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Ouïghours : «Tout un peuple est cadenassé derrière des barrières invisibles»

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  • Ouïghours : «Tout un peuple est cadenassé derrière des barrières invisibles»

    Par Laurence Defranoux — 17 novembre 2019 à 21:01
    Chercheuse à l’ONG Human Rights Watch, Maya Wang détaille la surveillance de masse qu’exercent les autorités chinoises sur les Ouïghours.
    Maya Wang, chercheuse sur la Chine pour l’ONG Human Rights Watch, réagit aux fuites de documents confidentiels concernant la répression dans la région chinoise du Xinjiang, révélés par le New York Times.

    Qu’apportent ces fuites ?
    Nous savons désormais de quelle manière le président Xi Jinping a ordonné lui-même la répression au Xinjiang. Ces documents vont aussi à l’encontre de la propagande du gouvernement chinois selon laquelle les camps de rééducation politique ne seraient que des «écoles de formation professionnelle facultatives». Ils révèlent comment un pouvoir de plus en plus centralisé impose ses diktats sans prendre en compte l’expertise des dirigeants locaux, ce qui entraîne des souffrances humaines immenses et des choix politiques contre-productifs.




    Comment fonctionne cette surveillance de masse ?
    Si vous êtes ouïghour, votre niveau de «menace» est déterminé par la «plateforme intégrée d’opérations conjointes» (Ijop), une base de données de la police qui collecte vos données personnelles. Suivant le degré de dangerosité qui vous est attribué, vous êtes assigné à résidence dans votre préfecture, votre ville de naissance ou votre maison, envoyé en camp de rééducation politique, placé en centre de détention ou condamné à la prison. L’application Ijop est reliée en temps réel aux caméras de surveillance, aux check-points et aux smartphones des policiers. Par exemple, si vous prenez de l’essence, la reconnaissance faciale compare votre visage à votre immatriculation, et si la voiture n’est pas la vôtre, le système alerte la police. De même si votre compteur enregistre une consommation inhabituelle d’électricité, si vous avez téléchargé Whatsapp, si vous utilisez un VPN [qui contourne la censure d’Internet, ndlr] ou tout autre critère arbitraire. A partir de là, vous subirez des interrogatoires, ce qui augmente votre risque d’être envoyé en camp. Le Xinjiang entier est une prison. Tout un peuple y est cadenassé derrière une succession de barrières invisibles.

    Comment la «dangerosité» des citoyens est-elle établie ?
    Les catégories sont à la fois très vagues et très vastes. Par exemple, avoir visionné une «vidéo terroriste» peut vous envoyer en détention. Mais dans la loi chinoise, tout ce qui a un lien avec le fait de réclamer des réformes politiques peut être qualifié de «terrorisme». Par ailleurs, je connais des membres d’une famille emprisonnés car ils s’étaient envoyés par messagerie des textes de prières musulmanes, ou un homme condamné à 15 ans de réclusion pour avoir assisté à une cérémonie religieuse. Face à cette persécution officielle, les Ouïghours n’ont aucun moyen de défense. Plus ils posent de questions, plus longtemps ils seront détenus et plus grand sera le risque de mauvais traitement. Demander l’aide d’un avocat est impensable : ce serait la preuve même du crime.

    Le système de surveillance commence-t-il à s’étendre au reste du pays ?
    Au Xinjiang, le système d’intelligence artificielle est conçu pour persécuter un groupe ethnique. Ailleurs, il n’est pas encore aussi intrusif et visible. Les usagers de drogue, les malades mentaux, les signataires de pétitions sont déjà ciblés. Mais la Chine est très grande, la surveillance coûte très cher, utilise beaucoup de force de travail, et même si la technologie est très puissante, personne ne sait vraiment l’utiliser. De plus, on commence à voir apparaître des résistances.


