Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le FFS avertit : «Les tenants du pouvoir poussent à la violence et au désordre !»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le FFS avertit : «Les tenants du pouvoir poussent à la violence et au désordre !»

    Le FFS avertit : «Les tenants du pouvoir poussent à la violence et au désordre !»

    AP - septembre 28, 2019 - 8:10

    Par Mohamed K. – Le Front des forces socialistes (FFS) observe que «les tenants du pouvoir actuel, autoproclamés comme décideurs exclusifs du moment, font tout pour maintenir le statu quo politique meurtrier».

    «De manœuvre en combine, de fausses promesses au mirage d’un dialogue soliloque et trafiqué, alternant aussi entre une répression aveugle et méthodique et l’utilisation d’une propagande médiatique irresponsable et mercenaire dans l’unique objectif de fermer la parenthèse révolutionnaire et de réinstaller violemment une emprise tyrannique et hégémonique», le pouvoir «joue avec l’avenir du pays», a affirmé Hakim Belahcel, premier secrétaire national du parti.

    «L’insistance du peuple algérien, les appels récurrents et renouvelés de certains partis politiques issus de l’opposition, dont notre parti, et de certaines organisations sociales et autres personnalités respectables du pays sont restés lettre morte», regrette-t-il, soulignant que «malheureusement, les décideurs à travers leurs façades civile et militaire s’obstinent outrageusement à foncer tête baissée pour imposer aux Algériennes et aux Algériens une élection présidentielle avant la fin de cette année».

    Pour le FFS, «c’est une véritable course pour planter le décor d’une autre forfaiture et un autre traquenard électoraliste». «Dans le même temps, a rappelé Hakim Belahcel, nous constatons avec beaucoup de consternation et de colère la multiplication des arrestations et des interpellations policières qui ciblent des acteurs politiques, des journalistes, des militants, des femmes, des vieux et de jeunes étudiants». «Pire encore, a-t-il rappelé, le vice-ministre de la Défense a même pris la décision de fermer l’accès à la capitale algérienne aux citoyennes et citoyens issus d’autres régions du pays afin de les empêcher d’y manifester librement», estimant que «le pouvoir a choisi la confrontation à défaut de pouvoir convaincre un peuple résolu à se défaire de la fatalité liberticide».

    Le FFS, qui dénonce «ces menées totalitaires et violentes qui aspirent à reconstruire le mur de la peur et à pousser le peuple algérien à la résignation et à accepter le fait accompli», craint que le pouvoir veuille «pousser à la violence et au désordre pour sceller définitivement le sort de sa révolte».

    M. K.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Des pompiers pyromanes qui ont besoin d'un climat idoine et propice pour nous fourguer leur Poutine...
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      entièrement d accord ils veulent nous imposer coûte que coûte le 5ème mandat de ce systeme
      de cette bande de gangster de ces mafieux qui ont ruiné l algerie je ne veut plus d une dictature dans mon pays avec un président fantoche et derrière les militaires qui tire les ficelles

      Commentaire


      • #4
        Des pompiers pyromanes qui ont besoin d'un climat idoine et propice pour nous fourguer leur Poutine...
        Bonjour Ott,

        Qu'apprend-je tu ne veux pas remercier l'armée nationale du peuple algérien qui n'a pas tiré sur le peuple algérien ?
        “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
        Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

        Commentaire


        • #5
          Le FFS sait qu'il va perdre par manque de notoriete et surtout par paresse de travail sur le terrain.

          Commentaire


          • #6
            @ 30pourCent

            ce n'est pas exactement ça, mais il y a du vrai dans ce que tu dit
            et pourtant c'est un sympatisant du FFS qui le dit
            la grande auto arnaque des algériens ( on se fait arnaquer tout seul quoi ) c'est que le peuple est sorti comme un fleuve exactement comme une inondation naturelle qu'on connait
            après des années de létargie et de je m'en foutisme ( je schématise, mais en gros c'est ça )
            après que le pouvoir a détruit pratiquement toute idée ou cellule qui aurait pu prétendre à l'alternance sans grands dégâts ( FFS RAJ et même FIS )

            du coup, les Bouchachi, les Tabbou, aussi sincères et solides Hommes d'Etas soient ils ( et ils le sont ) ne peuvent pas prétendre parler au nom du hirak

            autre chose , il y a 2 mois, on répondait à ceux qui disaient qu'il faut nommer des representants du hirak, la réponse était qu''ils risquent d'etre manipulés ou pires emprisonnés ou carrément tués, chose qui est fort probable...ok, on a eu la preuve

            mais celui qui cherche le chaos, il a son propre agenda aussi, le FFS le dit quelque part,

