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Présidentielle en Algérie*: l’humiliation d’une campagne fictive

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    Présidentielle en Algérie*: l’humiliation d’une campagne fictive
    middleeasteye.net
    Le peuple algérien manifeste depuis neuf mois son rejet d’un régime qui l’a humilié dans des proportions inédites*: qui est allé jusqu’à revendiquer son caractère clandestin, opaque, en maintenant un homme sans vie à la tête de l’État.

    Neuf mois plus tard, la révolution algérienne n’a pas accouché d’un nouveau régime, d’une assemblée constituante susceptible de réécrire les règles du jeu comme on pouvait le rêver il y a quelques mois encore, mais se retrouve confrontée à une situation encore plus inquiétante qu’en février.

    Cette révolution a eu le mérite de dévoiler le caractère militaire du pouvoir algérien, de pousser le chef d’état-major à se rendre lui-même plus haïssable que n’importe quel civil, mais elle a aussi contraint les dirigeants algériens à pousser très loin le mépris et l’arbitraire.

    Un infléchissement du pouvoir algérien*? Le grand malentendu
    Il serait hâtif et injuste de déclarer que la révolution algérienne entamée au début de l’année n’a rien obtenu. Elle a poussé le pouvoir à se dévoiler et à se diviser et elle a permis aux Algériens de se retrouver et d’investir le champ politique.

    En face, la cryptocratie algérienne a méthodiquement démontré son incapacité à faire de la politique. Confrontée à cette «*crise*», elle n’a eu à offrir que des diplomates déconsidérés et des militaires arrogants. Comme s’il s’agissait d’une affaire extérieure ou comme si les Algériens qui manifestent n’étaient pas tout à fait algériens.

    L’action d’Ahmed Gaïd Salah aujourd’hui ne diffère en rien de celle de son ancien président vénéré

    Tandis que la majorité a fait d’Ahmed Gaïd Salah, «*l’homme fort*» du pays, une cible prioritaire, certains observateurs ont voulu voir en lui un héros bien intentionné. La mise à l’écart de certains symboles honnis du régime devait leur donner raison.

    À*défaut d’avoir un ancien régime et un nouveau régime, on aurait ainsi d’anciens «*réseaux*» nocifs qui seraient miraculeusement neutralisés par ce même Gaïd Salah qui s’est accommodé des pires forfaitures en tant chef d’état-major (depuis 2004) et en tant que «*vice-ministre de la Défense*» (depuis 2013, année de l’AVC d’Abdelaziz Bouteflika).


    Algérie*: une cryptocratie dans un monde fou
    Lire
    Il n’en est rien. Personne ne s’est attaqué à Saïd Bouteflika (frère de l’ancien président) et à Mohamed Mediène, dit Toufik (ancien chef du tout-puissant Département du renseignement et de la sécurité), pour ce qu’ils ont infligé au peuple algérien. Il suffit de lire les chefs d’accusation à leur encontre pour s’en convaincre*: on leur reproche simplement leur manque de loyauté à l’égard du pouvoir militaire.

    D’ailleurs, la justice aux ordres qui a jugé ces personnalités détestées par le peuple algérien est aussi celle qui malmène des citoyens innocents et des opposants intègres pour des drapeaux, des pancartes ou des idées. Comme si le pouvoir algérien voulait pousser le pays dans un désordre moral tel que l’oligarque véreux et le manifestant honnête se retrouvent confondus.

    N’en déplaise aux thuriféraires du chef d’état-major algérien, son action aujourd’hui ne diffère en rien de celle de son ancien président vénéré. Bouteflika avait écarté une partie de l’armée au profit d’un clan d’apparatchiks, d’oligarques et de militaires. Gaïd Salah a écarté une poignée d’hommes pour que des intérêts privés soient protégés et qu’un régime politique perdure. Le peuple algérien est ignoré dans les deux cas.

    Un peuple esseulé
    Contre cet ogre militaro-oligarchique, le peuple algérien qui manifeste avec témérité est bien seul. Pas tout à fait seul car il peut compter sur la solidarité d’autres peuples en révolte (pensons au drapeau algérien à Beyrouth) et sur la relative bienveillance de quelques médias étrangers. Mais seul en comparaison avec la légitimation internationale dont bénéficie le pouvoir algérien.

    Quatre raisons expliquent l’engouement limité dont jouit aujourd’hui la révolution algérienne. Les trois premières sont évidentes*: l’opacité – entretenue par le pouvoir – qui entoure la vie politique algérienne, l’essoufflement au bout de quelques mois et les pressions exercées par le pouvoir algérien sur les médias et les États qui les abritent.

    Le pouvoir algérien pense pouvoir avoir les manifestants à l’usure et imposer son élection

    La quatrième est plus profonde et plus préoccupante. Elle explique en partie le désintérêt de certains médias panarabes. Il s’agit de la réputation positive dont jouit le régime algérien. Là encore, nous avons affaire à un malentendu.

    Le pouvoir algérien est associé à la guerre de libération nationale (1954-1962), alors même que les grandes figures de cette guerre (au premier rang desquelles Djamila Bouhired) sont du côté de la révolution en cours, quand elles ne sont pas injustement emprisonnées (pensons à Lakhdar Bouregaa).

    Le 1er novembre, les Algériens ont justement tenu à fêter dignement le déclenchement de cette guerre de libération. Ils ont opposé leur patriotisme aux trahisons permanentes du pouvoir qui s’est imposé à eux. Ils ont aussi rappelé leur solidarité avec les prisonniers politiques qui se multiplient et leur rejet de la prééminence du pouvoir militaire et de l’élection qu’il entend leur imposer.
    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

  • #2
    Après l'humiliation coloniale, l'humiliation dictatoriale militaire, l'humiliation du président légume à roulettes, l'humiliation des assassins/violeurs faussement religieux....

    Maintenant la fausse élection avec de vrais lapins dedans.

    Et on dit que nos voisins marocains vivent courbés....
    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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