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Débat sur le code pétrolier : de quels experts parlent certains députés ?

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  • Débat sur le code pétrolier : de quels experts parlent certains députés ?

    Débat sur le code pétrolier : de quels experts parlent certains députés ?

    La commission économique, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale, après avoir écouté les cadres du secteur de l’énergie dont le ministre lui-même, des cadres dirigeants de Sonatrach et dit-on quelques experts,(01) s’est limitée dans son rapport préliminaire sur le projet de loi sur les hydrocarbures à 16 amendements de pure forme (02) pour rendre certaines dispositions, "belles à lire".


    Cela voudra dire qu’un texte de 238 articles qui renvoi à 38 compléments réglementaires semble si on lit ce rapport très « clairs » dans son fond et ne consigne aucune étude formelle de ces experts qui ont, semble t-il exprimé une simple opinion pour engager l’avenir énergétique d’un pays.

    Pourtant si l’on se réfère à l’intervention de ce député FLN (03) il met tout sur le dos de ces experts qui n’ont pour le moment rien rendu publiquement alors que dans un tel niveau de débat, le peuple est le premier concerné. L’expert de Sonatrach pour rassurer ou peut-être faire passer la pilule (04) parle carrément d‘un texte dont le débat a été lancé en 2013 par des experts algériens en énergie, est « algérien à cent pour cent », ajoutant que la mission des bureaux d’expertise internationale s’est limitée à informer l’Algérie des dernières évolutions internationales en la matière.

    En supposant que 2013 soit une erreur de transcription du journaliste, les experts au nombre très réduit : Nordine Aït Laoussine, Youcef Yousfi, Abdelmadjid Attar, Nazim Zouioueche, Noureddine Cherouati et Said Sahnoun ont été uniquement consultés.

    Même ceux qui se sont exprimés publiquement comme Nazim Zouiouèche, Abdelmadjid Attar, Nordine Ait Laoussine, Noureddine Cherouati auxquels se sont joints Chems Eddine Chitour et hier à la chaine 3 le professeur Belmihoub ont chacun à sa manière nuancé l’opportunité d’une telle loi dans de telles circonstances. Pour le professeur Belmihoub par exemple il est allé très loin en le qualifiant « d’incomplet » (05), certainement faisant allusion à une stratégie globale énergétique y compris les énergies renouvelables

    Pourquoi Sonatrach tente-t-elle ce forcing flagrant mais douteux ?


    Contrairement à ce qui est ici dit et là pour rallier la validation de cette loi à la crise politique en Algérie en tentant un forcing par entêtement, le danger de cette loi n’est ni sa validation et encore moins sa signature. Dans le fond, elle est un non événement, elle ne ramènera ni les capitaux en amont pétrolier ni régler dans la décennie qui vient le souci algérien de la baisse des la production primaire des hydrocarbures et la hausse effrénée de la consommation interne d’énergie.

    Si les députés le font passer, et tout porte à croire que l’encanaillement le fera passer, il donnera un motif au management du secteur de l’énergie et notamment Sonatrach de s’accommoder dans la persistance de la médiocrité dans la gestion, l’absence de créativité et surtout la recherche permanente des échappatoires comme cela a été le cas en 2013, 2014 et 2015.

    Dans ce cas, toute la question est à qui profite tout cela, sinon à la pratique du partage de la rente sans un souci sérieux pour les générations futures ? Il faut préciser par ailleurs, que pour la majorité sinon tous les partenaires, il n’a jamais été question de contraintes fiscales mais plutôt du climat des affaires. L’axe franco- américain connaît très bien la géologie algérienne et ses réservoirs de l’aveu même d’un ancien ministre aux députés qui relatait sa visite aux Etats-Unis.

    Ensuite, les blocs mis en offre sont soit des rendus, soit à réservoirs très compacts voire même schisteux ou éventuellement en offshore. La première catégorie n’est pas rassurante parce que « rendue », les deux autres ne sont pas rentables dans les conditions actuelles et même en perspectives pour un prix baril oscillant entre 50 à 60 dollars et un million de BTU ne dépassant pas les 2,5 dollars. La sagesse nous dicte donc d’arrêter de trouver des dérobades et des prétextes réglementaires en triturant cette loi pour fuir la réalité, celle de:

    Procéder une évaluation sérieuse du potentiel de notre domaine minier ;

    Ficeler les dossiers des blocs offerts en les mettant en valeur ;

    Revenir à la réalité des prix de l’énergie pour limiter le gaspillage et mettre en œuvre un modèle de consommation mixé ;

    Réfléchir à un contrat du type EOR pour augmenter le coefficient de productivité qui se situe actuellement à peine au dessus de 20% des gisements en cours d’exploitation

    Lorsqu’on sera sûr de notre potentiel, un endettement externe ne fera pas de mal aux Algériens pour l’investir et non pas le redistribuer ou surtout le partager avec d’autres comme Total sur TFT, Arco sur El Baguel ou encore Amerada-Hess sur les champs de Zotti, El Hassi et El Agrab.

    Une fois assuré de ce potentiel, et ne comptant que sur nous même, ces partenaires viendront de taper à nos portes. C’est à ce moment précis qu’on pense à un code pétrolier qui durera dans le temps.


    matind************

    Mercredi 6 novembre 2019 - 21:59
    R. R.
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