    Comment expliquer la passivité du reste du monde face à cette répression ?
    Lorsqu’Emmanuel Macron est venu en Chine début novembre, il n’a rien dit sur les droits de l’homme. Or, quiconque se sent concerné par la défense de nos valeurs devrait être inquiet face à ce qui se passe au Xinjiang. Les données voyagent, et le système technologique global est de plus en plus capté par des entreprises chinoises. Xi Jinping s’est fait élire président à vie. Il a 66 ans et peut encore gouverner vingt ans. Or, son ambition de domination passe par le contrôle de l’information et de la technologie. Une chercheuse australienne a découvert qu’un logiciel de traduction intégré à des smartphones chinois collectait clandestinement cinq milliards de mots par jour en 65 langues et dans 200 pays. Bien sûr, toutes les entreprises chinoises ne sont pas problématiques. Mais même celles qui fonctionnent comme des entreprises privées ne peuvent refuser de transmettre des données réclamées par l’Etat. Les gouvernements européens devraient renforcer la protection des données biométriques, réfléchir aux implications de cette collecte. Il faut arrêter de penser qu’on peut travailler avec un gouvernement qui retire ses droits à un peuple entier.

    Laurence Defranoux

  • #2
    Impressionnant comment une injustice a grande échelle peut s opérer
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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    • #3
      La malédiction d’être un musulman dans un pays ou la taoïsme et le bouddhisme sont deux religions majoritaires et dominantes dans un pays totalitaire.

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      • #4
        La Chine est un géant aux pieds d'argile, civilisation millénaire mais toujours victime de ses troubles et injustices intérieurs, son unité est basée sur la répression et l'histoire prouve toujours que le navire de ce genre d'unité prend l'eau au moment où l'on s'y attend le moins.

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        • #5
          La Chine s'auto detruira.
          J'aime surfer sur la vague du chaos.

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          • #6
            Une super puissance comme la Chine ne peut d'auto détruire malgré les troubles sporadiques de quelques tribus musulmanes facilement maîtrisables par la répression impitoyable de la police politique qui est une force qui rétablie l'ordre et la discipline en toutes circonstances. Ne voit-on pas les craintes avérées des dirigeants américains de l'ascension fulgurante des chinois dans divers secteurs stratégiques qui font trembler quasiment tous les autres puissants pays de la planète. Les progrès économique et militaire ne sont pas a démontrer. La maîtrise de domaine spatiale et technologique commence à faire des émules du coté des occidentaux.

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            • #7
              quelques tribus musulmanes
              C'est au moins 10 millions d'âmes ces tribus.
              Que Les chinois sont entrain de ''génocider'',les américains et n'importe qui ne sont responsables que de ce qui se passe chez eux.

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              • #8
                facilement maîtrisables par la répression impitoyable de la police politique qui est une force qui rétablie l'ordre et la discipline
                Ça s'appelle la répression.

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                • #9
                  Les pays musulmans n'ont aucun intérêt, a la déstabilisation de la Chine ou de la Russie , s'ils veulent un monde multipolaire, ou ils auront plus de marge de manœuvre,ni les Ouillghours ni les tchétchènes non vocation à être indépendants.

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                  • #10
                    Plusieurs journaux de référence (Le Monde, El Pais, The Guardian, la BBC, la Süddeutsche Zeitung, Associated Press, Kyodo ont travaillé sur ces China Cables.

                    Je poste par exemple ce qu'a écrit El Pais (traduction google).

                    Arrestations massives et lavage de cerveau: les documents secrets de la répression chinoise contre les musulmans

                    Une enquête sur 17 médias internationaux, dont EL PAÍS, documente les pratiques de surveillance, de persécution et d'internement forcé à Pékin contre la minorité Ouïghoure.

                    En une seule semaine, celle qui s'est déroulée du 19 au 25 juin 2017, le gouvernement chinois a identifié 24 412 personnes appartenant à sa minorité musulmane comme "suspects" de l'extrémisme . 706 ont fini en prison. Quelque 15 683 personnes se sont retrouvées dans ce que Beijing appelle par euphémisme "des centres d'éducation idéologique et de formation professionnelle". Dans ces camps d'internement, trou noir de la répression exercée par le régime chinois contre l'ethnie ouïghoure, les détenus entrent sans procès préalable et restent au moins un an, jusqu'à ce que leur "transformation idéologique" s'achève.

                    Ce sont des opérations massives, actuellement en vigueur, qui se déroulent dans la plus stricte confidentialité grâce à un macrosystème de suivi et de traitement des données à caractère personnel. Les détails, inclus dans une série de documents confidentiels échangés entre de hauts responsables de l'administration du Parti communiste chinois (PCC), illustrent l'ampleur de la répression à laquelle la seconde puissance mondiale soumet ses actes à cette population musulmane résidant au Xinjiang. région dans la bande nord-ouest du pays.

