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L'Algérie importe tout ... même le soleil...qu'elle subventionne !

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  • L'Algérie importe tout ... même le soleil...qu'elle subventionne !

    L'Algérie importe tout ... même le soleil...qu'elle subventionne !


    lequotidien-oran
    par Mourad Benachenhou

    Jeudi 24 octobre 2019

    Les Algériennes et les Algériens, toutes situations sociales et tout niveau culturel confondus, s'aperçoivent que, pendant longtemps, et plus particulièrement au cours de ces vingt dernières années, elles et ils ont été les victimes passives d'une grande mystification.

    Le peuple algérien, escroqué de vingt années de son Histoire

    Celle-ci ressemble fort à une monstrueuse escroquerie perpétrée, non par des criminels professionnels alimentant la chronique des « faits divers, » mais par ceux qui ont dominé l'appareil d'Etat, et étaient censés guider le peuple vers un avenir chantant. Beaucoup a été fait, il faut le reconnaitre, pour redresser le cap, mais , jusqu'à présent, les problèmes de fonds ont été plus ou moins négligés au profit de la répression des actes de malfaisance perpétrés contre le peuple par la « bande » ou plutôt, la « Camorra» qui s'était emparé des rênes du pouvoir. (Nb Camorra vient de Qamara, verbe qui veut tout dire !) Mais, jeter en prison ceux ou celles soupçonnés, preuves judiciairement acceptables à l'appui, d'avoir participé au pillage dévergondé de la rente pétrolière, n'est pas suffisant pour mettre le pays sur la bonne voie.

    A quand la déchéance officielle de l'ex-chef d'Etat ?

    D'ailleurs, même dans cette campagne dont il est espéré qu'elle ne sera pas une opération passagère de « mani pulite, » on a omis, par calcul politique tenant aux pressions extérieures, ou par simple négligence, de prononcer la déchéance de l'ex-président, qui continue à jouir des privilèges accompagnant la fonction de chef d'état en retraite.

    On ne peut pas poursuivre les complices et comparses, qui n'ont fait que profiter de la politique réfléchie de corruption généralisée conçue et mise en œuvre par le sommet de l'Etat, d'un côté, et de l'autre laisser celui qui a mené cette œuvre de destruction, et d'avilissement, délibérés de l'Etat algérien continuer à jouir de ses privilèges, comme s'il avait accompli sa noble mission avec perfection et sincérité.

    Il n'a fait preuve ni de la personnalité de chef d'état dont il se prévalait, ni des compétences de diplomate génial dont il se vantait, ni des qualifications de leadership qui lui auraient permis de laisser, en héritage à son peuple et à ses successeurs, son exemple comme modèle d'homme d'Etat.

    Un testament politique symbolisé par une institution carcérale

    Son testament politique, même s'il n'est qu'implicite, est symbolisé par une institution pénale. Il a fait de la criminalité d'Etat une philosophie politique.

    Donc, on ne peut même pas affirmer qu'il mérite de passer dans la postérité comme un homme politique exemplaire qui aurait, au-delà des dépassements dont il a été l'auteur indéniable, eu la capacité de transformer l'Algérie en un pays prospère et stable.

    La situation actuelle, de l'atmosphère de révolte généralisée en passant pas l'état de l'économie du pays, sans oublier sa dépendance à l'égard de l'étranger, qui en fait une colonie de fait, si ce n'est de droit, prouvent, s'il le fallait encore, que cet « ex-chef d'état » ne mérite nullement que lui soit épargnée l'humiliation suprême de la déchéance de ses titres et privilèges.

    Il a humilié tout un peuple. Aucune mathématique n'accepte qu'une individualité, si puissante ait-elle été, si hautes aient été ses fonctions, ait droit à plus de respect que tout son peuple, alors qu'elle a tout fait pour écraser en lui le minimum de dignité auquel il avait droit.

    Une politique étrangère au service exclusif des Intérêts économiques de la «Communauté Internationale»

    On attend donc que finalement le grand saut, si ce n'est la grande rupture politique, soit finalement accompli, à savoir la déclaration de la déchéance de cet ex-chef d'état dont les complices et comparses peuplent les prisons du pays.

    Même dans le domaine de la politique étrangère, où il avait gagné une réputation, certainement imméritée, et maintenant largement ternie, de grand maitre de la diplomatie et de pourfendeur de la « communauté internationale, il s'est avéré être bien en deçà de sa prétention à lutter pour l'instauration d'un « nouvel ordre international, » ce torrent de bavardages qui a caractérisé la politique étrangère algérienne, quand il en avait la conduite, et dont il n'est absolument rien resté de positif, au bilan nul donc, en dehors des thèses de doctorat et des ouvrages d'histoire contemporaine, ce qui n'est même pas une consolation.