            du coup, la junte emprisonne carrément des "notoritétés" sans être des representants du hirak, meme de simples marcheurs sans aucune valeur politique, juste pour continuer l'agenda

            moi je vois quelque chose de paradoxale pour ceux qui sont persuadés d'aller à la victoire avec ce genre de paradoxes

            en réalité, je vais vous dire le fin mot de l'histoire,

            le Hirak aurait pu dégommé la junte et son gaid salah avec, à peine en deux mois, mais à la condition d'avoir SPONTANEMENT sorti une individualité en OR MASSIF, comme se fait dans toute révolution

            on l'aurait placé au dessus des épaules de la foule, on se fraye un chemin du boulevard mohamed 5 et on le place sur le koursi d'el mouradia pour une transition révolutionaire, mais tout ça c'est un film dépassé

            on est du coup avec un feuilleton en plusieurs épisodes : hada wesh halbatte el bagra
            Dernière modification par tizi oualou, 28 septembre 2019, 12h06.

            Commentaire


            • #7
              Saha Chif,

              Il fallait une sacrée ingénierie politique pour naviguer en eaux troubles et créer les conditions de l'émergence de la véritable carte de ce système... il la sortira dans le cadre de cette élection ou juste après le désastre que créera cette élection...

              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...64#post6455864
              Dernière modification par ott, 28 septembre 2019, 12h14.
              Othmane BENZAGHOU

              Commentaire


              • #8
                e Hirak aurait pu dégommé la junte et son gaid salah avec, à peine en deux moi, mais à la condition d'avoir SPONTANEMENT sorti une individualité en OR MASSIF, comme se fait dans toute révolution
                on l'aurait placé au dessus des épaules de la foule, on se fraye un chemin du boulevard mohamed 5 et on le place sur le koursi d'el mouradia pour une transition révolutionaire, mais tout ça c'est un film dépassé

                100 % d'accord.

                au début du hirak le pouvoir etait presque KO, et ses clans commencèrent a se bouffer entre eux, c'est la qu'il fallait l'achever en désignant un ou des représentants consensuels.
                au lieu de ca, les extrémistes, les embusqués que le peuple ne plébiscitera jamais, les résidus du pouvoir qui attendent leurs quotas et d'autres ..ont commencé leur campagnes de dénigrement contre tous les éventuels représentants et malheureusement, le peuple a suivi ses voix.

                Commentaire


                • #9
                  Le Hirak hélas est à l'image de l'Algérie. Dès qu'il faut travailler sur le fond (Et pas sur la forme) de manière structurée et dans le temps: C'est le vide total.

                  Commentaire


                  • #10
                    Certains croient encore aux générations spontanées et aux hommes providentiels... Celle de novembre a nécessité 17 ans de préparation...

                    Le travail de fond nécessite un ensemble de conditions qui permettent à des propositions d'émerger et de se structurer... ce pouvoir depuis l'indépendance coupe toute tête qui dépasse, et délégitimer tout autre vision que celle qu'il a décidé dans ses équilibres mafieux

                    La décision d'organiser des élections malgré les mises en gardes de plusieurs voix en est la preuve la plus flagrante, dans une période historique, et on nous parle encore de culpabiliser des jeunes courageux à qui on veut au pire encore imposer ses vues, au mieux, l'utiliser pour un faire-valoir décidé ailleurs pour nous pondre des nouvelles têtes d'un système à milles pattes...
                    Dernière modification par ott, 28 septembre 2019, 12h37.
                    Othmane BENZAGHOU

                    Commentaire


                    • #11
                      @saha Ott

                      si tu me vises moi, je suis "innocent" ya el akh !

                      perso, et ceux qui me suivent à la trace lol, savent très bien comment je fonctionne, je ne crois pas du tout à la 'spontaniété'" d'une révolution, ça m'a coûté des exclusions pour ça
                      bien au contraire donc,
                      mes pensées relèvent du "complotisme", et je n'ai strictement aucun lien ni encore moins un soutien à Gaid Salah ( que tous ici ou presque y croient, tant mieux lol , ça m'amuse comme dirait l'autre )

                      pour moi, lui et le hirak, c'est largement en dessous de celui qui dirige tout ce "spectacle" dont on connait d'avance sa fin, faire entrer l'algérie dans un giron bien établi par l'establishement.

                      d'ailleurs votre partenaire d'amel, Mr Maghraoui je crois, a été lynché sur votre plateau pour avoir à peine murmuré ce genres d'allusions ( théorie du complot à la noix )

                      dont moi je m'abreuve MATIN et SOIR, comme d'autres s'abreuvent des medias mainstraim,

                      mais ici, je prefere mettre un peu de vin dans mon eau ( ah pardon c'est l'inverse ), puisqu'on est entre musulmans ....lol
                      Dernière modification par tizi oualou, 28 septembre 2019, 12h43.