                    Environ 11 millions d'Oughours résident dans la région, ce qui est d'une importance vitale dans la nouvelle route de la soie conçue par Beijing.C'est le groupe ethnique prédominant à la frontière ouest du géant asiatique; Dans le reste du pays, la majorité des citoyens chinois, ainsi que les cadres dirigeants du régime communiste, appartiennent au groupe ethnique Han. Ils séparent la géographie, la culture, les caractéristiques et, surtout, la religion. Le transfert forcé de milliers de citoyens dans la région a entraîné une perte de poids des Ouïghours, qui représentent aujourd'hui moins de la moitié de la population, et une escalade violente entre groupes ethniques en 2009. Environ 200 personnes ont perdu la vie. Comme le souligne Nicolás de Pedro, responsable de la recherche à l'Institute for Statecraft de Londres, «leur arrivée a généré une tension qui régnait jusque dans les plus élémentaires: des maisons ouïghoures ont été aménagées pour faire place à des bâtiments chinois à plusieurs étages. Et ils ont été peints comme un groupe de fans terroristes,

                    Les documents secrets obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et partagés avec 17 médias - dont le New York Times , Le Monde et EL PAÍS, la seule publication en espagnol - permettent de recréer, à travers des lignes directrices des hauts responsables de l'administration de la région, des méthodes mises en place par le gouvernement de Xi Jinping pour enfermer environ un million de Ouïghours dans des centres de détention, selon des chiffres approuvés par l'ONU avant le secret du discours officiel . [ Lire les neuf clés pour comprendre la recherche ]

                    Les archives documentent également les condamnations sans preuves et chassent les exilés par le biais de leur réseau d'ambassades. Cette répression, systématique, organisée et massive utilise une plate-forme numérique qui regroupe d'innombrables données issues de techniques allant de l'utilisation d'applications mobiles à la reconnaissance faciale en passant par des caméras. Il s'agit d'un système de surveillance et de systèmes de surveillance permettant d'identifier les «suspects». Le gouvernement de Beijing, consulté pour cette enquête, nie la répression. Il a ajouté que les manifestations séparatistes au Xinjiang - désormais fortement contrôlées - ont transformé la région en "un champ de bataille essentiel contre le terrorisme et l'extrémisme religieux".

                    Parmi les dossiers obtenus par l'ICIJ, datant de 2017 - l'année au cours de laquelle le régime de Xi Jinping a intensifié son offensive contre les Ouïghours - met en évidence un télégramme confidentiel signé par Zhu Hailun, alors responsable de la sécurité au Xinjiang et numéro deuxpoliticien dans la région. Destiné à toutes les préfectures locales, il donne des indications directes sur la manière de gérer ces centres qu’ils appellent "éducation idéologique" et "formation". Des détails tels que la double fermeture des portes des chambres des "étudiants" ou l'existence d'un système de vidéosurveillance sans angles morts illustrent bien la sévérité des protocoles. Les détenus restent dans le centre jusqu'à ce qu'ils atteignent les scores requis aux examens fréquents et terminent leur «dé-radicalisation», dans le jargon officiel.

                    Zhu Hailun, le signataire des documents, est un homme clé du parti au Xinjiang. Les experts le considèrent comme l'exécuteur des directives de Chen Quanguo, secrétaire du PCC et haut responsable politique de la région. Chen a pris les rênes de la région en août 2016, à la suite de la campagne de répression lancée contre les séparatistes au Tibet (son travail a été récompensé par une place dans le parti Politburo). La campagne acharnée qui caractérise le mandat de Xi Jinping est basée sur la stratégie de «sécurité nationale» qui a renforcé la lutte contre la contestation, la presse, les manifestations à Hong Kong ou tente de réprimer les épidémies de séparatisme L'Europe est de plus en plus consciente de ces excès. Le dernier exemple a été lePrix ​​Sakharov au professeur d'économie Ilham Tohti, l'une des victimes de cette escalade répressive. EuroCam lui a décerné le prix, qui reconnaît la liberté de conscience, en octobre dernier.