    L'homme ne vit pas seulement de pain, certes, mais il ne vit pas également de l'encre et du papier consommés pour glorifier les exploits, réels ou fictifs de ses responsables politiques!

    Le retour aux bonnes vieilles «capitulations, » ces traités inégaux dans le domaine des relations économiques internationales

    L'accord d'association avec l'Union européenne, annoncé comme une victoire diplomatique digne de passer dans l''histoire de l'humanité comme un chef d'œuvre de négociation, symbolise cette politique étrangère, car il n'est, finalement, rien d'autre qu'un traité de « capitulation, » au sens diplomatique du terme, c'est-à-dire un traité international qui accorde plus d'avantages aux intérêts économiques et commerciaux européens qu'à ceux de l'Algérie.

    Il faut rappeler, au passage, que le texte de cet accord a été rédigé unilatéralement par les autorités de l'Union européenne, et que ses clauses sont imposées et non négociables, et que seules ont fait l'objet de discussions, de supérieur à inférieur, et non de négociations au sens strict du terme, les annexes qui établissent la liste des produits soumis à contingentement de leur importation vers l'Europe.

    Même les abeilles algériennes ont été mises au chômage !

    Ainsi, tous les produits européens peuvent être exportés vers l'Algérie sans aucune limite quantitative, tandis que les rares produits algériens d'exportation hors hydrocarbures sont soumis à contingentement. Ainsi, l'Algérie n'a pas le droit d'exporter vers l'Europe plus d'une certaine quantité de miel par an. On se trouve dans la situation paradoxale où l'importateur algérien peut acheter sur le marché européen autant de miel qu'il veut, mais, en retour, le producteur de miel algérien se voit restreindre dans les quantités, qu'elles existent ou pas, de miel qu'il peut exporter vers l'Europe. De plus, dans le domaine des services, le libre accès du marché algérien a été donné aux sociétés d'assurance et aux banques européennes, sans limitations quant au montant et au type de transactions qu'elles peuvent mener sur le territoire algérien.

    Une banque avec capitaux algériens aux dimensions d'une agence de quartier

    De l'autre côté, les activités de la seule banque, d'ailleurs algéro-libyenne, dont le siège est à Paris, sont limitées aux transactions commerciales, d'un montant marginal, exclusivement entre l'Algérie et l'Europe.

    D'ailleurs, cette banque, qui a la dimension d'une agence bancaire de quartier, est grevée par des scandales de gestion reflétant l'incompétence de sa direction, et par des charges d'administration obérées d'émoluments gonflés d'un personnel pléthorique, dont la plupart des membres doivent leurs postes à des »ex-hauts responsables » de « la bande » actuellement en geôle. Une ouverture économique suicidaire au profit exclusif des intérêts étrangers ! En fait, toute l'ouverture économique s'est faite au détriment des intérêts du pays. La libération des relations commerciales internationales par l'Algérie a profité exclusivement aux pays avancés, exportateurs de biens comme de service.

    Aucun secteur de l'économie algérienne n'a bénéficié de cette ouverture. L'industrie algérienne a été littéralement « buldozérisée » par la concurrence étrangère, au point où le tissu industriel, établi à coup de centaine de milliards de dollars, a quasiment disparu, y compris dans le domaine des textiles et de la confection, comme du cuir, industries n'exigeant pas de la haute technologie et par lesquelles nombre de pays ont commencé leur industrialisation.

    Aucune avancée n'a été constatée dans le domaine industriel, supposé être fortement pourvoyeur de postes de travail, de produits exportables, et de transfert potentiel de technologie.

    Les industries qui se sont développées sous le couvert de cette politique d'ouverture, sont des industries fondées sur l'importation, et non sur l'innovation ou l'auto suffisance, ou même sur une meilleure mobilisation des ressources naturelles et humaines du pays.

    Donc, ces industries ne rapportent ni avancées technologiques, ni réduction de la dépendance totale à l'égard de l'étranger, ni amélioration du potentiel d'exportation hors hydrocarbure.

    Elles consolident, en fait, l'asservissement de l'Algérie à la rente pétrolière, pourtant de plus en plus menacée de tarissement. Le sursis cherché à travers le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures risque d'être illusoire et bref, malgré les concessions accordées aux investisseurs étrangers dans ce domaine ! Comme d'habitude, on cherche plus à se sortir d'une situation de blocage par des solutions prises dans l'urgence et généralement improvisées, qu'à finalement concevoir une politique de gestion des ressources en hydrocarbures qui en feront un moteur de la production industrielle nationale, non une simple source facile de rente destinée à assurer les besoins de consommation , satisfaits essentiellement par les importations, d'une population de plus en plus nombreuse, et de plus en plus exigeantes quant à son niveau de vie !

