Le candidat à la présidentielle du 12 décembre, Abdelmadjid Tebboune, s’est emmêlé les pinceaux, avant-hier, au sujet de la position de la France sur la situation politique de l’Algérie. Lors de son passage sur la chaîne de télévision privée El Bilad, l’ex-Premier ministre a accusé ouvertement, dans un premier temps, la France d’ingérences, avant de rétropédaler et de s’en prendre uniquement à son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. «Oui, la France s’ingère énormément» dans les affaires internes du pays, a réagi Tebboune à une question du journaliste.
Avant de nuancer ses propos : «Je ne vise pas la France officielle, mais le ministre des Affaires étrangères, qui a souligné que les Algériens doivent aller vers une période de transition. Les Algériens refusent la période de transition ! De quoi se mêle-t-il ?» Selon lui, les relations entre l’Algérie le France doivent être empreintes de «respect mutuel». «L’indépendance et la souveraineté nationales sont des lignes rouges», a mis en garde le candidat aux élections du 12 décembre, rejetées par le hirak.
Dans sa dernière déclaration, à l’occasion de la fête du 1er Novembre, le ministre des Affaires étrangères français avait évoqué la situation politique en Algérie. «Le seul souhait de la France aujourd’hui, c’est que les Algériens trouvent ensemble les chemins d’une transition démocratique. C’est en effet aux Algériens et à eux seuls qu’il revient de décider de leur avenir. C’est ce que nous espérons pour l’Algérie, compte tenu des liens profonds qui nous rattachent à ce pays», a-t-il écrit dans une déclaration publiée sur le site France diplomatie. Jean-Yves Le Drian a également «salué l’esprit de responsabilité, de civisme et de dignité qui prévaut au sein du peuple algérien depuis le début des manifestations et qui suscite l’admiration».
Il s’est dit confiant «que cet esprit continuera de s’exprimer pacifiquement, sans entrave, par la voie du dialogue démocratique et dans le respect des libertés d’expression, de la presse et de manifestation». Abdelmadjid Tebboune s’en est pris également à la chaîne d’information France 24 pour sa couverture médiatique des manifestations pacifiques antirégime. «Je regarde une télévision publique française. Pour elle, l’Algérie se résume à la place de la Grande-Poste et celle d’Audin (…). Je ne veux pas que France 24 nous dicte ses positions politiques. Nous autres Algériens, nous savons ce qui nous arrange et ce qui ne l’est pas», a lancé l’ex-Premier ministre.
Considéré comme un fidèle du clan présidentiel déchu, Tebboune était le protagoniste, pour rappel, d’une rencontre qui a suscité, il y a deux ans, la controverse en Algérie. L’ex-Premier ministre avait rencontré en août 2017 son homologue français Edouard Philippe. Tebboune se trouvait à Paris dans le cadre d’un séjour personnel et privé sans aucune relation avec l’exercice de ses fonctions. A l’époque, il avait fait l’objet d’attaques acerbes de la part de médias proches de la Présidence, et était accusé d’avoir trahi la confiance de l’ex-président Bouteflika.
El-Watan
12 novembre 2019
Avant de nuancer ses propos : «Je ne vise pas la France officielle, mais le ministre des Affaires étrangères, qui a souligné que les Algériens doivent aller vers une période de transition. Les Algériens refusent la période de transition ! De quoi se mêle-t-il ?» Selon lui, les relations entre l’Algérie le France doivent être empreintes de «respect mutuel». «L’indépendance et la souveraineté nationales sont des lignes rouges», a mis en garde le candidat aux élections du 12 décembre, rejetées par le hirak.
Dans sa dernière déclaration, à l’occasion de la fête du 1er Novembre, le ministre des Affaires étrangères français avait évoqué la situation politique en Algérie. «Le seul souhait de la France aujourd’hui, c’est que les Algériens trouvent ensemble les chemins d’une transition démocratique. C’est en effet aux Algériens et à eux seuls qu’il revient de décider de leur avenir. C’est ce que nous espérons pour l’Algérie, compte tenu des liens profonds qui nous rattachent à ce pays», a-t-il écrit dans une déclaration publiée sur le site France diplomatie. Jean-Yves Le Drian a également «salué l’esprit de responsabilité, de civisme et de dignité qui prévaut au sein du peuple algérien depuis le début des manifestations et qui suscite l’admiration».
Il s’est dit confiant «que cet esprit continuera de s’exprimer pacifiquement, sans entrave, par la voie du dialogue démocratique et dans le respect des libertés d’expression, de la presse et de manifestation». Abdelmadjid Tebboune s’en est pris également à la chaîne d’information France 24 pour sa couverture médiatique des manifestations pacifiques antirégime. «Je regarde une télévision publique française. Pour elle, l’Algérie se résume à la place de la Grande-Poste et celle d’Audin (…). Je ne veux pas que France 24 nous dicte ses positions politiques. Nous autres Algériens, nous savons ce qui nous arrange et ce qui ne l’est pas», a lancé l’ex-Premier ministre.
Considéré comme un fidèle du clan présidentiel déchu, Tebboune était le protagoniste, pour rappel, d’une rencontre qui a suscité, il y a deux ans, la controverse en Algérie. L’ex-Premier ministre avait rencontré en août 2017 son homologue français Edouard Philippe. Tebboune se trouvait à Paris dans le cadre d’un séjour personnel et privé sans aucune relation avec l’exercice de ses fonctions. A l’époque, il avait fait l’objet d’attaques acerbes de la part de médias proches de la Présidence, et était accusé d’avoir trahi la confiance de l’ex-président Bouteflika.
El-Watan
12 novembre 2019
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