                    Le filtrage de l'ICIJ inclut également quatre lettres d'information de juin 2017 classées «secrets» destinées aux responsables du PCC dans les commissions des affaires politiques et juridiques, les plus hautes instances chargées de se conformer à la législation au niveau local. Une note latérale indique qu'ils doivent être livrés «le plus rapidement possible» pour «organiser les opérations». Tout au long de plusieurs pages, ils expliquent comment tirer parti de la plate-forme intégrée des opérations conjointes, un système de collecte de données utilisé, comme le montrent ces documents pour la première fois, pour identifier les suspects et les interner sur le terrain depuis le début de l'exercice. 2017

                    Une très courte condamnation judiciaire complète le matériel filtré. Le texte témoigne de la faiblesse d'un prétendu processus judiciaire qui limite un citoyen ouïghour à une longue peine d'emprisonnement sur la base d'accusations sans preuves à l'appui. Son crime était de haranguer ses collègues de travail - notamment contre la pornographie - ce qui, pour les autorités chinoises, constitue un signe d'extrémisme musulman.

                    La "formation idéologique"



                    Le Xinjiang, avec ses 23 millions d'habitants - la moitié de la population espagnole - est l'une des régions prioritaires de Pékin dans sa campagne pour la "stabilité" et contre le "terrorisme". Le gouvernement a reconnu en 2018 l'existence des camps, défendant leur utilité dans la lutte contre l'extrémisme islamique. En 2017, année au cours de laquelle les premiers témoignages de la présence de camps d'internement sont recueillis, le nombre de détenus a été multiplié par huit par rapport à l'année précédente. Selon les données officielles, les 227 000 prisonniers de la région représentaient 21% des prisonniers du pays .

                    Pressé par des critiques externes, le gouvernement de Xi a parlé pour la première fois de ces centres en août de cette année, en publiant un livre blanc. Le régime a affirmé qu'il s'agissait d'un problème "strictement interne" découlant de sa "lutte contre la violence, le terrorisme et le séparatisme". Mais il n'a pas fourni de données sur le nombre de personnes ayant traversé les camps. L'ONU estime que près d'un million de personnes (9% de la population ouïghoure du Xinjiang) y sont enfermées. Consultée par EL PAÍS pour ce travail de recherche, l'ambassade de Chine à Madrid n'a pas fourni de détails ni voulu expliquer si elle offrait un traitement différent aux Ouïghours qui s'approchent des unités diplomatiques.

                    (à suivre)

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                    • #11
                      (suite de l'article de El Pais)

                      Selon des documents confidentiels, les locaux doivent rester secrets: " Nous devons veiller à ce que notre personnel soit conscient du fait que cela est gardé secret, du sérieux de la discipline politique et du secret." Les centres ont soigneusement des caméras vidéo placé pour enregistrer en temps réel «sans angle mort» .Le personnel qui gère le terrain ne doit surveiller aucun des détenus . Le contrôle s'étend à la vie privée des détenus, dont les activités quotidiennes sont «étroitement gérées». éviter les fuites pendant les cours, les repas, les pauses pour aller aux toilettes ou prendre une douche ».

                      Les descriptions épousent les quelques dizaines d'histoires existantes de Ouïghours qui ont réussi à partir à l'étranger après avoir été internées. Le Congrès mondial ouïghour estime qu'il existe une diaspora de 1 à 1,6 million d'Uyghours dispersés en Australie, en Turquie, en Europe (principalement en Allemagne) et aux États-Unis. En Espagne, selon Mario Esteban, expert en Chine de l'Institut Elcano Royal, rien n'indique qu'il existe une communauté de cette minorité chinoise. Zumrat Dawut, 37 ans, résident des États-Unis depuis avril de cette année, a passé trois mois dans un centre de l'ouest de la région, entre avril et juin 2018: «Il n'y avait pas de lits en tant que tels, mais une place sur le sol. Se coucher Nous n'étions pas tous en forme, alors la nuit une moitié dormait et l'autre pas. Les salles de bains étaient ouvertes à tout le monde, donc si quelqu'un les utilisait, tout le monde pourrait les voir », a déclaré Zumrat aux médias de l'ICIJ. «Ils nous ont emmenés en classe avec des chaînes aux pieds et des menottes aux mains. Et il y avait des caméras, ils pouvaient voir chaque coin et tous les gens que nous étions là-bas », se souvient-il. Zumrat a pu partir après qu'un groupe d'hommes ouïghours, dont son mari, de nationalité pakistanaise, ait dénoncé à l'ambassade de son pays et à la presse internationale à Beijing la disparition de leurs partenaires respectifs.