    On importe les routes, les ports, les aéroports, le métro, les logements, le pain ... et tout le reste !

    Même le développement des infrastructures, tout comme la politique d'amélioration de l'habitat, ont été réalisées par l'importation massive de main d'œuvre et de capacités de réalisation, alors que les pays les plus avancés donnent systématiquement à leurs propres entreprises nationales, publiques ou privées, le monopole de la construction.

    Le développement des infrastructures aurait pu donner lieu à une politique délibérée de renforcement de la capacité des entreprises algériennes, et à l'accès à une indépendance totale dans ce domaine. Au lieu de cela, outre les milliards de dollars perdus dans les actes de corruption qu'a nourris le programme des infrastructures, l'Algérie se retrouve encore plus dépendante qu'avant des capacités étrangères de réalisation et d'entretien des infrastructures, après vingt années de réalisation.

    On peut résumer en un seul slogan le « programme présidentiel » tant glorifié par les complices et comparses dont s'est entouré l'ex-chef d'état démissionnaire, mais non déchue : « Messieurs les Etrangers, pillez les premiers. »

    Finalement, on Importe même le soleil !
    Dernière modification par abdelhamid31, 24 octobre 2019, 14h54.

  • #2
    suite

    .../...

    Là où l'absurdité a atteint des limites qu'on pensait improbables, c'est dans le domaine touristique. Des millions d'Algériennes et d'Algériens déferlent dans les pays voisins, à la recherche de ce qui se trouve en abondance chez elles ou chez eux ! L'Algérie, pourtant, en comparaison de ces pays, destinations extérieures favorites en tout temps et en toutes saisons, bénéficie d'un certain nombre d'avantages dans ce domaine, dont , non seulement, des vestiges du passé historique du pays, d'une richesse que peu de pays possèdent, mais également de paysages naturels aussi splendides que variés, de plages au sable fin rares dans le pourtour géographique algérien, mais aussi de ces ressources gratuites immenses que sont le climat, et la clarté du soleil.

    Il faut reconnaitre que ces exodes massifs reflètent des errements grossiers de la part autorités politiques, à savoir le peu de considération accordée à cette industrie complexe qu'est l'industrie touristique. Elle a été réduite à l'image dégradante du serveur ! Elle est non seulement négligée, mais, pire encore, méprisée, à tort !

    Pourtant, à y regarder de très prés, son potentiel comme source de prospérité est immense ! Elle a toujours été prise par le mauvais bout de la lorgnette, malgré le formidable apport qu'elle peut générer pour le pays dans tous les domaines, y compris celui de la culture.

    Pour employer la terminologie économique, l'effet multiplicateur de l'investissement touristique sur le potentiel productif national est infini, et autrement plus facile à mobiliser que celui de cette industrie de « cueillette, » à laquelle est réduit le secteur des hydrocarbures.

    Le tourisme : Une industrie industrialisante aux effets d'entraiment positifs sur tous les secteurs de l'économie

    Pourtant l'industrie touristique est exactement le type d'industrie « industrialisante, » chère aux élèves de feu François Perroux, l'inspirateur du « Programme de Constantine, » mis en œuvres au cours du « dernier quart d'heure» de l'occupation coloniale, et de feu Destannes Debernis, le maitre à penser de nos planificateurs, le grand théoricien du « noircissement de la matrice » de la production industrielle.

    Voici, sans prétention d'exhaustivité, les activités en amont du tourisme : la construction, en premier lieu, entrainant les industries qui y sont liées : les matériaux de construction et le rond à béton, les industries électriques pour la fourniture des câblages, des compteurs électriques, des différents types d'illumination, les industries de fabrication de la tuyauterie, des canalisations , les industries céramiques pour le matériel d'hygiène et d'alimentation, ensuite les industries textiles pour la fourniture des draps, et autre types de tissues utilisés dans la fabrication des matelas, les industries du bois pour la literie et l'ameublement, la serrurerie, les industries de fabrication du matériel de cuisine, bien sûr, l'agriculture et les industries agro alimentaires, le transport en commun, etc. etc.

    Bref, le tourisme ne se borne pas à assurer la bonne réception des clients, il est l'aval de multiples activités de production de biens et service qui pourraient donner vie ou faire revivre une bonne partie de l'industrie algérienne, et fournir des centaines de milliers d'emplois qui ne seront pas de simples prétextes de distribution de revenus sans contre partie, comme l'ont été jusqu'à présent, la majorité des différents programmes de soutien à la création d'emploi, programmes dévoyés par une corruption sans égale, maintenant l'objet de poursuites judiciaires.

