Les partis politiques sont différenciés des syndicats, des groupes de pression, des candidats libres ou d’autres mouvements par leur vocation à gouverner ou mettre en oeuvre directement leur projet. Dans les démocraties modernes et développées, les partis ont un rôle politique très important : le principe est de permettre à des individus ou groupes partageant une idéologie et des objectifs similaires, à l’intérieur du même parti, de s’allier et de s’unir pour promouvoir un programme commun.
Dans certains systèmes de votes proportionnels, les coalitions de partis politiques peuvent également jouer ce rôle fonctionnel. Ils tendent aussi à amoindrir le débat politique en le polarisant par la création de vastes coalitions. Généralement, ces dernières entraînent le regroupement en blocs artificiels de problématiques diverses. Certains partis peuvent défendre un programme suffisamment consensuel pour qu’il soit accepté par une grande partie de l’électorat.
En tant qu’entreprise qui fabrique des idées bien fondées, chaque parti politique doit être considéré comme une organisation (distinguée des autres) dont l’espérance de vie est supérieure à celle de ses dirigeants, ayant pour but de prendre le pouvoir, de rechercher un soutien populaire et d’avoir une vision propre du bien commun.
Il est à noter que l’organisation de chaque parti dispose d’un texte constitutif qui précise sa structure interne. En effet, pour pouvoir perdurer, travailler avec efficacité à la prise de pouvoir et réaliser un programme politique, un parti doit être structuré au niveau national comme au niveau local. Les partis politiques sont donc des associations organisées rassemblant des citoyens unis par des philosophies ou des idéologies pour lesquelles on devrait en principe adhérer à vie. Le fait de changer de parti ou d’idéologie à chaque nouvelle élection est aberrant et justement n’existe pas dans les démocraties des pays développés. Les partis sont donc des organisations aux services d’idées liées aux résolutions des problèmes de la société.
En d’autres termes, ce sont des organisations ayant pour but de promouvoir et de mettre en oeuvre des projets politiques qui pourraient participer dans l’élaboration des politiques publiques. Cette tâche est déjà peu aisée pour les partis politiques qui ne sont pas structurés, elle paraît impossible pour des candidats libres n’appartenant à aucun parti et à aucun projet de société. Ainsi, les listes indépendantes qui n’ont pas d’approches politiques et économiques sont marginales dans les démocraties avancées. Si l’on ne se réclame d’aucune idéologie existante, la solution, plutôt que de faire cavalier seul, serait d’intégrer un parti ou à défaut et sous certaines conditions, d’en créer un nouveau.
En politique, il est clair que les listes indépendantes sont considérées comme une menace pour le multipartisme. C’est pour cela que dans quelques pays, et après plusieurs expériences, ils ont fini par n’accepter que les listes émanant des partis politiques. D’ailleurs, le développement des partis participe au pluralisme de la vie politique, base de toute démocratie.
A ce propos, la notion de système de partis renvoie au nombre de partis significativement représentatifs sur le plan politique et électoral. Elle désigne la distribution des forces et son degré de stabilité et elle précise surtout les relations entre les partis d’opposition ou d’alliance : elle donne en fait l’indication sur le degré de fragmentation du pouvoir.
En effet, le socle de la représentation politique à travers les partis demeure le territoire et il est nécessaire de mentionner cette forme de représentativité qui assure, plus clairement, un certain équilibre des pouvoirs dans un multipartisme efficace et collégial. La culture politique doit se baser donc sur la différenciation d’opinion partisane et même sur la collégialité concernant l’intérêt général du pays. Concernant l’implantation géographique, la représentativité d’un parti peut être très différente à l’échelon national et à l’échelon local : il est généralement nécessaire de bénéficier d’une bonne implantation locale pour remporter des élections nationales. Pour pouvoir perdurer et donc avoir le temps de se construire un électorat et un programme politique, les partis doivent se structurer et construire un certain nombre de règles permettant de définir le système de prise de décisions et d’échafauder une organisation interne.
Enfin, l’effervescence autour des législatives de mai prochain, en Algérie, est un signe certain de bonne santé du processus démocratique en cours, mais il faut garder en tête que le militantisme ne rime pas avec mercantilisme.
Par ailleurs, les personnes qui iront au parlement devront savoir ce en quoi ils se sont engagés, à savoir avant tout avoir des idées politiques qui soient en adéquation avec l’intérêt général du pays tout en connaissant la manière dont on élabore la politique publique et comment on y participe. Il ne s’agit pas de pratiquer la politique en spéculant car, la politique est toute une science, un art et une activité, il faut donc bannir tout ce qui pourrait se rapprocher de la « voyance » ou de « l’astrologie » politique qui n’apporte aucune aide au développement du pays.
