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Ahmed gaïd salah-hirak : Et maintenant on fait quoi ?

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  • Ahmed gaïd salah-hirak : Et maintenant on fait quoi ?

    AHMED GAÏD SALAH-HIRAK : ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ?
    Maghreb Emergent - 2 Novembre, 2019 10:51

    Ihsane El Kadi



    L’initiative des élections du 12 décembre était un pari risqué. Elle prend l’allure d’une aventure déraisonnable après la mobilisation spectaculaire de ce 1er novembre 2019. L’impasse et les scénarios pour y rester. Où en sortir.

    Plusieurs scénarios sont possibles après le déploiement d’une mobilisation d’envergure des Algériens, ce vendredi 1er novembre, en faveur du départ du régime et contre les élections qu’il organise le 12 décembre. Le plus probable est celui, bien sûr, du maintien du processus électoral comme si de rien n’était. L’Autorité en charge du vote rendrait les résultats de l’étude des dossiers de candidatures au plus tard cet après-midi, et les candidats retenus se mettraient sur la ligne de départ de la campagne présidentielle comme prévu dans l’agenda électoral.

    Dans le contexte hostile à la tenue d’un scrutin sous l’ère Bensalah-Bedoui, ce scénario risque de tourner dans le vide d’un vase clos civique. Les Algériens en sont sortis le 22 février. Et les « candidats » sont menacés de se retrouver bien seuls. Dans ce scénario, le plus probable, il existe deux variantes. Plus de répression ou moins de répression. Le choix d’emprisonner des leaders naturels du hirak pour ouvrir la voie à la re-légitimation du système par un scrutin électoral sur mesure a échoué. Il faudra soit réprimer beaucoup plus largement sans garanties de résultat. Soit changer de démarche et jouer l’apaisement afin d’introduire un minimum de quiétude autour du processus électoral.

    Ahmed Gaïd Salah a tranché mercredi dernier la délibération pour tout le monde. Pas de détente. Son intervention dans le rôle d’un magistrat de cour, valait pour ceux qui ont porté, selon lui, « atteinte à l’emblème national ». En réalité, c’est un message pour tous les détenus. Pas d’apaisement.

    Elan inertiel vers les élections ?
    Si l’option paraît donc écartée d’une inflexion de la politique répressive qui pourtant n’a pas empêché des millions d’Algériens de continuer à sortir au point de culminer dans une mémorable journée du 1er novembre, l’option inverse, celle d’un recours plus fort à la répression n’est pas à écarter pour faire place nette au vote. Elle est de fait contrariée par la grève des magistrats. Elle même conséquence non prévue d’un emballement de la machine répressive qui a induit des résistances plus souvent passives qu’actives dans les tribunaux ? La tentation de mettre en prison des lanceurs d’alerte sur les réseaux sociaux, des administrateurs de pages facebook hirakistes très suivies, ou encore des militants associatifs très actifs sur le front du Hirak, est alimentée par des « spin doctors » improvisés dans les services comme recours pour enfin décapiter la mobilisation populaire. Ce point de vue s’est sûrement ébranlé après cette semaine historique qui a vu se multiplier les actions de résistance, entre journée de grève dans l’éducation nationale avec rassemblement des syndicalistes de la CSA, marche des avocats, dissidences des juges, et protesta festive des Algériens le soir du 31 octobre en bande d’annonce du lendemain. Difficile d’espérer mieux – sur le court terme du 12 décembre- avec plus d’arrestations et d’incarcérations. La trajectoire qui se dessine est celle inertielle, d’une poursuite du dispositif actuel, sans idées, du régime. Sans mesures de détente ni à l’inverse de nouvelles mesures de répression qui alourdissent la barque. Après la validation des candidatures, un dispositif de sécurité spécial protégera les candidats pour qu’ils puissent tenter d’approcher les Algériens et leur parler de leur avenir. Le risque de contact rugueux est réel. Les dérapages aussi. Qui en tirerait le plus profit ?

    La main peut repasser à l’opposition
    Le lendemain du 1er novembre peut aussi ouvrir la voie à un autre scénario. Il ne serait plus le fait de Ahmed Gaïd Salah – ordonnant la convocation du corps électoral puis le maintien en détention des prévenus du drapeau- , mais celui des acteurs de la société civile et de la classe politique.

    Une première réunion consultative le 24 août dernier à la Safex avait soulevé beaucoup d’espoirs en la possibilité d’un plan de règlement politique portée solidairement par la quasi totalité de l’opposition, partis et personnalités, réunis à l’initiative des dynamiques de la société civile dites du 15 juin.