    Il ne faut pas également omettre de mentionner l'artisanat, dont la survie dépendra essentiellement du développement du tourisme. Le secteur culturel en profitera aussi, car il conduira au développement de spectacles, et d'autres activités de créativité intellectuelles, destinées à rendre la destination « Algérie » attrayante et intéressante. Que de fêtes, artificiellement organisées dans d'autres pays pour attirer le touriste, et qui n'ont que des rapports lointains avec les traditions locales, mais pourtant attirant de grandes foules au profit des économies locales !

    Même si la politique touristique ne touche que la clientèle locale, elle permettra au moins de sortir de la situation ubuesque où les gens vont ailleurs à la recherche de ce qu'ils ont chez eux ! On cessera au moins d'importer du « soleil » qu'on a avec autant d'abondance que n'importe quel autre pays de la région !

    En conclusion :

    Le peuple algérien a été escroqué de vingt précieuses années de son histoire par un mystificateur qui a bâti sa réputation de diplomate sur une politique étrangère bavarde et prétentieuse qui n'a atteint , et pour cause, aucun de ses objectifs de création « d'un nouvel ordre international » juste ; L'ex-chef d'état a laissé un testament politique qui s'exprime à travers le nombre de ses comparses et complices connaissant actuellement les foudres de la justice ; Il n'y a aucun domaine appartenant aux affaires de l'Etat qui puisse être considéré comme ayant bénéficié d'un apport positif de la part de cet ex-chef d'état, certes démissionné, mais non encore déchu, bien qu'il ait été le maitre d'ouvrage comme le maitre d'œuvre de cette destruction délibérée et planifiée de l'Algérie, et l'asservissement de son économie aux intérêts exclusifs de « la communauté internationale, » que cet ex-président prétendait pouvoir forcer à changer de voie dans ses relations politiques, économiques et culturelles internationales ; Toutes les décisions économiques prises par cet ex-chef d'état ont eu pour objectif unique de livrer l'Algérie aux intérêts économiques étrangers, sans aucune contrepartie ; sa devise non exprimées, mais bien clairement établie, était alors : « Messieurs les étrangers, pillez les premiers ; » L'accord d'association avec l'Union européenne, exemple parfait de cette « politique étrangère, » est en fait un retour aux traités inégaux, connus sous le nom de ‘Capitulations, » qui ont fini par détruire l'Empire ottoman, ce « malade » dont les maladies ont été exacerbées par la main mise étrangère sur son économie ;

    Même les abeilles algériennes ont été mise au chômage par cet accord inégal, qui n'a rien rapporté d'autre à l'Algérie qu'une désindustrialisation, et le développement du parasitisme économique, fondé exclusivement sur les importations de biens et services de tout types, et ayant conduit à une régression « stérile, » et difficile à réparer, du tissu productif algérien ;

    L'implantation, sans limites aucunes, des activités de services dans les domaines des assurances et des banques, comme dans la consultation, et sans réciprocité, a permis le contrôle étranger d'une partie importante de l'infrastructure de collecte de l'épargne et a augmenté les canaux de fuites de capitaux vers l'étranger, comme de la création intellectuelle à but économique ;

    La seule entité bancaire mixte existant dans la capitale de l'ex-occupant colonial n'est rien d'autre qu'une agence bancaire marginale, mal gérée, et au profit exclusif d'un personnel de protégés de l'ex- bande au pouvoir ;

    Même le soleil est importé, car le secteur touristique algérien a été négligé, si ce n'est totalement marginalisé, conduisant l'Algérienne et l'Algérien a aller à l'étranger, chercher, en masse, ce qui se trouve en abondance chez eux ;

    Pourtant le secteur touristique est, par définition, une « industrie industrialisante, » c'est -à-dire un domaine d'activités où aboutissent les produits de pratiquement toutes les industries de transformation du pays , des plus humbles, comme l'artisanat, aux plus sophistiquées, comme la culture, sans compter toutes les productions industrielles, de la sidérurgie, en passant par l'industrie des textiles et du bois, et sans omettre les industries agro-alimentaires ; Il est à espérer que le prochain chef d'Etat, sera capable d'extraire l'Algérie de cet état de dépendance totale à l'égard de l'étranger, et de mener une politique économique fondée sur l'exploitation optimales des ressources naturelles du pays, y compris le soleil, et qu'il saura oblitérer les aspects les plus absurdes de cet état de dépendance extérieure délibérément établi par l'ex-chef d'état, actuellement non encore frappé d'une mesure , qui tarde trop à être prise, de déchéance ;

    Même les abeilles algériennes, réduites au chômage par cette ouverture ubuesque du pays, doivent retrouver du travail !

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