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"Les Algériens savent qu'ils ne peuvent en découdre avec l'armée"

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  • "Les Algériens savent qu'ils ne peuvent en découdre avec l'armée"

    Khadija Mohsen-Finan : Il y a des points communs intéressants avec les Printemps arabes. Ce qu'il se passe en Algérie, c'est un face-à-face entre un pouvoir agonisant et la rue. Celle-ci se dit qu'elle n'a pas les moyens de recourir à la violence, car la violence a toujours profité au pouvoir par le passé. L'armée est puissante en Algérie, des soulèvements ont déjà été écrasés, comme en 2001 durant le Printemps kabyle qui avait fait plus de cent morts. Compte-tenu de la disproportion des forces en présence, la rue écarte donc la possibilité d'une confrontation directe. Les Algériens savent qu'ils ne peuvent en découdre avec l'armée. Ils préfèrent afficher leur détermination à travers les vendredis de mobilisation. Depuis le début de l'année, le pays est économiquement à l'arrêt, suspendu à ce qu'il se passe ces jours-là. Et l'instabilité intérieure de l'Algérie est problématique pour ses voisins, comme la Tunisie. La sécurité à la frontière tuniso-algérienne, normalement assurée par l'Algérie, est par exemple négligée depuis plusieurs mois.
    Des manifestants algériens manifestent contre le pouvoir à Alger, le 1er novembre 2019
    afp.com/-
    Après 37 semaines de manifestation, la contestation ne faiblit pas en Algérie, à l'approche de l'élection présidentielle du 12 décembre.

    Vendredi, une marée humaine a déferlé dans les rues d'Alger, comme au plus fort du mouvement de contestation du régime algérien entamé depuis le 22 février. Alors que le pouvoir intérimaire organise une élection - contestée par la rue - le 12 décembre pour désigner le successeur d'Abdelaziz Bouteflika, la politiste Khadija Mohsen-Finan, spécialiste du Maghreb et enseignante à Paris-1, décrit pour L'Express la dynamique de cette mobilisation inédite.
    L'Express : Comment évolue le mouvement de contestation du régime ?
    Khadija Mohsen-Finan : Il y a des points communs intéressants avec les Printemps arabes. Ce qu'il se passe en Algérie, c'est un face-à-face entre un pouvoir agonisant et la rue. Celle-ci se dit qu'elle n'a pas les moyens de recourir à la violence, car la violence a toujours profité au pouvoir par le passé. L'armée est puissante en Algérie, des soulèvements ont déjà été écrasés, comme en 2001 durant le Printemps kabyle qui avait fait plus de cent morts. Compte-tenu de la disproportion des forces en présence, la rue écarte donc la possibilité d'une confrontation directe. Les Algériens savent qu'ils ne peuvent en découdre avec l'armée. Ils préfèrent afficher leur détermination à travers les vendredis de mobilisation. Depuis le début de l'année, le pays est économiquement à l'arrêt, suspendu à ce qu'il se passe ces jours-là. Et l'instabilité intérieure de l'Algérie est problématique pour ses voisins, comme la Tunisie. La sécurité à la frontière tuniso-algérienne, normalement assurée par l'Algérie, est par exemple négligée depuis plusieurs mois.






    Quelle est la position du pouvoir et de l'armée ?
    Abdelkader Bensalah, chef de l'État par intérim, en reprenant ce qu'il restait du pouvoir, et en affaiblissant le clan Bouteflika, pensait pouvoir procéder à des changements au sein du système. Avec l'armée, ils croient que la présidentielle du 12 décembre permettra de leur redonner un souffle. Ils veulent imposer Ali Benflis, ancien chef du gouvernement, un candidat qui ne déplairait pas à la rue selon eux. Or, les manifestants demandent à changer tout le système. Ils ne veulent pas d'élection aux conditions de l'armée, ils veulent de la transparence. L'armée, qui était très respectée, est aujourd'hui associée à ce système en bout de course. Ce qu'il reste du pouvoir est embarrassé, car il n'a pas l'habitude de ce type de révolte. La contestation n'est pas sectorielle, elle est dynamique et concerne toutes les couches de la société. L'Algérie a longtemps été dans le schéma du pays rentier, grâce au pétrole qui calmait la contestation par la redistribution. Mais le pouvoir n'a plus les mêmes marges de manoeuvre économiques.
    Un lien peut-il être établi avec d'autres soulèvements populaires actuels, comme au Liban ou au Chili ?
    Les motifs se ressemblent, mais chaque soulèvement est singulier. Tous ces peuples veulent en finir avec un régime corrompu et autoritaire, qui n'a pas su prendre les mesures adéquates au bon moment. Les mouvements ont ceci de particulier qu'ils ne désignent pas de leader. Il n'y a plus de syndicats, d'intermédiaires. C'est un schéma inédit. Avec les moyens de communication dont la population dispose désormais, on peut savoir ce qu'il se passe ailleurs. La rue se nourrit de ce qu'elle voit chez ses voisins. En Tunisie, même si ça n'a pas été parfait, les choses ont avancé, un chemin a été parcouru malgré les embûches. Les sociétés ont souvent un temps d'avance par rapport à ce que les pouvoirs pensent pouvoir offrir. En Algérie, les manifestants mêlent témérité et prudence car ils ont aussi vu ce qui n'avait pas abouti ailleurs, comme en Égypte. L'équation est complexe. Chaque pays instaure un changement en fonction de son histoire politique, de son économie, de ses appuis extérieurs. Les possibilités de redistribution du pays comptent, ainsi que la résilience de sa population et sa capacité à croire ou pas au changement. Khadija Mohsen Finan, politiste, spécialiste du Maghreb et enseignante à Paris 1 décrit pour l'Express la dynamique de cette mobilisation inédite.

  • #2
    L'armée ne se résume pas à gaid salah et sa dizaine de généraux maffieux, il y a aussi beaucoup d'autres généraux, des colonels, ... et une majorité de djounouds honnêtes, puis le peuple uni.
    Donc la balance penche fortement du côté du peuple

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    • #3
      gkader

      Wech, on veut faire peur au peuple ?
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #4
        reveille toi coco c'est el peuple qui a sauvé l'anp de la deroute durant la decennie noire quand les tangos ravitaillé de partout avec les escadrons de la mort de l'interieur massacré a tout va, rouh tergad t'a pas vecu les horreurs que tu aimerai revoir

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        • #5
          reveille toi coco c'est el peuple qui a sauvé l'anp de la deroute durant la decennie noire quand les tangos ravitaillé de partout avec les escadrons de la mort de l'interieur massacré a tout va, rouh tergad t'a pas vecu les horreurs que tu aimerai revoir


          donc les tangos faisaient la guerre au peuple
          bizare

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