Dans la nuit de jeudi, et lors du 37e vendredi de mobilisation nationale contre le système politique, l’emblème amazigh a refait sa réapparition en force à Alger. Les forces de l’ordre n’ont fait aucune intervention contre les porteurs de cet emblème de la culture nord-africaine, exhibé fortement au Maroc et en Libye, notamment.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La marche s’est déroulée dans les meilleures conditions. Mais ce que ne savaient certainement pas les jeunes qui ont arboré le drapeau amazigh, c’est qu’un cauchemar les attendait à la fin de la manifestation.
En effet, en regagnant leurs wilayas respectives, des manifestants ont été surpris par des barrages filtrants de la Gendarmerie nationale.
Les gendarmes étaient à la recherche de « l’objet incriminé ». Fouillés, plusieurs citoyens seront arrêtés pour possession de l’emblème amazigh et conduits dans des commissariats, en attendant d’être présentés devant les procureurs de la République. « Au retour de la marche d'Alger, les manifestants venus de Kabylie sont interceptés au niveau des barrages filtrants de la gendarmerie et soumis à des fouilles à la recherche du drapeau amazigh. Plusieurs interpellations sont opérées », a signalé Saïd Salhi, vice-président de la Laddh.
Il a dénoncé l’acharnement du pouvoir contre la Kabylie « qui s'accroche à l'unité nationale, au mouvement patriotique malgré toutes les tentatives de division, de diabolisation et de singularisation ». D’autres ont été arrêtés dans l’après-midi à Alger. En plus des manifestants interpellés pour avoir arboré l’emblème amazigh, des dizaines d’autres citoyens ont été arrêtés juste pour avoir rejoint la capitale pour participer au 37e vendredi de mobilisation populaire.
Selon plusieurs sources, dont le Comité national pour la libération des détenus, des dizaines de citoyens sont en garde à vue au niveau des commissariats de police et des brigades de la Gendarmerie nationale.
Des militants et activistes n’ont pas échappé à la descente policière. Raouf Raïs et l’activiste de Bordj-Bou-Arréridj Brahim Laalami ont été arrêtés jeudi.
La même journée, un autre militant de l’association RAJ, à savoir Amine Rebai, a été interpellé.
Lors des manifestations de vendredi, les Algériens ont réclamé la libération des détenus d’opinion. Le Collectif des parents des détenus a exprimé « sa sensibilité à la sympathie et l'empathie de nos concitoyens envers nos parents détenus d'opinion, mais aussi envers nous-mêmes, parents affligés et accablés, et nous leur en savons gré ». « Convaincus du bien-fondé de nos actions et de la légitimité de nos revendications, nous sommes sereins quant à l'issue de la révolution, et gardons bon espoir en ce qui concerne la libération imminente de nos enfants et parents. Une libération que nous voulons immédiate et inconditionnelle », a souligné le collectif dans un communiqué.
« Au pouvoir et à ses exécutants, qui ont ordonné les arrestations de nos enfants, qui ont procédé à ces arrestations, qui ont fixé les chefs d'inculpation ou qui ont décidé de les incarcérer, nous disons que les arrestations sont illégales, que les délits sont fictifs et ne sont justifiés par aucune loi. Et que les incarcérations sont injustes et arbitraires », a condamné la même organisation.
K. A.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La marche s’est déroulée dans les meilleures conditions. Mais ce que ne savaient certainement pas les jeunes qui ont arboré le drapeau amazigh, c’est qu’un cauchemar les attendait à la fin de la manifestation.
En effet, en regagnant leurs wilayas respectives, des manifestants ont été surpris par des barrages filtrants de la Gendarmerie nationale.
Les gendarmes étaient à la recherche de « l’objet incriminé ». Fouillés, plusieurs citoyens seront arrêtés pour possession de l’emblème amazigh et conduits dans des commissariats, en attendant d’être présentés devant les procureurs de la République. « Au retour de la marche d'Alger, les manifestants venus de Kabylie sont interceptés au niveau des barrages filtrants de la gendarmerie et soumis à des fouilles à la recherche du drapeau amazigh. Plusieurs interpellations sont opérées », a signalé Saïd Salhi, vice-président de la Laddh.
Il a dénoncé l’acharnement du pouvoir contre la Kabylie « qui s'accroche à l'unité nationale, au mouvement patriotique malgré toutes les tentatives de division, de diabolisation et de singularisation ». D’autres ont été arrêtés dans l’après-midi à Alger. En plus des manifestants interpellés pour avoir arboré l’emblème amazigh, des dizaines d’autres citoyens ont été arrêtés juste pour avoir rejoint la capitale pour participer au 37e vendredi de mobilisation populaire.
Selon plusieurs sources, dont le Comité national pour la libération des détenus, des dizaines de citoyens sont en garde à vue au niveau des commissariats de police et des brigades de la Gendarmerie nationale.
Des militants et activistes n’ont pas échappé à la descente policière. Raouf Raïs et l’activiste de Bordj-Bou-Arréridj Brahim Laalami ont été arrêtés jeudi.
La même journée, un autre militant de l’association RAJ, à savoir Amine Rebai, a été interpellé.
Lors des manifestations de vendredi, les Algériens ont réclamé la libération des détenus d’opinion. Le Collectif des parents des détenus a exprimé « sa sensibilité à la sympathie et l'empathie de nos concitoyens envers nos parents détenus d'opinion, mais aussi envers nous-mêmes, parents affligés et accablés, et nous leur en savons gré ». « Convaincus du bien-fondé de nos actions et de la légitimité de nos revendications, nous sommes sereins quant à l'issue de la révolution, et gardons bon espoir en ce qui concerne la libération imminente de nos enfants et parents. Une libération que nous voulons immédiate et inconditionnelle », a souligné le collectif dans un communiqué.
« Au pouvoir et à ses exécutants, qui ont ordonné les arrestations de nos enfants, qui ont procédé à ces arrestations, qui ont fixé les chefs d'inculpation ou qui ont décidé de les incarcérer, nous disons que les arrestations sont illégales, que les délits sont fictifs et ne sont justifiés par aucune loi. Et que les incarcérations sont injustes et arbitraires », a condamné la même organisation.
K. A.
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