Par Riadh Bouriche, Politologue, Le Quotidien d'Oran
Dans certains systèmes de votes proportionnels, les coalitions de partis politiques peuvent également jouer ce rôle fonctionnel. Ils tendent aussi à amoindrir le débat politique en le polarisant par la création de vastes coalitions. Généralement, ces dernières entraînent le regroupement en blocs artificiels de problématiques diverses. Certains partis peuvent défendre un programme suffisamment consensuel pour qu’il soit accepté par une grande partie de l’électorat.
En tant qu’entreprise qui fabrique des idées bien fondées, chaque parti politique doit être considéré comme une organisation (distinguée des autres) dont l’espérance de vie est supérieure à celle de ses dirigeants, ayant pour but de prendre le pouvoir, de rechercher un soutien populaire et d’avoir une vision propre du bien commun.
Il est à noter que l’organisation de chaque parti dispose d’un texte constitutif qui précise sa structure interne. En effet, pour pouvoir perdurer, travailler avec efficacité à la prise de pouvoir et réaliser un programme politique, un parti doit être structuré au niveau national comme au niveau local. Les partis politiques sont donc des associations organisées rassemblant des citoyens unis par des philosophies ou des idéologies pour lesquelles on devrait en principe adhérer à vie. Le fait de changer de parti ou d’idéologie à chaque nouvelle élection est aberrant et justement n’existe pas dans les démocraties des pays développés. Les partis sont donc des organisations aux services d’idées liées aux résolutions des problèmes de la société.
En d’autres termes, ce sont des organisations ayant pour but de promouvoir et de mettre en oeuvre des projets politiques qui pourraient participer dans l’élaboration des politiques publiques. Cette tâche est déjà peu aisée pour les partis politiques qui ne sont pas structurés, elle paraît impossible pour des candidats libres n’appartenant à aucun parti et à aucun projet de société. Ainsi, les listes indépendantes qui n’ont pas d’approches politiques et économiques sont marginales dans les démocraties avancées. Si l’on ne se réclame d’aucune idéologie existante, la solution, plutôt que de faire cavalier seul, serait d’intégrer un parti ou à défaut et sous certaines conditions, d’en créer un nouveau.
En politique, il est clair que les listes indépendantes sont considérées comme une menace pour le multipartisme. C’est pour cela que dans quelques pays, et après plusieurs expériences, ils ont fini par n’accepter que les listes émanant des partis politiques. D’ailleurs, le développement des partis participe au pluralisme de la vie politique, base de toute démocratie.
A ce propos, la notion de système de partis renvoie au nombre de partis significativement représentatifs sur le plan politique et électoral. Elle désigne la distribution des forces et son degré de stabilité et elle précise surtout les relations entre les partis d’opposition ou d’alliance : elle donne en fait l’indication sur le degré de fragmentation du pouvoir.
En effet, le socle de la représentation politique à travers les partis demeure le territoire et il est nécessaire de mentionner cette forme de représentativité qui assure, plus clairement, un certain équilibre des pouvoirs dans un multipartisme efficace et collégial. La culture politique doit se baser donc sur la différenciation d’opinion partisane et même sur la collégialité concernant l’intérêt général du pays. Concernant l’implantation géographique, la représentativité d’un parti peut être très différente à l’échelon national et à l’échelon local : il est généralement nécessaire de bénéficier d’une bonne implantation locale pour remporter des élections nationales. Pour pouvoir perdurer et donc avoir le temps de se construire un électorat et un programme politique, les partis doivent se structurer et construire un certain nombre de règles permettant de définir le système de prise de décisions et d’échafauder une organisation interne.
Enfin, l’effervescence autour des législatives de mai prochain, en Algérie, est un signe certain de bonne santé du processus démocratique en cours, mais il faut garder en tête que le militantisme ne rime pas avec mercantilisme.
Par ailleurs, les personnes qui iront au parlement devront savoir ce en quoi ils se sont engagés, à savoir avant tout avoir des idées politiques qui soient en adéquation avec l’intérêt général du pays tout en connaissant la manière dont on élabore la politique publique et comment on y participe. Il ne s’agit pas de pratiquer la politique en spéculant car, la politique est toute une science, un art et une activité, il faut donc bannir tout ce qui pourrait se rapprocher de la « voyance » ou de « l’astrologie » politique qui n’apporte aucune aide au développement du pays.
Par Riadh Bouriche, Politologue, Le Quotidien d'Oran
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