                      Commentaire


                      • #12
                        Le Hirak hélas est à l'image de l'Algérie. Dès qu'il faut travailler sur le fond (Et pas sur la forme) de manière structurée et dans le temps: C'est le vide total.
                        C'est en quelques sortes la structure inexistante, pas de visions à long terme c'est vivre " Allah Allah " ! Pas de refléxions constructives .

                        Commentaire


                        • #13
                          Saha Tizi Oualou,

                          C'est un sujet ouvert ou chacun apporte son point de vu et ses analyses. Je ne parle pas de toi pour culpabiliser un peuple martyrisé qui a fait un miracle le 22 février et qu'on veut accabler d'insuffisances des élites politiques prisoniers d'un système qui a tout fait pour vider de sa substance, toute vie politique, toute représentation politique et qui ne veut justement pas d'élite, c'est à dire, ceux qui dans leurs domaines ont prouvé certaines aptitudes, dans toute la vie publique préférant des gens contrôlables et manipulables, pour ne pas dire achetables...

                          Dans la tête de nos militaires, hérité des conflits du MTLD et du FLN pendant la révolution, les politiques sont coupables l'inconstance et d'ambitions démesurées, en partie vraie quand on met l'ambition individuelle avant toute ambition collective... on voit dans les partis politiques des appareils au service de ses chefs et non des rassemblements programmatiques capables d'élaborer des solutions pour l'avenir... le FFS est un des rares partis qui a essayé de donner des lettres de noblesse à la politique.
                          Dernière modification par ott, 28 septembre 2019, 12h56.
                          Othmane BENZAGHOU

                          Commentaire


                          • #14
                            Une contribution utile au débat...



                            Huffington Post - 28/09/2019 08h:44 CET | Actualisé il y a 3 heures

                            Alain Gresh :"En Algérie comme dans le monde arabe il n’y a pas d’opposition politique même là où il y a des partis officiels"

                            Ahmed Gasmia

                            Alain Gresh, directeur du site électronique spécialisé dans les mondes arabe et musulman, Orient 21, et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique livre, dans cet entretien accordé au site électronique Maghreb Emergent, sa vision sur la situation politique en Algérie. Il parle également de ce qui se passe depuis peu en Egypte et, plus généralement, de ce qu’il considère être une nouvelle phase du printemps arabe.

                            Maghreb Emergent: le soulèvement populaire qui secoue l’Algérie en est à son septième mois. S’agit-il, selon vous, d’un mouvement s’inscrivant dans une dynamique globale touchant toute une région ou est-ce, au contraire, un cas à part ?

                            Alain Gresh : je dirais les deux. En 2011 et 2012, nous avons eu un mouvement qui a touché l’ensemble du monde arabe. Il y a eu des manifestations en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Syrie, etc. Et on avait l’impression que nous assistions à un mouvement en quelque sorte unifié, ce qui n’était pas le cas parce qu’il y avait des situations très différentes, d’un pays à l’autre. Mais ce que l’on peut dire c’est que partout, ces mouvements avaient les mêmes causes. La première est l’arbitraire de l’Etat, c’est-à-dire le fait qu’un citoyen normal dans la rue soit en butte à une répression, pas forcément politique. Bouazizi (dont la mort a déclenché la révolte de 2011 en Tunisie) n’était pas du tout un opposant politique. Et nous avons vu, par exemple, le rôle qu’ont joué les ultras en Egypte qui, au départ, ont agi contre la répression policière et le fait que n’importe qui, pour des raisons politiques ou non, peut être arrêté.

                            La deuxième cause des événements qu’a connus le monde arabe, est liée aux questions économiques et sociales. Malheureusement, on peut dire que du Maroc à l’Irak, nous avons des modèles de développement en faillite qui sont incapables de répondre aux besoins des peuples. Durant la période des années 50-60, il y avait une forme d’égalitarisme dans ces pays, aujourd’hui, les réformes libérales ont accentué les inégalités. Tenez, par exemple, en Syrie, c’est Bachar el Assad qui, par ses réformes, a marqué les différences sociales. Avant, Damas ressemblait aux pays de l’est des années 50, mais il y avait, quand même, une forme d’égalité. Puis, brusquement, des banques ont été ouvertes, des entreprises privées ont été créées, des restaurants hors de prix sont apparus, etc. La majorité de la population a commencé ressentir les inégalités qui lui ont été imposées par ces réformes. Je pense que la perception de ces inégalités a été aussi un élément très fort.

