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Accusé d'abus de confiance, Johannes Feldmayer, membre du directoire du groupe Siemens, a été placé en détention provisoire mardi 27 mars. Après l'affaire de corruption qui a touché Volkswagen, un nouveau groupe allemand se retrouve sous le feu des critiques. Pour Mario Müller, "l'affaire Siemens conforte les arguments selon lesquels la nomination d'anciens membres du directoire à des postes clés favorise les malversations. Il y a en effet un problème. Toutefois, ce n'est pas l'Allemagne qui est en cause mais les groupes en question et leur 'culture' si particulière. Chez VW, cette culture se caractérise par une relation particulièrement étroite entre dirigeants et représentants du personnel (...) Chez Siemens, il semble qu'une sorte climat de corruption se soit généralisé au fil des ans. Cela tient également à la nature particulière de son activité. Les pots-de-vin sont monnaie courante lorsqu'il s'agit de remporter un gros marché à l'étranger, et ils ouvrent des portes dans bien des cas." (29.03.2007) (Frankfurter Rundschau)
Le groupe allemand Siemens, empêtré depuis plusieurs mois dans des affaires de caisses noires et de corruption, a subi un nouveau coup dur aujourd'hui avec l'arrestation d'un membre en exercice de son directoire central, suite à une nouvelle série de perquisitions.
Des enquêteurs mandatés par le Parquet de Nuremberg ont perquisitionné des sites du groupe à Munich, Erlangen et Nuremberg, et Johannes Feldmayer a été mis en détention préventive, selon un porte-parole qui a réaffirmé que Siemens entendait coopérer avec la justice.
Le Parquet s'intéresse plus particulièrement à des versements de Siemens à une agence de conseil appartenant au patron d'un petit syndicat indépendant, l'AUB. D'après la presse, Siemens aurait tenté de s'attirer les bonnes grâces d'AUB, plus modéré, pour limiter l'influence du puissant syndicat IG Metall.
Série de scandales
M. Feldmayer avait déjà été entendu en février par les enquêteurs dans cette affaire, mais comme simple témoin. Il est le premier membre en exercice du directoire central de Siemens à être arrêté dans le cadre d'une série de scandales de corruption révélés à la fin de l'année dernière et qui occupent la justice en Allemagne et dans une série d'autres pays.
Pots-de-vin
Deux anciens membres du directoire, l'ex-directeur financier Heinz Joachim Neubürger et l'ancien responsable des télécoms Thomas Ganswindt, ont déjà été mis en examen dans le cadre d'une affaire de caisses noires. Ils auraient financé des pots-de-vin lors de l'octroi de contrats à l'étranger, notamment lors des Jeux olympiques d'Athènes.
Versements suspects
La justice a parlé d'au moins 200 millions d'euros, Siemens a dit vouloir passer au crible 420 millions d'euros de versements suspects. D'après des informations non confirmées du quotidien Süddeutsche Zeitung, le conseil de surveillance aurait tiré les conséquences des affaires en cours : le contrat du patron du groupe, Klaus Kleinfeld, va être prolongé, mais avec une clause réduisant ses indemnités s'il devait quitter ses fonctions de manière anticipée. (afp)
Le groupe allemand Siemens, empêtré depuis plusieurs mois dans des affaires de caisses noires et de corruption, a subi un nouveau coup dur aujourd'hui avec l'arrestation d'un membre en exercice de son directoire central, suite à une nouvelle série de perquisitions.
Des enquêteurs mandatés par le Parquet de Nuremberg ont perquisitionné des sites du groupe à Munich, Erlangen et Nuremberg, et Johannes Feldmayer a été mis en détention préventive, selon un porte-parole qui a réaffirmé que Siemens entendait coopérer avec la justice.
Le Parquet s'intéresse plus particulièrement à des versements de Siemens à une agence de conseil appartenant au patron d'un petit syndicat indépendant, l'AUB. D'après la presse, Siemens aurait tenté de s'attirer les bonnes grâces d'AUB, plus modéré, pour limiter l'influence du puissant syndicat IG Metall.
Série de scandales
M. Feldmayer avait déjà été entendu en février par les enquêteurs dans cette affaire, mais comme simple témoin. Il est le premier membre en exercice du directoire central de Siemens à être arrêté dans le cadre d'une série de scandales de corruption révélés à la fin de l'année dernière et qui occupent la justice en Allemagne et dans une série d'autres pays.
Pots-de-vin
Deux anciens membres du directoire, l'ex-directeur financier Heinz Joachim Neubürger et l'ancien responsable des télécoms Thomas Ganswindt, ont déjà été mis en examen dans le cadre d'une affaire de caisses noires. Ils auraient financé des pots-de-vin lors de l'octroi de contrats à l'étranger, notamment lors des Jeux olympiques d'Athènes.
Versements suspects
La justice a parlé d'au moins 200 millions d'euros, Siemens a dit vouloir passer au crible 420 millions d'euros de versements suspects. D'après des informations non confirmées du quotidien Süddeutsche Zeitung, le conseil de surveillance aurait tiré les conséquences des affaires en cours : le contrat du patron du groupe, Klaus Kleinfeld, va être prolongé, mais avec une clause réduisant ses indemnités s'il devait quitter ses fonctions de manière anticipée. (afp)