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Bouteflika au Sommet arabe en Arabie Saoudite

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  • Bouteflika au Sommet arabe en Arabie Saoudite

    Bouteflika ainsi que de nombreux chefs d'Etat arabes était présent à l'ouverture du 19ème sommet arabe, qui s'ouvre aujourd'hui à Ryadh en Arabie Saoudite. Ce sommet devra entre autre examiner un possible relancement de l'initiative de paix avec Israël adoptée à Beyrouth en 2002, mais restée lettre morte depuis en raison du «veto» israélien.

    Le roi Abdallah, l'initiateur de ce plan de paix, semble déterminé à ne pas rater l'occasion de la tenue de ce sommet dans son pays pour faire passer cette initiative qui propose une reconnaissance de l'Etat hébreu en échange du retrait d'Israël des territoires occupés depuis 1967, lors de la guerre des Six jours, notamment en Cisjordanie et au Golan. Israël devra aussi reconnaître la création d'un Etat palestinien indépendant et le règlement du dossier des quatre millions de réfugiés palestiniens éparpillés dans plusieurs pays arabes, à l'exemple du Liban, de la Jordanie et de la Syrie.

    A part la sortie médiatique du leader libyen Maammar El-Kadhafi, tous les autres chefs d'Etat arabes se trouvent, depuis hier, en Arabie Saoudite et même le président syrien Bachar El-Assad, en désaccord avec le roi Abdallah depuis la dernière offensive israélienne sur le Liban, a jugé utile de faire le déplacement. Les échos qui viennent de Ryadh s'accordent sur le fait que ce sommet a été très bien organisé par les Saoudiens, qui paraissent réussir l'impossible pari d'avoir le consensus des pays arabes sur ce document.

    Lundi, les ministres des Affaires étrangères ont décidé à l'unanimité, lors des rencontres préparatoires, de soumettre aux chefs d'Etat, dans sa forme initiale et sans aucun amendement, le plan de paix. Selon le représentant permanent de l'Algérie à la Ligue arabe, les ministres «n'ont laissé aucun point sur lequel ils ne se seraient pas mis d'accord. L'ensemble des points à l'ordre du jour qui sera soumis aux chefs d'Etat a été réglé».

    Ainsi, sauf imprévu de dernière minute, l'initiative de paix remise à jour par les Saoudiens sera adoptée à l'unanimité par les chefs d'Etat, comme cela s'est déjà passé en 2002 à Beyrouth. Toutefois, certains points du plan de paix, qui avaient été rejetés dans le passé par Israël, seront proposés aux débats et particulièrement le droit de retour des réfugiés palestiniens. Ce point demeure le principal sujet de désaccord entre les Arabes et l'Etat hébreu, qui redoute le retour de quatre millions de réfugiés dans les territoires.

    L'initiative saoudienne avait insisté sur le droit indéniable des réfugiés au retour, conformément à la résolution 194 de l'ONU, tout en rejetant toute proposition menant à l'implantation définitive des réfugiés dans les pays arabes. Mais après des pourparlers, les pays arabes ont revu leurs ambitions à la baisse, en demandant seulement de trouver une solution «équitable» au problème des réfugiés qui auront à choisir entre le droit au retour et une compensation pour ceux qui voudraient rester. L'Etat hébreu, après avoir rejeté ce plan de paix une première fois en 2002, se montre aujourd'hui moins exigeant. Le gouvernement israélien s'est dit hier prêt à l'accepter, mais à la condition de l'introduction de certaines modifications sur le document avant de relancer des négociations de paix.

    Côté américain, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé, hier, les pays arabes à s'ouvrir envers Israël et a annoncé des rencontres régulières entre les dirigeants israéliens et palestiniens. Cependant, selon la radio militaire israélienne citée par l'AFP, il existerait toujours un désaccord entre Mme Rice et le Premier ministre israélien Ehud Olmer, qui a refusé d'engager des négociations avec le président palestinien Mahmoud Abbas sur un Etat palestinien.

    Le sommet sera aussi l'occasion pour appeler la communauté internationale à lever le blocus imposé aux Palestiniens et à réactiver les aides au gouvernement d'union gelées depuis la victoire électorale du Hamas.

    Les chefs d'Etat arabes devront, par ailleurs, adopter d'autres résolutions sur l'Irak, le Liban et la Somalie. Sur l'Irak, «la nouveauté est que le projet de déclaration finale du sommet fait référence à un calendrier pour le retrait des troupes étrangères de ce pays», a déclaré à l'APS M. Hadjar, représentant permanent de l'Algérie à la Ligue arabe. Le sommet va appeler le gouvernement irakien à amender sa Constitution «afin d'améliorer le processus politique» et à «revoir la loi sur la débaassification pour renforcer le processus de réconciliation nationale».

    Sur le Liban, les chefs d'Etat arabes devront affirmer «leur solidarité totale avec le Liban et leur engagement à fournir l'appui politique et économique au gouvernement libanais de manière à préserver l'union nationale libanaise, la stabilité et la sécurité du Liban, ainsi que sa souveraineté».

    Les chefs d'Etat, qui vont aussi se pencher sur la question du nucléaire, s'attarderont sur l'examen des efforts arabes pour l'élimination des armes nucléaires et de destruction massive du Proche-Orient. Mais, selon les observateurs, le sommet ne devra pas adopter de résolution concernant l'Iran et son conflit avec la communauté internationale à propos de son programme nucléaire.

    Par Le Quotidien d'Oran
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