    Ce processus, chahuté par la convocation le 15 septembre dernier du corps électoral, a dû attendre une décantation en son sein (repli de Benflis et de Bengrina) avant de se remettre en route ces derniers jours, aidé en cela par la déclaration des 20 personnalités qui signifiait que le vote du 12 décembre, dénoncé par les manifestants, n’allait rien régler.

    Le 1er novembre 2019 et son message tonitruant, apportent du carburant au processus poussif du 24 août pour la relance d’une solution politique. Une nouvelle offre politique globale et unitaire, qui ne serait ni tout à fait celle des forces du changement (Ain Benian 06 juillet), ni celle du Pôle de l’alternative démocratique (PAD, 26 juin), est à nouveau poser sur le métier à tisser des médiateurs dans la société civile et dans les partis. A-t-elle besoin de se prononcer sur le vote du 12 décembre prochain, comme ne le souhaite pas Abderezak Makri ? La mobilisation du 1er novembre transcende les horizons. L’Algérie n’est plus gouvernable selon les méthodes que reproduit au pas militaire, l’actuel chef d’Etat-major. Il faudra inventer une autre voie vers la légitimé représentative et pas seulement une autre légitimité que celle qui a prévalu jusque là. Le chantier de cette invention est définitivement celui de l’opposition et des élites militantes issues du mouvement populaire. C’est-à-dire exactement le territoire des acteurs qu’a ignoré le panel de Karim Younes, durant le court moment politique qu’a concédé Ahmed Gaïd Salah à Abdelkader Bensaleh. Le 1er novembre populaire vient de redonner la main aux élites populaires pour se hisser à la hauteur du moment historique. Et inventer le sentier politique de l’avenir. L’interlocuteur militaire serait, finalement, bien heureux de trouver une telle offre politique sur la table. Lorsque les décombres du projet présidentiel, en bric et en broc, lui seront retombés dans sa cour des miracles.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Ce bouleversement politique qu'a produit les algeriens avec une révolution pacifique d'une dimension mondiale devra se traduire, quand la transition démocratique va innebranlablement démarrer avec la mise à l'écart du président fantoche désigné par les reliquats d'un régime à bout de souffle, tellement mal élu, qu'il devra juste faire le gardien de nuit de ce régime, et accessoirement son VIP à l'étranger, encore que le future MAE est déjà dans les cartons d'un future président inexpérimenté sur ces questions. Ce président fantoche devra faire face à l'intensification du hirak jusqu'à son départ avec ce régime. La transition démocratique qui en suivra devra laisser la place au bout d'une période de transition à des partis politiques nouveaux, qui devront avec les anciens convaincre les algeriens de la justesse de leur projet politique et économique. La première assemblée législative souveraine devra être le réceptacle des forces du changement, tant les forces du conservatisme auront été balayées par l'entêtement d'un régime d'un abrutissement politique rarement observé dans l'histoire contemporaine universelle. Aux forces du changement de construire des consensus majeurs sur les fondements de la gouvernance et de ses contre pouvoirs pour aller au plus vite au parachèvement des institutions démocratiquement mis en place. Au niveau local, une légitimation électorale au même moment d'une assemblée souveraine, les futures élus en seront l'ossature politique qui porteront ce mouvement historique vers une nouvelle Algérie et qui dégageront au bout de cette transition une représentation nationale digne de cette révolution.
    Dernière modification par ott, 02 novembre 2019, 12h52.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Abed CHAREF voulant sauver son ami de toujours.... Pas Bouregaa voyons ! plutot GAID SALAH biensur !


      Il revient nous reparler maintenant de la solution de mettre des représentants du hirak dans leur machin chouette "attrappe nigaud" Alors qu'il n'a jamais été accepté par quiconque pour les raisons que l'ont connait.

      Et ceci pour que son ami de toujours EL GAID, garde la controle sur le processus de transition.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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      • #4
        Bien malin celui qui sait ce qu'à l'Algérie réserve demain.

        Ce qui est certain, c'est que le statut quo devient impossible.

        Le hirak a gagné, le peuple a voté dans la rue, les élections du 12 décembre, tenues ou pas, ne veulent plus rien dire. La légitimité par l'élection tant désirée par le système n'est plus possible maintenant.

        Je ne vois pas comment le hirak va transformer concrètement sa victoire en gains politiques.
        Je ne vois pas non plus comment le faire arrêter par le pouvoir actuel ni même comment lui faire perdre en force.

