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Le réquisitoire du Maroc contre les «menaces iraniennes»

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  • Le réquisitoire du Maroc contre les «menaces iraniennes»

    salam

    Si en mars dernier, le ministre des Affaires étrangères haussait le ton contre l’Arabie saoudite et les Emirats, le voilà qui fait siennes les positions des deux pays sur les «menaces iraniennes».


    Depuis New York, le ministre des Affaires étrangères a dressé un virulent réquisitoire contre la politique iranienne dans la région de la péninsule arabique. Dans une interview accordée hier soir à la chaine Sky News arabia, Nasser Bourita s’est prononcé pour une politique de «fermeté» vis-à-vis des «menaces iraniennes».

    «L'Iran n'a jamais cessé ses actions hostiles dans la région et continue d'adopter une stratégie de fuite en avant et de sabotage qui menace non seulement les Etats voisins, mais également la sécurité arabe et la stabilité internationale.»

    Nasser Bourita
    Et d’ajouter qu’il faut que les responsables iraniens sachent que «la sécurité régionale arabe est indivisible. Toute atteinte à cette sécurité serait comme s’embarquer dans une aventure aux conséquences incalculables».

    Le chef de la diplomatie a appelé également la communauté internationale à «réviser» sa politique et à «unifier» son discours à l’égard de l’Iran afin de «lutter plus efficacement contre les violations de ce pays qui affectent la stabilité et la paix mondiale».

    Rabat alignée sur Riyad et Abou Dhabi

    Dans son réquisitoire, Bourita a décoché des flèches en direction de l’accord sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet 2015 à Vienne : «Depuis ils ont donné à l’Iran un rôle plus grand dans la région et lui ont fait comprendre qu’elle peut intervenir dans tous les dossiers sans le moindre contrôle et qu’elle a la tutelle sur tous les chiites de la région».

    Pour Bourita le problème «ne concerne pas uniquement l’Arabie saoudite et l’Iran», mettant en garde contre l’extension des «menaces» iraniennes en Afrique du nord et plus généralement en Afrique. «Ce qui est inacceptable», a-t-il martelé.

    Le ministre des Affaires étrangères a tenu d’ailleurs à souligner que le Maroc est également la cible de «ses interventions». Et d’enchainer en tirant à boulets rouges en direction de «certains pays arabes qui donnent à l’Iran l’occasion d’intervenir dans notre région et menacer notre sécurité». Une allusion à l'Algérie.

    Ces critiques du Maroc à la politique iranienne interviennent seulement vingt-quatre après une réunion tenue à New York entre les ministres des Affaires étrangères du royaume et des Emirats arabes unis.

    Ce ton sera, sans doute, fortement salué à Abou Dhabi et Riyad. Il marque une rupture avec de précédentes sorties de Bourita. En mars dernier, à l’occasion d’un point de presse animé avec son homologue jordanien, il avait affirmé que la «la coordination» avec l’Arabie saoudite et les Emirats «devrait se faire dans les deux sens. Elle ne doit pas être à la carte, elle doit couvrir toutes les questions importantes au Moyen Orient comme en Afrique du Nord, à l'instar de la crise libyenne». Et d'ajouter que «la préservation de cette relation devrait être un souci de part et d’autre. Si ce n’est pas le cas, il serait normal que toute les alternatives soient examinées».

    Dans sa dernière intervention auprès de la chaîne émiratie, Nasser Bourita a rappelé que le roi Mohammed VI a condamné les attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières en Arabie saoudite. Un changement de ton en forme de main tendue.



    yabladi
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