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Tamazight: Des colloques pour noyer le poisson

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  • Tamazight: Des colloques pour noyer le poisson

    La problématique de la transcription de tamazight refait surface une nouvelle fois. La polémique aussi.

    La débat n’est, en réalité, pas nouveau. Mais le colloque, organisé cette semaine autour de la graphie tifinaghe, a remis au goût du jour un sujet vieux de plusieurs dizaines d’années.

    L’ambivalence observée dans les recommandations du HCA a suscité des réactions pour le moins contradictoires. L’institution, que préside toujours à titre transitoire, Youcef Merahi, renforce la confusion. Elle réplique à ses détracteurs qu’elle a déjà opté pour les caractères latins pour la transcription de tamazight et elle organise, en parallèle, un colloque pour parler de tifinagh, graphie historique, certes, mais qui n’est utilisé qu’à titre symbolique par quelques institutions ou individus.

    A quoi sert, dans ce cas, une rencontre qui a mobilisé des linguistes et autres spécialistes du domaine, si les recommandations n’ont pas d’effet sur le terrain ? Pourquoi mobiliser tant de moyens si les institutions censées appliquer les résolutions ne peuvent pas suivre ? Ce sont ces interrogations qui s’imposent, aujourd’hui, à propos d’une institution, et partant, d’une démarche qui n’a pas trouvé son efficacité douze ans après la constitution officielle du Haut Commissariat à l’amazighité.

    Les organisateurs du colloque connaissent la question des graphies sensibles. Ils savent aussi que l’essentiel de la production en tamazight est fait en caractères latins; un choix devenu pratiquement irréversible. Pourquoi alors s’ingénier à emprunter des impasses qui ne mènent pratiquement à rien, sinon à remplir les tiroirs des associations de livres qui finiront par être recouverts de poussière. L’urgence, aujourd’hui, est connue de tous : la création d’une institution scientifique qui tranchera ce genre de problèmes.

    Si la création du HCA en 1995 a permis d’institutionnaliser la question identitaire à un plus haut niveau politique, la mise en place d’une académie permettra aux usagers de la langue tamazight d’avoir une référence scientifique et permettra de sortir la question du cadre folklorique dans lequel elle patauge depuis des années, malgré de réelles avancées. Cette solution ne pourra être que salutaire. Le reste n’est que perte de temps.

    Par La Dépêche de Kabylie

  • #2
    la mise en place d’une académie permettra aux usagers de la langue tamazight d’avoir une référence scientifique et permettra de sortir la question du cadre folklorique
    voila un point essentiel qui à etait plus que négliger !!!!!
    et auquel ils devraient accorder un peu plus de temps!!
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      Voici l'une des raisons :

      C. Sujet de préoccupation et recommandations
      9. Constatant l’absence de statistiques sur la composition ethnique de la société algérienne, le
      Comité recommande que l’État partie fournisse des données estimatives sur la composition de la
      population, ainsi qu’il est demandé au paragraphe 8 des principes directeurs pour l’établissement
      des rapports et, en particulier, des informations sur les indicateurs sociaux rendant compte de la
      situation des groupes ethniques, y compris de la communauté amazighe. À cet égard, le Comité
      appelle l’attention de l’État partie sur sa Recommandation générale VIII relative à
      l’identification des membres de groupes raciaux ou ethniques particuliers.
      10. Le Comité se déclare préoccupé par la loi du 5 juillet 1998 sur la généralisation de la
      langue arabe, qui interdit l’utilisation de langues autres que l’arabe dans différents domaines.
      Tout en prenant acte de la déclaration de la délégation selon laquelle la loi sur la généralisation
      de la langue arabe n’a pas été appliquée dans la pratique, le Comité demande instamment au
      Gouvernement de réviser cette loi à titre prioritaire, en particulier dans le contexte des mesures
      prises pour promouvoir la langue amazighe.
      COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION
      DE LA DISCRIMINATION RACIALE
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Une autre façon de noyer le poisson tout en faisant croire que le HCA a les mains libres :

        la depeche de kabylie 06 nov 2006
        Plus de dix ans après la création du Haut-Commissariat à l’amazighité et quatre ans après la reconnaissance de tamazight comme langue nationale, son enseignement ne cesse d’enregistrer recul sur recul pour finir par être quasiment circonscrit à la saule aire géographique kabyle.

        C’est, en substance, le bilan dressé, hier par Youcef Merahi, secrétaire général du HCA, à l’ouverture, à l’université de Béjaïa, d’un colloque sur la place de la langue tamazight dans les médias. “94% de l’effectif des élèves de tamazight sont sur Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa”, se désole M. Merahi.

        Pour dépasser un tel état de fait, l’orateur préconise, à l’intention du ministère de l’Education nationale, la levée de ce qu’il qualifie de “verrous” entravant la généralisation de l’enseignement de tamazight. Il s’agit, selon lui, du caractère optionnel de cet enseignement et de la faiblesse de la formation des formateurs. Outre d’être, note-t-il, en contradiction avec le décret de 1976 instituant l’école fondamentale, le caractère optionnel affecté à l’apprentissage de cette langue fait s’en détourner un nombre important d’élèves. Alors que la première promotion d’enseignants de tamazight labélisée HCA et sortie en 1996 n’a pas encore reçu l’homologation des autorités éducatives.
        Celles-ci, estime l’intervenant, n’ont pas encore développé une réelle politique allant dans le sens de la prise en charge du volet formation des cadres de l’enseignement de tamazight.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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