inaccessible lundi, sans explications précises de la part des autorités. Il était toujours perturbé hier. De son côté, Makram Ahmad, chef du Conseil suprême égyptien de régulation des médias, a dit à la BBC que les autorités pourraient avoir bloqué certains sites, dont celui la BBC en arabe, pour « couverture imprécise » des manifestations. Beaucoup d’utilisateurs ont aussi rapporté des difficultés d’accès à Facebook Messenger, selon le CPJ. « Les autorités égyptiennes doivent relâcher tous les journalistes arrêtés pour avoir couvert les manifestations, débloquer les sites internet d’information et les applications de communication et autoriser les journalistes à travailler librement et en sécurité », poursuit le communiqué du CPJ.
Appel à un « dialogue national »
Parallèlement, le Mouvement démocratique civil, une coalition de libéraux et de partis d’opposition de gauche, a appelé à un « dialogue national » et pour la libération de tous ceux arrêtés lors des manifestations. Les groupes de défense des droits humains estiment qu’environ 600 personnes ont été arrêtées, dont plusieurs leaders d’opposition et des militants arrêtés à domicile. Amnesty International a assuré que les forces de sécurité avaient « mené des arrestations de manifestants, interpellé des journalistes, des avocats défenseurs des droits humains, des militants et des figures politiques, dans une tentative de réduire au silence les critiques et de dissuader de futures manifestations ». La BBC et al-Hurra ont été ajoutées à une liste de 513 autres sites internet déjà bloqués en Égypte, a ajouté Amnesty. Dimanche, la célèbre avocate et militante des droits humains Mahienour el-Massry a été arrêtée après avoir assisté à des interrogatoires de manifestants. Des centaines de personnes sont descendues dans les rues vendredi dans plusieurs villes égyptiennes pour réclamer le départ du président Abdel Fattah al-Sissi aux cris de « Sissi dégage ».
Par ailleurs, six membres de l’organisation des Frères musulmans ont été tués dans une opération de police près du Caire, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. « Six membres de l’organisation terroriste des Frères musulmans ont été tués après des échanges de tirs avec la police pendant une opération dans leur cache dans la ville du 6-Octobre (ouest du Caire) », a précisé le communiqué. Selon la même source, qui ne précise pas si l’opération est en lien avec les récentes manifestations antigouvernementales, « ils se préparaient à conduire une série d’opérations terroristes dans un avenir proche ». En 2013, Abdel Fattah al-Sissi, alors chef de l’armée, avait destitué le président Mohammad Morsi, issu des rangs des Frères musulmans, à la faveur de manifestations de masse. M. Morsi, décédé en prison en juin dernier, n’a occupé la présidence que pendant un an. Par la suite, M. Sissi a été élu président en 2014. Depuis, il a mené une répression sans merci contre l’opposition, particulièrement la confrérie des Frères musulmans, déclarée « organisation terroriste » par la justice en 2013.
Source : AFP
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