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Djaballah appelle au boycott des législatives

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  • Djaballah appelle au boycott des législatives

    Victime, une nouvelle fois, d’un putsch organique que le département de l’intérieur a vite fait d’avaliser, Abdallah Djaballah, le désormais ancien président du Mouvement de la réforme nationale (MRN), ne s’avoue pas pour autant vaincu.

    Edifié, après avoir revu lundi Nourredine Zerhouni, sur l’intention véritable du pouvoir pour ainsi gérer le dossier El Islah, il décide, comme première riposte, d’appeler au boycott des élections législatives du 17 mai prochain et, en même temps, recommande aux militants du parti de geler, jusqu’à nouvel ordre, leur qualité de membres.

    Cet appel au boycott du scrutin législatif est, jusqu’à hier, assumé par le seul Djaballah en tant que président d’El Islah. Ceci même si, devait-il préciser lors de sa conférence de presse animée au siège du parti, sis à Bir-Mourad- Raïs, à Alger, des cadres du parti ont été préalablement consultés. Les structures du parti, le bureau national et le conseil consultatif seront réunis dans les prochains jours pour s’y prononcer définitivement.

    Autrement dit, l’appel au boycott lancé par Djaballah exprime plutôt une position principielle, laquelle sera soumise à approbation des instances habilitées du parti pour éventuellement se formaliser en tant que résolution. Il en est de même de la recommandation faite aux militants de geler leur qualité de membres du parti.

    En privilégiant ces deux formes de réactions à la décision prise par le département de l’intérieur de conférer la légitimité aux dissidents, Djaballah et ses collaborateurs poursuivent à la fois de fragiliser ceux qui désormais héritent légalement de la structure et de contrarier les desseins de ceux qui ont misé sur cette dissidence organique. Djaballah dit d’ailleurs avoir bien signifié cela au ministre de l’Intérieur qui le reçut une seconde fois en l’intervalle de moins d’un mois. «Je sais que votre objectif est d’enterrer le parti le 17 mai prochain. Je sais aussi que les dissidents dont vous avez validé le congrès au nom d’El Islah mèneront campagne au nom de Djaballah. Cela je ne l’accepterai jamais, alors j’appellerai au boycott pour que cela n’arrive pas. Ainsi, ils n’auront aucun siège lors de ces élections. A moins que vous ayez déjà décidé d’un quota pour eux», dit-il à Zerhouni.

    Djaballah a informé également que le ministre de l’Intérieur a été dans l’incapacité de répondre aux questions qu’il lui a posées, relativement notamment aux recours introduits pour contester la légitimité mais aussi la régularité du congrès du 1er mars dernier. «On a pris une décision au niveau du gouvernement de ne pas permettre aux partis n’ayant pas organisé leurs congrès de participer aux élections législatives. Mais on s’est dit que comme le parti El Islah est un grand parti, qui jouit d’une représentativité conséquente, il fallait trouver un moyen de ne pas l’exclure totalement. C’est pour cela que nous avons autorisé le congrès.

    S’agissant de la validation de ce dernier, la décision est temporaire. C’est juste pour permettre au parti de participer aux élections. La décision définitive interviendra après le décision du Conseil de l’Etat qui est saisi du dossier et après examen des recours», a expliqué Zerhouni, rapporte Djaballah qui a ajouté que, à court d’arguments, le ministre de l’Intérieur à lâché un «que puis-je maintenant ? Le coup est parti».
    A en croire Djaballah, le département de l’intérieur n’a, pour l’heure, fait que fournir un quitus aux dissidents pour leur permettre de participer aux élections. Une décision temporaire prise donc pour faire exception à la décision du gouvernement d’interdire la participation aux élections pour les partis n’ayant pas organisé leurs congrès.

    Djaballah ne croit pas trop en ces arguments. Il sait pertinemment que le coup est bel et bien parti. Il a informé qu’il déposera plainte contre ces entorses faites à la loi, la Constitution, la loi sur les partis et les textes fondateurs d’El Islah.

    Il jure, s’il n’obtient pas gain de cause, d’enterrer El Islah, comme il l’a fait pour Ennahada auparavant pour, après, créer un nouveau parti politique. «J’ai d’autres projets, entre autres la structuration d’un nouveau parti. Préparez-vous à examiner donc un dossier pour un nouveau parti. J’espère que vous me délivrerez un agrément», a annoncé Djaballah à Zerhouni. Cela étant, Djaballah estime que la crise d’El Islah a permis de dénuder le système. «Les centres de décision ne veulent pas de partis autonomes. Ils veulent des partis sur mesure qui leur servent de tribunes et de forces d’appoint.»

    Par Le Soir

  • #2
    Les centres de décision ne veulent pas de partis autonomes. Ils veulent des partis sur mesure qui leur servent de tribunes et de forces d’appoint.
    et il a bien raison, bye bye la démocratie ...

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