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Bouira : «Vous voulez des élections sans nous, nous voulons une Algérie sans vous»

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  • Bouira : «Vous voulez des élections sans nous, nous voulons une Algérie sans vous»

    AMAR FEDJKHI 23 OCTOBRE 2019

    Les manifestants ont brandi des pancartes et banderoles sur lesquelles sont portés des messages en faveur de la libération des détenus.

    La population est toujours mobilisée pour la libération des détenus d’opinion et politiques. En effet, c’est aux cris de «Libérez nos enfants ya l’haggarine !» que des dizaines de citoyens ont investi dans le calme les rues de la ville de Bouira. Les marcheurs, qui ont battu le pavé, ont réaffirmé leur soutien et leur solidarité indéfectible aux personnes «arbitrairement» incarcérées dans les geôles du pouvoir pour avoir exprimé une opinion ou brandi l’étendard amazigh.

    La marche s’est ébranlée de la place publique de la ville pour se diriger vers le siège de la wilaya et de la cour de justice. Durant l’itinéraire, la foule a scandé des slogans hostiles au pouvoir en place et à l’adresse du premier militaire du pays, le général Ahmed Gaïd Salah, de facto l’homme fort du pays. «Gaïd Salah dégage !» «Qui vivra verra, Gaïd Salah à El Harrach !» «Libérez les otages !» «Non à une justice du téléphone !» «Pouvoir assassin !» «Ulac l’vote ulac !» criaient, à gorge déployée, les manifestants tout le long de la procession, en brandissant des pancartes et banderoles sur lesquelles sont portés des messages en faveur de la libération des détenus.

    La foule a réaffirmée aussi son rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Arrivés à hauteur de la maison de la Culture Ali Zamoum, les manifestants ont été rejoints par un carré d’étudiants qui ont marché depuis le campus universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Les étudiants, qui ont décidé de se remobiliser, ont déployé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Vous voulez des élections sans nous, nous voulons une Algérie sans vous», «Je boycotte, j’aime mon pays», «Liberté pour les détenus d’opinion», «Pas d’élection. Il y a une grève générale», «Je suis une étudiante, non une criminelle», «Basta la hogra».

    A préciser que des élus locaux, notamment des militants du RCD, ont participé en force à la manifestation d’hier, qui s’est déroulée dans le calme. Chabane Meziane, militant et élu de la formation de Mohcine Belabbas, a dénoncé les manœuvres du pouvoir visant à affaiblir le hirak. S’adressant aux médias à la solde du pouvoir, il a déclaré : «Aujourd’hui, nous devons tous rendre hommage aux martyrs de la profession. Non à l’arbitraire et oui pour une presse libre et indépendante.» Puis d’appeler la foule à observer une minute de silence à la mémoire des journalistes assassinés. La manifestation a pris fin dans le calme après un rassemblement observé devant la cour de justice.
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