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Guerre du Kippour : Les soldats marocains ont-ils été trahis par les forces syriennes ?

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  • Guerre du Kippour : Les soldats marocains ont-ils été trahis par les forces syriennes ?

    ARCHIVE HISTOIREPublié le 09/10/2017 à 20h00
    Guerre du Kippour : Les soldats marocains ont-ils été trahis par les forces syriennes ?
    En tant que membre de la coalition des huit pays arabes ayant combattu Israël lors de la Guerre du Kippour déclenchée le 6 octobre 1973, le Maroc avait dépêché le seul et unique bataillon de chars qu'il possédait en Syrie. C’est sur le front syrien que les soldats marocains feront preuve de courage sur les hauteurs du Golan. Histoire.

    Temps de lecture: 4'
    Des tanks sur les hauteurs du Golan lors de la Guerre du Kippour. / Ph. Central Intelligence Agency
    La guerre du Kippour a été un tournant décisif dans l'histoire d'Israël et de plusieurs pays arabes. Le Maroc a été l'un des huit États ayant mobilisé leur forces militaires pour lutter contre les forces israéliennes et récupérer le Sinaï et le plateau du Golan. La guerre avait débuté le 6 octobre avant qu’un cessez-le-feu ordonné par les Nations unies n’y mette un terme le 25 octobre. Les Arabes auraient fini par briser le mythe d’un Israël invincible.

    Soutenus par l'Union soviétique, les armées arabes se sont battues contre Israël pour tenter de venger la défaite de 1967 lors de la Guerre des Six jours. Bien que le thème de la Guerre d'Octobre repose principalement sur la solidarité et l'unité, les événements historiques suggèrent que le bataillon marocain envoyé en Syrie pour opérer sur le mont Hermon aurait été trahi par son propre camp.

    Le Maroc dit oui à la guerre et dépêche son unique bataillon de chars en Syrie

    Sur ordre de feu le roi Hassan II, le Maroc dépêchera son bataillon de chars en Syrie en mars 1973 pour prendre part à une guerre dont la date n'est pas encore fixée. Une visite qui n’a pas échappé aux renseignements israéliens. En effet, l’Agence Télégraphique Juive (JTA) a rapporté le 23 mars 1973 qu’«un bataillon de l'armée marocaine est arrivé au port syrien de Lattaquié». La JTA informe aussi que ce bataillon de chars est probablement destiné à prendre part à une «attaque contre Israël». L'agence rapporte toutefois, citant des «responsables israéliens», que l'éventualité d'une menace militaire a été écartée. Les responsables israéliens auraient même «suggéré que l'envoi des troupes en Syrie aurait peut-être été destiné à réduire la menace d'un coup militaire contre le roi Hassan II du Maroc».

    Une photo de la Guerre du Kippour. / Ph. DRUne photo de la Guerre du Kippour. / Ph. DR

    Mais contrairement aux théories avancées par les responsables à Tel Aviv, feu le roi Hassan II avait mobilisé son seul bataillon de chars pour soutenir la Syrie et la coalition arabe lors de la Guerre du Kippour, comme nous l’avions rapporté dans notre article précédent. Dans ses mémoires, le général égyptien Saad El Shazly avait donné des détails sur sa rencontre avec le roi Hassan II pour discuter d'une collaboration potentielle avec le Maroc et sa participation à la guerre.

    Le 18 septembre 1973, El Shazly rencontra à nouveau le souverain marocain pour apprendre que «le Maroc avait d’ores et déjà envoyé son seul et unique bataillon de chars en Syrie», a-t-il écrit. Le bataillon comprenait, comme l'a signalé le journal Ahram, 6 000 soldats en plus d’un certain nombre de chars et d'artillerie.

    Trahis par les Syriens sur les hauteurs du Golan

    Dès le déclenchement de la guerre, les soldats marocains se sont battus aux côtés de leurs homologues syriens dans les hauteurs du Golan. A en croire un article de Hespress, les soldats marocains ont occupé la deuxième ligne de défense, sur les pentes orientales du mont Hermon, alias Jabal al-Shaykh, situé à 2 114 mètres de la mer.