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        • #5
          Le plus probable est celui, bien sûr, du maintien du processus électoral

          Je n'en suis pas si sûr.
          Le peuple a montré non seulement sa détermination, non seulement sa force, mais aussi et surtout ce dont il est capable.
          Le 12 décembre, et si le système pourri n'aura pas encore compris l'avertissement, ce sera le tsunami total et rien ne pourra plus arrêter ce peuple qui commence à en avoir par dessus la tête de ces guignols qui font semblant de ne rien voir.

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          • #6
            Bonjour Pomaria,

            El Kadi Ihsan n'a rien à voir avec Abed Charef qui d'ailleurs n'intervient plus sur Radio M.

            Abed Charef a probablement une revanche à prendre contre le DRS, qui l'avait écarté d'El Khabar. Il s'est mu en avocat d'une démarche politique de l'EM avec qui il partage la même aversion contre les reliquats du DRS, à tel point qu'il a été aveuglé par la démarche creuse d'un Sissi l'impératrice plus apte à montrer ses attributs, doublés d'un ravalement de façade pour masquer son âge avancé, qu'à dérouler un plan de sauvetage visionnaire de ce pays, dont il est lui et ses compères incapables, tellement prisonniers du passif de ce régime et d'un logiciel périmé déjà en 1962... qui n'arrête pas de bugger en 2019...
            Dernière modification par ott, 02 novembre 2019, 13h25.
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              si le rejet populaire des élections est quasi majoritaire aucune manœuvre ne peut le cacher le jour du scrutin
              alors pourquoi pas les laisser faire ?

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              • #8
                ott
                El Kadi Ihsan n'a rien à voir avec Abed Charef qui d'ailleurs n'intervient plus sur Radio M.

                Autant pour moi.


                J'ai confondu ! désolée ..
                Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                • #9
                  Pour éviter un bain de sang... Sissi l'impératrice a déjà annoncé que ces élections se dérouleront coûte que coûte...
                  Othmane BENZAGHOU

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                  • #10
                    ott
                    Pour éviter un bain de sang... Sissi l'impératrice a déjà annoncé que ces élections se dérouleront coûte que coûte...
                    Quel bain de sang ??

                    Qu'ils eux même faire gicler pour faire peur et terroriser le peuple ???

                    A moins que ca soit une guerre entre clans maffieux entre eux, et qu'ils n'arrivent à se partager la tarte Algérie,

                    Et alors là, le peuple, non seulement n'a rien à foutre d'eux, tous comme ils sont. Mais à la limite, ces clans maffieux du DRS et d'EL GAID peuvent même faire un vote entre eux, en catimini et à huit clos, pour choisir leur parrain qui leur sied bien, et/ou se fassent la guerre en direct entre eux.

                    Et le peuple algérien, lui, ne veut ni d'eux, ni de leur prochain parrain ! Il veut les dégager tous !
                    Dernière modification par Pomaria, 02 novembre 2019, 13h29.
                    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                    • #11
                      @Pomaria

                      Tout responsable politique, de l'opposition ou du pouvoir doit être mu d'un sens élevé de la responsabilité... toute confrontation musclée le 12 risque de déraper. Il faudra absolument trouver les moyens d'une contestation pacifique de cette élection, et ne pas aller à la confrontation... Une contestation Pacifique sera d'autant plus remarquable qu'elle délégitimera encore plus le future président fantoche désigné par Sissi l'impératrice...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        Pour éviter un bain de sang... Sissi l'impératrice a déjà annoncé que ces élections se dérouleront coûte que coûte...
                        ni bain de sang ni walou si le peuple dans sa majorité rejette ces élections qu'il les organises ça sera l'occasion pour le peuple de dire non officiellement devant le monde dans la rue pacifiquement et cela fera acculer fatalement le système
                        alors pourquoi ne pas laisser faire ?

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                        • #13
                          On a bien compris qu'EL GAID veut avoir l'assentiment du peuple, pour que son GANG reste au pouvoir, au dépend de l'autre GANG de toufik & co.

                          La chose la plus claire est que le peuple ne veut ni de l'un, ni de l'autre. Et exprime depuis 8 mois sa volonté de les dégager tous et pacifiquement !

                          le peuple n'accepte ni du chantage, ni de marche arrière possible.
                          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                          • #14
                            Hello Pomaria, un point de vu exprimé en septembre...

                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              L'époque des "Rbab edzair" est finie,
                              le peuple Algérien ne se laissera plus jamais guidé par la racaille gaid salah et sa clique, les lahassines Rangers n'ont qu'à se tenir tranquille

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