                      Les cas emblématiques incluent également celui de Rebiya Kaader, un entrepreneur exceptionnel et, pour beaucoup, une sorte de leader de la communauté. En 2005, il a dû quitter le pays après cinq ans d'emprisonnement. Il vit aujourd'hui aux États-Unis et une grande partie de sa famille au Xinjiang est enfermée dans ces camps d'internement.

                      La formation idéologique oblige les Ouïghours, qui parlent une langue turque plus proche de l'ouzbek que du chinois, à apprendre le mandarin, la langue officielle du pays, jusqu'à son introduction dans leur vie quotidienne. Le personnel sur le terrain doit "résoudre efficacement les contradictions idéologiques des étudiants et les protéger des mauvaises émotions", explique un bulletin. "Partir de la vie quotidienne, de la santé, de l'étiquette et des bonnes manières, renforcer le contrôle et les habitudes et cultiver la bonne santé des étudiants, la civilisation, la courtoisie et l'obéissance", poursuit-il. Il est interdit, comme en témoignent les journalistes et les externes rassemblés par l'ICIJ, d'utiliser l'expression " salaam alaikum ", une salutation en arabe utilisée par la communauté musulmane.

                      En plus du contrôle, le centre quotidien sert à "résoudre les problèmes idéologiques" des détenus. Les gardes doivent surveiller leurs "émotions anormales" au nom de la sécurité des lieux et éviter "des morts anormales". Les morts possibles dans les camps, dont une seule mention est faite dans les documents, trouvent des échos dans les plaintes de réfugiés ouïghours dans d'autres pays. Certains témoignages, citant des policiers anonymes, ont révélé la mort d' au moins 150 personnes dans le camp d'Aksu, dans le nord de la région.

                      Surveillance extérieure
                      La surveillance ne se limite pas au territoire chinois. L'une des lettres d'information divulguées, datée du 16 juin 2017, dénombre 1 535 citoyens du Xinjiang ayant obtenu la nationalité étrangère. Parmi ceux-ci, 637 seraient entrés dans le pays depuis le 1er juin 2016, mais seuls 75 auraient été localisés et identifiés sur le territoire chinois. Zhu Hailun, le responsable de la sécurité au Xinjiang, demande aux autorités de la province de se tourner vers les forces de sécurité locales pour étudier cas par cas: ceux qui ont "annulé leur citoyenneté" et pour qui le soupçon ne peut être exclu du terrorisme devrait être expulsé; ceux qui ne l'ont pas annulé doivent être conduits dans des centres de formation.

                      Ablimit Tursun, isolé en Belgique depuis l'année dernière, est l'un des évadés de la répression chinoise. Ablimit s'est réfugié dans ce pays lors d'un voyage de travail en Turquie, sachant que son frère avait été arrêté et qu'il pourrait subir le même sort. Fin mai dernier, son épouse et ses quatre enfants, résidant à Urumqi, la capitale du Xinjiang, se sont rendus à l'ambassade de Belgique à Pékin pour obtenir des visas et le rejoindre. Les documents n'étaient pas prêts, la famille a été arrêtée par la police chinoise à la sortie de la mission diplomatique et transférée à Urumqi. «La police leur a rendu visite très souvent», déclare Ablimit lors d'une vidéoconférence avec EL PAÍS. "Ils ne le sont pas tous les jours, il semble que la surveillance se soit relâchée et ait été remplacée par une autre technologie".

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                      • #12
                        C'est très triste pour toute la population victime. Les puissances occidentales et beaucoup d'autres pays dont régimes musulmans ne peuvent en faire autant mais au fond cela les arrange ce que fait la Chine, pays qui s'en fout des droits de l'homme.

                        Il faut se souvenir de l'indifférence des massacres commis contre les tchètchènes et le placement de Khadirov par Poutine.


                        Je me souviens d'un très beau documentaire en 6 parties d'Haroun Tazieff sur l'Hymalaya, les Montagnes. Il y a une partie sur la région ouest de la Chine et sa grande ville Kashgar. Le vulcanologue prédisait une grande révolution dans ce coin du monde jusqu'en Afghanistan Pakistan.

                        Y a peut-être un rapport avec la paranoïa de la Chine.
                        Dernière modification par panshir, 25 novembre 2019, 19h44.

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