    Un char participant à la Guerre d'Octobre. / Ph. DRUn char participant à la Guerre d'Octobre. / Ph. DR



    La même source cite aussi Mohammed Loma, diplômé de l'académie militaire syrienne, qui a pris part à la guerre. Cet ancien militaire indique que «les soldats marocains ont été trompés par la brigade syrienne dirigée par un commandant druze surnommé Halawa, qui collaborait avec les Israéliens». «Les Marocains ont été attaqués par les soldats israéliens et un certain nombre d'entre eux ont été tués et blessés», déclare l’ancien militaire syrien.

    Cependant, l'armée syrienne aurait réussi à faire face à la situation, en exécutant même, dès le lendemain, le commandant Halawa, considéré comme un traître.

    Ces martyrs marocains ont également été mentionnés par Sasa Post, qui a écrit sur le bataillon marocain dans le Golan. «La brigade s'est bien battue dans la bataille du mont al-Shaykh. 170 soldats marocains ont été tués pendant la guerre», ajoute la même source.

    Dans une version différente, Abou Riad, un soldat de l'armée jordanienne ayant pris part à la Guerre d’Octobre, s'est confié au média Arabi 21 dans un article paru en 2016 sur la manière dont certains soldats syriens ont trahi leurs homologues marocains sur le front syrien.

    «Nous avancions fortement quand nous avons vu des chars syriens se retirer suite aux ordres des commandants qui étaient au cœur de la bataille. Nous ne comprenions pas ce qui se passait et nous n’avions pas l'ordre de reculer, contrairement aux forces syriennes.»

    Une photo de la Guerre dans le musée de l'armée égyptienne. / Ph. PintersetUne photo de la Guerre dans le musée de l'armée égyptienne. / Ph. Pinterset

    Abou Riad, qui travaille actuellement comme professeur de mathématiques, ajoute que «les forces marocaines étaient sur les premières lignes». «Elles ne pouvaient donc pas voir les forces syriennes se retirer et elles n'étaient pas informées de l'ordre de retrait», poursuit-il, informant que les soldats marocains avaient donc «continué à progresser au moment où les forces syriennes s’étaient retirées, avant d’être piégées (…) dans une arène complètement désertée par les soldats syriens».



    Lorsque certains membres des bataillons marocains et jordaniens ont posé la question de la raison derrière le retrait des forces syriennes, ces dernières n’auraient apporté aucune réponse claire, se contentant d’annoncer «en fanfare» que les soldats marocains étaient des héros. Une manière d'«éviter l'émergence d'une crise» entre la Syrie et le Maroc en pleine guerre, poursuit le soldat jordanien.

    Malgré les pertes enregistrées lors de la guerre d'Octobre, les soldats arabes qui ont combattu sur les hauteurs du Golan, y compris les Marocains, ont fait preuve de courage et de bravoure. Des ingrédients qui ont aidé la Syrie, l’Egypte et la Jordanie à retrouver une grande partie de l'honneur qu'ils avaient perdu dans la Guerre de 1967. Le bataillon marocain a surtout honoré les promesses faites par feu le roi Hassan II.


    Ya biladi

  • #2
    salam

    ils sont trop forts
    alors que tout le monde arabe dénoncent leur trahison en 67, ils s'affichent en victime, y a rien à dire vous avez été à la bonne yechiva

    Le Maroc : Hassan II tient (en partie) ses promesses

    Le 9 février 1972, le général Shazly est au Maroc. Il explique au roi Hassan II que le Sinaï pourrait être reconquis par la force. Enthousiaste, le monarque répond "Les forces armées marocaines sont à votre disposition". Comme en Algérie, l'Égyptien demande alors à inspecter l'armée chérifienne, ce qui lui permet de déterminer quelles seraient celles utiles à l'opération. Puis, il retourne voir Hassan II en requérant un escadron de F-5A et une brigade terrestre. Le roi accepte. Septembre 1973 : immédiatement après avoir revu Boumédiène, Shazly retrouve Hassan II. Ce dernier lui explique qu'en raison de l'implication de pilotes de F-5 dans la tentative de coup d'État du 16 juillet 1972, tous sont aux arrêts... L'escadron de chasseurs-bombardiers F-5A n'est donc plus opérationnel. Sauf preuve (documentée) du contraire, aucun F-5A marocain n'est donc expédié en Égypte durant le conflit.