                            Troisième élément qui a été constaté partout dans le monde arabe, c’est le rôle de la jeunesse. Le monde arabe est l’une des régions les plus jeunes du monde. Il y a donc des aspirations de la part de cette jeunesse. D’abord, des aspirations liées au travail que les différents régimes ne sont pas capables de satisfaire et puis il y a l’aspiration au monde extérieur. Maintenant les gens voient ce qui se passe dans le monde. Par exemple, A Djeddah, en Arabie Saoudite, tous les deux ans, il y a des inondations terribles faisant des dizaines de mort. Et chaque année, le pouvoir met des milliards et des milliards pour régler ce problème. Mais l’argent est détourné et rien ne change. Un internaute a diffusé une image de Djeddah sous la pluie et une autre image d’une ville du fin fond du nord du Canada sous 5 mètres de neige et où tout fonctionnait encore normalement. Il y a donc cette impression que l’Etat ne répond plus aux besoins des gens.

                            Le printemps arabe a été la première phase, avec des échecs mais aussi des cas où les choses marchent comme en Tunisie. Mais globalement, il y a eu une sorte de recul. Et aujourd’hui, nous assistons à une deuxième vague de mouvements populaires qui va être plus nationale. C’est-à-dire que les gens ressentent plus la réalité nationale, Comme au Soudan ou en Algérie, par exemple. Mais même si cela ne s’inscrit plus dans un mouvement général comme en 2011-2012, je pense qu’il y a quand même des points communs entre ces mouvements.

                            Quels sont, de votre point de vue, les scénarios possibles en ce qui concerne l’Algérie?

                            A la lumière de ce que j’ai lu, je vois bien que tout le monde est un peu dans le brouillard, en Algérie. Nous avons une situation d’impasse avec un pouvoir qui n’est plus capable de réprimer violemment, pour beaucoup de raisons. D’abord parce que l’armée algérienne n’est pas l’armée syrienne.

                            Il y a quand même des différences importantes, et je pense aussi parce l’armée algérienne ne veut pas exercer le pouvoir de manière directe. Elle a toujours été en seconde ligne, et elle ne sait donc pas comment faire. Et en face, il y a un mouvement qui est relativement puissant mais qui n’a pas de leaders.

                            Au Soudan, le mouvement avait ses propres structures à savoir les associations d’avocats, d’ingénieurs (…) qui ont joué un rôle très important et qui ont été un interlocuteur avec le pouvoir. Or, en Algérie, nous avons l’impression qu’il n’y a pas d’interlocuteur. Cela pose un problème qui est dans tout le monde arabe malheureusement : il n’y a pas d’opposition politique même là où il y a des partis officiels.

                            La raison en est que la gestion des oppositions politiques a toujours été dans les mains des services de sécurité. Ces derniers infiltrent les partis politiques et créent des problèmes. Donc, on n’arrive pas à créer des forces politiques normales.

                            Il y aussi, il faut le dire, quelque chose qui est plus générale dans le monde arabe. On n’est plus dans les années 50-60 où il y avait des idéologies très fortes telles que le nacerisme, le baasisme, le communisme, le socialisme et où les gens avaient un programme. Aujourd’hui, ce programme est absent, ce qui rend les choses difficiles. La détermination des manifestants et la volonté de rester pacifique, pour ne pas sombrer dans ce qui s’est passé en Syrie, au Yemen, etc. me semble quand même un facteur d’optimisme pour l’Algérie.

                            Vous pensez donc que la priorité pour les Algériens est de désigner des représentants et de se structurer afin d’éviter, au moins, que le mouvement ne dure trop longtemps ?

                            Oui. De toute façon, les choses ne peuvent pas durer ainsi. Il faut bien que le pays fonctionne normalement. En même temps, je pense, que la rue refuse d’aller vers les élections tout de suite car il faut du temps pour s’organiser et tenir un forum politique, ce qui est difficile à mettre en œuvre (…) Mais de toute façon, ma conviction est qu’il n’y a pas de transition possible sans un compromis avec l’armée. Renvoyer l’armée dans les casernes, ce sera peut-être dans trente ans.

                            Concernant les printemps arabes, beaucoup parlent d’échec. D’autres signalent qu’il a fallu attendre des décennies pour voir des résultats concrets après certaines révolutions. Qu’en pensez-vous?

