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L'Irlande, le "Tigre celtique" possède toujours autant de souffle et d'endurance. Le produit intérieur brut (PIB) de la République d'Irlande a progressé de 6 % en 2006, selon les chiffres publiés mercredi 28 mars par l'Office central des statistiques. C'est le rythme le plus élevé depuis 2002. La croissance irlandaise avait déjà atteint 5,5 % en 2005. Le PNB s'est accru, quant à lui, de 7,4 % en 2006.
La consommation, avec une hausse de 6,2 %, et l'investissement (+ 3,9 %) demeurent les deux principaux moteurs de la croissance. Celle-ci est dopée par la conjugaison de quatre principaux facteurs : une forte demande intérieure, favorisée par l'enrichissement des ménages ; une démographie dynamique, legs du baby-boom des années 1970 ; la poursuite d'une forte immigration en provenance, avant tout, d'Europe centrale ; le maintien du rôle central des investissements étrangers.
Le ministre irlandais des finances, Brian Cowen, s'est réjoui mercredi du "dynamisme" de l'économie, plus fort que ne le prévoyaient les analystes, et particulièrement de la hausse des exportations dans le secteur des services. L'Irlande a maintenant le deuxième PNB par tête en Europe après le Luxembourg. Il se situe à 40 % au-dessus de la moyenne européenne.
En dix ans, l'Irlande a doublé son revenu national et réduit des 2/3 son taux de chômage, stabilisé à 4,3 %. Les services contribuent pour 67 % à l'emploi, l'industrie pour 27 % et l'agriculture, autrefois dominante, pour seulement 6 %.
Demandeuse de main-d'oeuvre, l'Irlande connaît, malgré la vie chère, une immigration record. Elle a accueilli plus de 300 000 travailleurs étrangers depuis l'élargissement de l'Union européenne en mai 2004. Les étrangers représentent 10 % de la main-d'oeuvre totale. Près de 200 000 d'entre eux sont polonais. Selon une enquête récente, un sur deux voudrait rester en Irlande aussi longtemps que possible, et un sur cinq souhaite s'y installer définitivement.
L'Irlande continue d'attirer les entreprises étrangères, séduites par la qualité de la main-d'oeuvre, le faible impôt sur les sociétés (12,5 %), la flexibilité du marché du travail, l'efficacité de l'aide gouvernementale et le bon climat social résultant des accords de partenariat entre employeurs et syndicats. Devenu le centre des médias numériques en Europe, le pays accueille notamment les quartiers généraux européens d'Amazon, Google, eBay et Yahoo !
FLAMBÉE DES PRIX DE L'IMMOBILIER
L'investissement étranger stimule l'essor d'une culture d'entreprise nationale. L'Irlande a désormais la plus forte proportion d'entrepreneurs par habitant en Europe. Plus de la moitié des nouveaux entrepreneurs ont, à un moment ou un autre, travaillé pour une multinationale implantée dans le pays. L'Irlande est en train de devenir rapidement une économie du savoir, fondée sur la technologie et l'innovation. D'où l'accent mis sur les budgets de l'éducation et de la recherche.
Le principal problème de l'Irlande est son retard en matière d'infrastructures, que le plan national de développement mis en oeuvre en janvier vise à combler d'ici à sept ans. L'énergie et surtout les transports en sont les premiers bénéficiaires. La République est enfin le théâtre d'une flambée des prix immobiliers qui, si elle se poursuivait au même rythme, pourrait décourager certains investisseurs.
Par Le Monde
La consommation, avec une hausse de 6,2 %, et l'investissement (+ 3,9 %) demeurent les deux principaux moteurs de la croissance. Celle-ci est dopée par la conjugaison de quatre principaux facteurs : une forte demande intérieure, favorisée par l'enrichissement des ménages ; une démographie dynamique, legs du baby-boom des années 1970 ; la poursuite d'une forte immigration en provenance, avant tout, d'Europe centrale ; le maintien du rôle central des investissements étrangers.
Le ministre irlandais des finances, Brian Cowen, s'est réjoui mercredi du "dynamisme" de l'économie, plus fort que ne le prévoyaient les analystes, et particulièrement de la hausse des exportations dans le secteur des services. L'Irlande a maintenant le deuxième PNB par tête en Europe après le Luxembourg. Il se situe à 40 % au-dessus de la moyenne européenne.
En dix ans, l'Irlande a doublé son revenu national et réduit des 2/3 son taux de chômage, stabilisé à 4,3 %. Les services contribuent pour 67 % à l'emploi, l'industrie pour 27 % et l'agriculture, autrefois dominante, pour seulement 6 %.
Demandeuse de main-d'oeuvre, l'Irlande connaît, malgré la vie chère, une immigration record. Elle a accueilli plus de 300 000 travailleurs étrangers depuis l'élargissement de l'Union européenne en mai 2004. Les étrangers représentent 10 % de la main-d'oeuvre totale. Près de 200 000 d'entre eux sont polonais. Selon une enquête récente, un sur deux voudrait rester en Irlande aussi longtemps que possible, et un sur cinq souhaite s'y installer définitivement.
L'Irlande continue d'attirer les entreprises étrangères, séduites par la qualité de la main-d'oeuvre, le faible impôt sur les sociétés (12,5 %), la flexibilité du marché du travail, l'efficacité de l'aide gouvernementale et le bon climat social résultant des accords de partenariat entre employeurs et syndicats. Devenu le centre des médias numériques en Europe, le pays accueille notamment les quartiers généraux européens d'Amazon, Google, eBay et Yahoo !
FLAMBÉE DES PRIX DE L'IMMOBILIER
L'investissement étranger stimule l'essor d'une culture d'entreprise nationale. L'Irlande a désormais la plus forte proportion d'entrepreneurs par habitant en Europe. Plus de la moitié des nouveaux entrepreneurs ont, à un moment ou un autre, travaillé pour une multinationale implantée dans le pays. L'Irlande est en train de devenir rapidement une économie du savoir, fondée sur la technologie et l'innovation. D'où l'accent mis sur les budgets de l'éducation et de la recherche.
Le principal problème de l'Irlande est son retard en matière d'infrastructures, que le plan national de développement mis en oeuvre en janvier vise à combler d'ici à sept ans. L'énergie et surtout les transports en sont les premiers bénéficiaires. La République est enfin le théâtre d'une flambée des prix immobiliers qui, si elle se poursuivait au même rythme, pourrait décourager certains investisseurs.
Par Le Monde