Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mustapha, Parnet, EPH de Ouargla, Oum El Bouaghi… L’incendie de l’hôpital d’El Oued n’est pas un cas isolé

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mustapha, Parnet, EPH de Ouargla, Oum El Bouaghi… L’incendie de l’hôpital d’El Oued n’est pas un cas isolé

    L’incendie qui s’est déclaré mardi matin dans la structure Mère-Enfant à l’hôpital d’El Oued et ayant engendré huit victimes parmi les nourrissons, a mis tout le pays en émoi. Cependant, cet incendie n’est malheureusement pas un cas isolé. Le CHU Mustapha-Pacha, l’hôpital Parnet, l’EPH de Ouargla ou encore d’Oum El Bouaghi, pour ne citer que ceux-là, ont aussi connu des cas d’incendie.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En nombre de victimes, l’incendie qui a eu lieu au niveau de la structure Mère-Enfant de l’hôpital Bachir-Benacer à El Oued reste le plus important. Mais ce n’est pas la première fois que des cas d’incendie sont enregistrés au niveau des structures hospitalières.
    «La situation que nous avonsconnue mardi n’est pas liée uniquement à l’hôpital d’El Oued», déplore le docteur Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).
    Le 9 septembre 2018, dit-il, un incendie s’est déclaré au niveau de l’EPH de Meskiana dans la wilaya d’Oum el Bouaghi. C’était au niveau du service de radiologie où se trouvait une patiente et une paramédicale. «La patiente a été sauvée par son père qui était à côté et a réussi à la faire sortir mais la paramédicale n’a pas survécu à ses brulures et elle est décédée trois jours après à l’hôpital», raconte le docteur Merabet.
    En août 2919, un autre incendie s’est déclaré à l’EPH Mohamed-Boudiaf dans la wilaya de Ouargla. Et il ne s’agissait pas de son premier incendie. Des incendies, sans engendrer de victimes heureusement, ont eu lieu également au niveau du CHU Mustapha et de l’hôpital Nafissa Hamoud, ex-Parnet, le 6 mai dernier.
    Le président du SNPSP explique que les structures hospitalières sont vétustes, et les travaux d’entretien ne répondent pas aux normes dans la majorité des structures. Pis, les normes incendie n’existeraient pas dans nos hôpitaux. Pourquoi ? Tout simplement, explique notre interlocuteur, parce que les normes de sécurité incendie ne sont pas prévues dans les cahiers des charges, alors les entreprises de réalisation ne sont pas tenues de placer des alarmes incendie ou des canalisations d’eaux sous les plafonds. Contrairement aux cahiers des charges des hôtels.
    Les extincteurs placés dans les couloirs, dit-il, ne suffisent pas, surtout lorsque l’incendie est important. D’autant, estime ce médecin, que les mesures de leur contrôle ne sont pas toujours respectées. Il explique que les services de la Protection civile sont dans l’obligation de faire des inspections préventives une fois par an dans ces structures et émettre des recommandations.
    Selon le docteur Merabet, il ne faut pas s’en prendre au personnel médical ou paramédical. Ces derniers, dit-il, sont redevables envers le patient pour lui dispenser des soins. Le contrôle des mesures de sécurité, dit-il, n’est pas de leurs prérogatives.
    Le ministre de la Santé, se basant sur les résultats préliminaires de l'enquête, a déclaré que l'incendie aurait été provoqué par une étincelle électrique provenant d'un appareil anti-moustique. Mohamed Miraoui a décidé de la suspension du directeur de la santé de la wilaya d’El Oued ainsi que le directeur de l'Etablissement hospitalier Mère-Enfant et du responsable de la permanence. Selon le docteur Merabet, «il faut une enquête approfondie qui doit déterminer les responsabilités pour pouvoir décider ensuite des sanctions exemplaires et prendre de mesures pour éviter que cela se reproduise à l’avenir».
    Le hasard a fait que cet incendie se déclare quelques jours après que le gouvernement a décidé de mesures concernant les conditions de travail du personnel médical dans le Sud et les Hauts-Plateaux.
    Des «demi-solutions» que les syndicats des professeurs hospitalo-universitaires et des paramédicaux appellent à revoir «en urgence». «Si des mesures incitatives doivent êtres prises, elles doivent êtres obligatoirement accompagnées de la disponibilité des plateaux techniques nécessaires à la prise en charge des patients dans ces régions et elles doivent toucher tout le personnel de la santé», souligne un communiqué du SNECHU et du SAP.
    S. A.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
Chargement...
X