                            On ne peut jamais savoir à l’avance. Il y a des avancées et des reculs après les révolutions. Il faudrait attendre encore pour avoir assez de recul. Concernant les révolutions arabes, on a d’abord été très optimiste, ensuite on a parlé d’échecs et maintenant, on voit bien que ça reprend. Moi, je pense que les problèmes de ces sociétés, les aspirations des gens au changement sont encore présents et vont donner des résultats. Espérons que cela se passera avec le moins de morts de possible.

                            Comment voyez-vous l’évolution de la situation en Egypte ?

                            L’une des choses étonnantes du régime égyptien c’est que quand l’armée a pris le pouvoir en 2013, par un coup d’Etat, il y avait un soutien populaire assez large, mais ce même pouvoir a gaspillé tout cela en un temps record. En partie, par les réformes économiques qu’il a faites, mais aussi par sa manière de gérer la politique. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, il n’y a plus aucun espace de liberté en Egypte, et même sous Moubarak, c’était dix fois plus démocratique et je dirais, d’une certaine manière, que c’est étonnant parce que le pouvoir égyptien n’a pas besoin de cela.

                            Vous savez, il y a des tas de théories sur le complot qui disent, par exemple, que les manifestations sont le résultat de divergences au sein du pouvoir. Je n’ai pas d’information, mais je pense que quelqu’un de rationnel à la tête de l’armée égyptienne qui a en tête les intérêts à moyen terme de cette armée, doit se dire pourquoi est-ce qu’il faudrait réprimer à la fois les frères musulmans, les intellectuels démocrates, l’opposition, arrêter, torturer, faire de la presse une presse aux ordres telle qu’elle ne l’a jamais été en Egypte ? Est-ce que ce ne serait pas plus intelligent de laisser des soupapes de sûreté? Est-ce qu’il y a des gens qui pensent comme cela ? Je pense qu’il y en a. Est-ce qu’ils sont capables d’imposer un changement ? Je ne sais pas.

                            Faut-il s’attendre à un 2011 bis, en Egypte?

                            Non. En Egypte, je pense qu’on peut avoir une solution où une partie de l’armée écarte Al-Sissi. L’armée pourrait rester la force essentielle, mais en opérant une certaine ouverture. C’est un scénario possible. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’un scénario du type 2011 avec des manifestations massives soit possible parce que l’expérience de 2011 a eu des aspects négatifs. Il n’y a plus de forces politiques, il n’y a que les frères (musulmans). Je pense donc que, dans la situation actuelle, ce sera plutôt une évolution dans le régime qui pourrait être un scénario de début de sortie de crise.

                            Ahmed Gasmia
                            Maghreb Emergent
                            Othmane BENZAGHOU

                            Commentaire


                            • #15
                              56e anniversaire de sa création : le FFS plus que jamais attaché au dialogue "inclusif" pour résoudre la crise politique

                              Algerie 1 - Par Amel Benabi| 28 Septembre 2019 | 11:18

                              Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Hakim Belahcel, a réaffirmé, vendredi à Tizi-Ouzou, l'attachement de son parti à un "dialogue serein et inclusif" pour résoudre la crise politique.

                              "Nous réaffirmons notre attachement à un dialogue serein, global et inclusif comme moyen transparent et démocratique pour mettre fin à la crise politique", a déclaré M. Belahcel, lors d’un meeting populaire pour célébrer le 56eme anniversaire de la création du FFS, à la placette du musée en présence d’une foule importante de militants.

                              En outre, il a exprimé l'engagement de son parti "afin de trouver une issue" à cette crise politique, en rappelant les précédentes initiatives entreprises par le FFS, à l'instar de l'alternative du pôle démocratique.

                              Abordant le mouvement populaire enclenché le 22 février dernier à travers le territoire national, M. Belahcel a observé que le peuple algérien "se bat d’une manière pacifique, solidaire et unitaire, pour jeter les bases d’une République démocratique(...).

                              De sont côté, le coordinateur de l’Instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, a expliqué, que "la démocratie et l’Etat de droit ne peuvent pas résulter automatiquement d’une élection".

                              Selon lui, Le FFS préconise la tenue d’une conférence nationale "pour amorcer un dialogue inclusif avec la participation de tous les acteurs politiques et la société civile. Les participants a ce dialogue définiront la feuille de route et conviendront des voies et moyens de réalisation d’une transition démocratique, en écho aux revendications du mouvement citoyen".

                              Il a relevé qu’un "changement démocratique du système, préservera le pays des menaces contre sa stabilité, son unité et sa souveraineté".

                              Ce meeting a été précédé par un recueillement à la mémoire des militants du FFS morts en 1963 au cimetière de M'douha, et d’une marche du siège de la fédération au centre ville vers le lieu du meeting.
                              Othmane BENZAGHOU

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X