    En revanche, la brigade promise est en Syrie depuis l'été 1973, sous les ordres du général Sefrioui. Sa mise en place n'a pas été facile : les relations entre Rabat et Damas sont complexes. Le roi du Maroc aurait même forcé la main d'Hafez el-Assad en acheminant par avion en Syrie un élément précurseur, tandis que le gros des troupes est transporté par des navires soviétiques jusqu'à Latakieh où il débarque en juillet 1973 (juin selon d'autres sources). Les 30 chars T-55 sont fournis par l'armée syrienne, mais les équipages sont marocains.

    Front du Sinaï

    Conscient de la valeur des forces marocaines, Shazly demande si d'autres unités terrestres pourraient renforcer le dispositif arabe. Hassan II répond favorablement. Il met à disposition de Shazly une seconde brigade d'infanterie motorisée, cette fois-ci pour le front du Sinaï. Dès le lendemain, les détails de son déploiement sont examinés sous l'égide Shazly. Le général égyptien soumet le 1er octobre comme date de départ. Hassan II refuse : il souhaite accorder une permission aux hommes qui la composent. Ils pourront ainsi passer du temps avec leur famille avant d'être envoyés à la guerre... Il choisit donc le 1er novembre 1973. L'Égyptien sait que la guerre est prévue pour octobre (la date définitive sera arrêtée que le 22 septembre). Cependant, pour maintenir secrète la période du déclenchement de l'opération, il ne peut rien dire. La brigade partira bien, en urgence, après le déclenchement de la guerre. Mais elle arrivera trop tard pour participer aux combats dans la zone du canal de Suez.

    La brigade motorisée du Golan est attachée à la 7e Division d'infanterie syrienne. Elle livre de durs combats face aux Israéliens du 74e Bataillon de Chars Saar (attaché à la célèbre 7e Brigade blindée). Ses chars Sho't Kal (des Centurions modifiés par les Israéliens) sont supérieurs aux T-55, aussi bien en terme de blindage que d'efficacité des tirs (meilleure optique) mais aussi quant à l'ergonomie des engins. Ce qui n'empêche pas le T-55 d'Ahmed Ashan de détruire un Sho't Kal alors que les Marocains sont les premiers arabes à engager directement les forces israéliennes sur le plateau du Golan, dans les environs de Tel Shaeta. Des deux côtés, les actes de bravoure se multiplient. Pourtant la brigade marocaine n'avance pas : ne lui ont été assignés que des objectifs limités. En outre, elle a reçu la consigne de ne pas progresser sans en en référer à Damas...

    Les services de renseignement américains s'inquiètent de possibles réactions anti-américaines au Maroc si d'aventure "un désastre devait s'abattre" sur sa brigade dans le Golan.

    Le 11 octobre, l'unité est face au 77e Bataillon de Chars. Là encore, les combats sont acharnés. Le 20 octobre, elle est intégrée au dispositif de la 9e Division d'infanterie syrienne. Dispositif qui s'organise pour lancer une contre-attaque dans le saillant de Saassaa. Prévue pour le 25 octobre, l'opération doit permettre de reprendre l'initiative face à des Israéliens qui menacent désormais Damas, après avoir rétabli une situation pourtant désespérée le 6 octobre. Cependant, Hafez el-Assad réalise parfaitement que la conjoncture militaire est devenue catastrophique. En conséquence de quoi il accepte un cessez-le-feu qui prend effet le 23 octobre 1973, à minuit... La contre-offensive n'a donc pas lieu et là s'arrêtent les combats de la brigade d'infanterie motorisée marocaine. En tout, 5 500 hommes sont expédiés dans le Golan et en Égypte.

    Sur le front diplomatique, le Maroc constitue un sujet d'inquiétude pour Washington... Le 8 octobre, un rapport de la CIA souligne le mécontentement d'Hassan II à propos du soutien diplomatique américain à Israël, notamment via les manœuvres des navires de la VIe flotte. De manière plus générale, les analystes de l'organisme de renseignement mettent en garde : des réactions anti-américaines pourraient survenir si d'aventure "un désastre devait s'abattre" sur la brigade dans le Golan. Les bases américaines et en particulier Kenitra sont désignées comme des cibles potentielles de la vindicte populaire. Enfin, ils estiment que le roi pourrait être mis en difficulté, voire renversé, si sa politique ne se démarquait pas distinctement de celle de Washington. Ses détracteurs auraient matière à l'accuser de trahison vis à vis de la cause arabe, avec toutes les conséquences inhérentes... Au 21 octobre, les services de sécurité de Kenitra et des représentations diplomatiques au Maroc sont en alerte. Pourtant, il n'y aura aucun incident.

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    • #3
      C'est curieux tout de même, le nombre de trahisons qu'il y a entre pays arabes.

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      • #4
        C'est curieux tout de même, le nombre de trahisons qu'il y a entre pays arabes.
        pays arabophones

        il y a tout le temps eu un manque de confiance entre rois et putschistes devenus présidents. Hassan2 avait des problemes avec les gouvernants d'alger, de mauritanie, de tunisie, khadafi de lybie, abd nasser d'egypte, el assad de syrie etc... ils ont tous voulu le renverser pendant un certain temps. les rois du golf eux avaient des problemes surtout avec abd nasser et khadafi et plus tard saddam d'iraq.

        actuellement avec les trolls MBS et MBZ, qui veulent contrôler tout le monde "arabe", il y'a un manque de confiance même entre monarques. les "republiques" ne pèsent plus rien parce qu'elles ont été décimées.

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        • #5
          alors que tout le monde arabe dénoncent leur trahison en 67, ils s'affichent en victime, y a rien à dire vous avez été à la bonne yechiva


          tout le monde arabe ? pour l'instant je ne vois que les kambous de FA qui crachent leur venin sur le maroc avec de pseudos révélations faites par des sionistes et auxquelles les kambous ici présents accordent du crédit juste parce qu'il s'agit du maroc...

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          • #6
            Encore ces fantasmes ?

            Tous les pays arabes ont trahi d'autres pays arabes.
            Les plus grands klebs sont les rois de l'Arabie et du Maroc.
            Le plus loin qu'un pays arabe s'éloigne des autres pays arabes, le mieux il s'en portera.
            Longtemps le Liban était la Suisse de ce monde, la Syrie l'a ramené des décennies en arrière.
            Y a que la Tunisie qui a su se préserver de ce monde malgré qu'il lui en coûta lorsqu'elle a abrité l'OLP.

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            • #7
              1973





              .

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              • #8
                salam

                moi je veux bien entendre le discours des sujets de l'ouest mais qu'on m'explique ces hommages grandioses à soit disant au maroc qui aurait lutté contre israel



                Dernière modification par az99, 10 octobre 2019, 19h12.

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                • #9
                  ces hommages grandioses
                  H2 était derrière l'accord de paix entre l'egypte et israel.

                  Commentaire


                  • #10
                    C'est curieux tout de même, le nombre de trahisons qu'il y a entre pays arabes.
                    Ce n'est point curieux du tout :
                    C'est une des caractéristiques qui jallonent les bouquins de la prehistoire a l'histoire de nos jours..

                    C'est une constance que Trump vient d' actualiser .
                    Alors,

                    Evitons de generaliser pour generaliser
                    Dernière modification par manneke, 10 octobre 2019, 22h35.

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